on avait finalement rentré nos épaules
nos torses, notre tête
cheveux mouillés, dont les mèches
sur la crique venaient s'échouerje ne savais pas encore
comment bien l'apprivoiser
ce sentiment si étrange, qu'il m'étais étranger
qu'il me procure la paix,
dès que j'y mets les piedsle chant des baleines qui m'appelaient
au loin, au large
je m'en allais les rejoindre« que c'est agréable! »
je criais depuis le fond sombre de l'océan
alors qu'au loin je les voyais
pleurer, bras tendus, ces gens, sur la plage,
ils m'appelaientles larmes devaient couler sur leurs joues,
salies par le sable qui paraissait si sombre
d'où j'étaisje sentais leurs reproches dans la nuit sombre
je sentais leur jugement sur ma peau
je sentais leur détresse,
elle aussi glacée par l'eau salée de la mer
je sentais mes vêtement collants
ne voulants pas me lâcher,
ils me retenaient prisonnieret dans le creux des vagues,
que j'ai finis par m'y noyer
