抖阴社区

?pisode 54

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David pousse un cri de joie et l'univers d'Ariane s'effondre. Julien est poignardé. Non, elle se trompe. Il a fait un pas de recul et la lame de David l'a raté. Elle frôle Cédric, qui arrive par l'autre côté.

Les deux garçons s'évitent de justesse et sont hors d'équilibre. Julien en pousse un sur le plancher, puis frappe David en plein visage et il s'effondre sur son ami.

— Julien! Attention! crie Ariane.

William s'est levé, brandit son couteau et lui fonce dessus tandis que, assis sur le ventre d'Ariane, Maxime essaie de l'empêcher de crier. Au moment où il va atteindre Julien, William fige. Le pistolet est pointé vers lui.

— Tu as une seconde pour lâcher ton couteau, dit Julien, sinon je te tire dessus.

Son adversaire ouvre la main et l'arme tombe sur le béton, près des deux gars qui sont en train de se relever.

— Jetez vos couteaux sur le plancher, dit Julien, ou je vous tire une balle dans la tête. Levez-vous et mettez-vous contre le mur.

Plus que jamais, il est beau comme le diable, divinement costaud dans son manteau noir, le visage implacable. Sa puissance est surnaturelle et Ariane meurt d'envie d'être près de lui. Maxime demeure assis sur elle. Il se dépêche de se lever, se place contre le mur, et les trois autres le rejoignent avec lenteur.

— Qu'est-ce que tu as fait de mon père, mon ostie? demande David.

Il chancelle, parce que le coup au visage l'a ébranlé, et Maxime se frotte l'œil. Ariane l'a frappé en se débattant.

— Pour l'instant, dit Julien, il vit encore. Mais il pleure beaucoup.

— Quand la police va te pogner, tu vas tellement y goûter!

Ariane s'assoit sur le plancher, tâte ses bras et son cou, rattache son chemisier avec les boutons qui n'ont pas été arrachés et se met debout.

Elle aimerait s'approcher de Julien mais, avec son regard dur et le pistolet dans son poing, il est effrayant de puissance destructrice. Le manteau rouge repose sur le plancher. Elle le ramasse, l'époussette et l'enfile.

— Comment m'as-tu retrouvée? demande-t-elle.

— David a un GPS dans sa voiture et dans deux paires de souliers, explique-t-il.

— Tu racontes n'importe quoi, dit David. Notre VUS est loué et mes souliers sont neufs.

— Hier, réplique Julien, tu es venu deux fois ici avec ton auto. Je trouvais ça tellement bizarre. Aller deux fois au même endroit la même journée. Au milieu de nulle part, en plus. Je ne comprenais pas. Tu planifiais déjà l'enlèvement et tu voulais repérer le terrain, c'est ça?

L'envie d'être près de lui augmente et Ariane fixe son visage et ses épaules. Elle voudrait l'enlacer, sentir son corps et poser les mains dans ses cheveux. Julien ramasse les couteaux, les place dans leur étui et les glisse à sa ceinture.

Il en tend un à Ariane.

— Tiens.

Elle s'approche et le visage de l'ancien garde du corps se transforme. La dureté devient de la douceur et le regard s'intensifie.

— Es-tu blessée? demande-t-il.

— Non, répond-elle en prenant le couteau. Mais je suis contente que tu sois là.

Ils ont baissé la voix. Leur conversation ne regarde qu'eux.

— J'aurais voulu arriver plus tôt, dit-il. Mais quand j'ai reçu le dernier signal du bijou et que j'ai réalisé que ça venait du parking, j'ai eu peur que la police t'ait arrêtée et que ça soit un piège. J'ai été obligé d'être prudent avant d'entrer. Ton téléphone était près du bijou et j'ai compris qu'on t'avait kidnappée, que ça ne pouvait être que les Poulin et que David était venu ici pour ça.

Protection dangereuse [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant