« Le cas pratique. »
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- à l'écoute - Fitz and the Tantrums - Don't gotta work it out
« C'est encore faux ! » Criai-je à travers le terrain de soccer en tirant sur le ballon, qui se dirigea tel un missile tout droit sur Adriana.
Cette dernière, qui était situé en plein centre de la cage de but où été normalement supposé se trouver un gardien, hurla tel une hystérique comme si elle venait de voir le fantôme du croquemitaine. Elle se recroquevilla sur elle-même et plaqua ces mains sur sa tête comme système d'auto-défense. Je pinçai ma lèvre inférieure entre mes dents pour ne pas éclater de rire, trouvant enfin un certain plaisir d'avoir accepté de l'aider à réviser ces cours.
C'était la quatorzième balle que je lui adressai.
Et la première qui ne lui a procuré aucune égratignure.
Les autres ont principalement heurté ses épaules, ses cuisses, son ventre et son dos.
« Tu ne fais aucun effort, Adriana ! » Hurlai-je.
C'était ma méthode pratique.
Un système que j'ai inventé, il n'y a même pas une heure de cela. Pendant qu'elle était en train de faire sa 'sieste' à vrai dire. Le but été simple : je laissai Adriana sérieusement étudier sur les gradins pendant une vingtaine de minutes, pendant que de mon côté, je m'occupai à jongler avec un ballon jusqu'à ce qu'elle soit prête. Une fois opérationnelle, Adriana se placera au centre de la cage, prête à répondre correctement à une de mes questions.
Si elle échoue, je lui tire une balle.
À l'inverse, je ne lui ferais rien.
Pour l'instant, elle a deux bonnes réponses sur quatorze.
« M-mais.. » Elle s'assoit en position indien sur l'herbe synthétique, faisant la moue. « Où est-ce que j'ai fait faux ?! » S'écria-t-elle, en jetant dramatiquement ces mains en l'air.
« Sur absolument tous. » Rétorquai-je, faisant bien apparaître l'évidence sur le ton employé. « Tu as osé dire que l'économiste James Tobin a favorisé le développement durable et le travail à la chaîne ! » Criai-je, choqué. « Or ce n'est pas le cas, puisque son but est de favoriser le plein-emploi et d'éviter les récessions ! » Elle pinça sa lèvre et fixa soudainement l'herbe.
Uh, oh.
Pourquoi ai-je le sentiment que j'allais d'autant plus m'énerver que je ne le suis déjà ?
« Louis.. ? » M'interpella-t-elle dans une toute petite voix innocente, en se redressant sur ces jambes.
« Quoi ? » Soupirai-je, en me plaçant derrière une nouvelle balle.
« Que veux dire le mot 'récession' déjà ? »
Je me lançai désespérément une tape contre le front.
Mais, qu'est-ce que je vais faire de cette fille ?!
« Je sais que tu me l'as déjà dit et que tu vas.. » Elle se corrige immédiatement. « Ou plutôt, tu es déjà très énervé, m-ma.. AHH ! »
Trop tard.
Pris de pulsion, ou plutôt, par l'impatience d'avoir un jour la joie de lui inculquer un minimum de savoir. Je tirai sur mon ballon en cuir, heurtant cette fois son visage en pleine poire. Adriana n'a pas eu le temps de l'éviter. Je pense, d'ailleurs, qu'elle n'a même pas vu le coup venir. Elle perdit l'équilibre, mais essaya tout de même de s'agripper sur le poteau gauche de la cage, mais c'était trop tard. Son postérieur venait déjà d'atteindre brutalement l'herbe synthétique.
« Ça fait mal ! » Pleurnicha-t-elle, gagnant de ma part un éclat de rire, qui s'estompa immédiatement à la vue de son nez ensanglanté.
Jamais, je n'aurais pu penser que...
Les femmes pouvaient être fragiles.
Ce fut à cet instant, que je réalisai que n'aurais peut-être pas dû utiliser des ballons en cuir. Adriana avait, certes, un nombre incalculable de frères qui pourraient se constituer à eux seul un village. Mais, ce n'était pas pour autant, qu'elle était une adepte des mêmes activités qu'eux. Je passai vivement mes doigts dans ma chevelure châtain, les mettant involontairement en bataille. Je marchai jusqu'à elle, pour vérifier si elle n'avait pas autre chose de 'casser'. Puis, je fouillai dans les poches de mon pantalon pour extirper un mouchoir, où je lui tendis gentiment mon paquet. Elle ne bougea pas d'un poil.
Je levai les yeux au ciel face à son attitude enfantin, qui laissait clairement paraître qu'elle était en train de me bouder. Je m'agenouillai face à elle et reproduisais mon geste, mais Adriana semble déterminer à me faire la tête jusqu'au bout, en ne bougeant toujours pas d'un pouce. Je soupirai et vins pincer son menton, après avoir bataillé quelques secondes pour l'empoigner. Ses perçants orbes verts vinrent instantanément à la rencontre des miens, complètement contraste. Et c'est sans me laisser distraire par son profond regard, que je vins essuyer son nez ensanglanté.

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It's pure, it's you. (s l o w u p d a t e)
FanfictionElle est juste une étudiante amoureuse pleine de vie. Lui est juste un solitaire intellectuellement incompris à qui on ne dit jamais " non. " Mais un quiproquo va les réunir. AU // Candice Accola & Louis Tomlinson. Avant de débuter vous devez savo...
Chapitre cinquante-deux.
Depuis le début