[...] Mais on dirait que cette jeune fille aux longs cheveux blonds et au faux sourire glué au visage n'est pas la vraie moi. À l'intérieur, c'est tout noir et aucune joie n'est capable de survivre dans ce monde hostile qu'est mon esprit.
J'ai l'impression que je me regarde de la place d'un spectateur. Je crie à l'aide, je hurle à m'en arracher les poumons, mais personne ne m'entend.
(Texte de mes quatorze ans, une période horrible que j'aimerais effacer de ma mémoire pour toujours, mais qui m'a aussi montré l'importance de l'écriture lors de mauvaises passes interminables comme celle-là. Je suis évidemment contente de pouvoir constater quelques années plus tard que ce que je croyais interminable s'est finalement terminé. Comme quoi il ne faut jamais baisser les bras. Il y aura toujours du soleil après la pluie (oui, oui, c'est quétaine, mais tellement vrai))