抖阴社区

Partie 12

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Pendant la nuit, j'ai énormément réfléchi. Je me suis posé beaucoup de questions :
    •    Comment elle a su ?
    •    Qui lui a dit ?
    •    Comment va être notre vie maintenant qu'elle le sait ? Parce qu'on a beaucoup d'ennemis et si on ne lui a rien dit, c'était pour la protéger...
    •    Comment notre relation va évoluer ?
    •    Comment ça va se passer demain ?

Et plein d'autres questions de ce genre. En fait, je ne sais pas comment ça va devenir. Vu sa réaction, elle souffre beaucoup, elle est déçue... On l'a vu dans son regard, et ça, c'est ce qu'il y avait de plus dur : voir la déception dans les yeux de notre sœur. Elle doit se poser plein de questions aussi. Pourquoi on a choisi la facilité ? Pourquoi on ne lui a rien dit ? Et tant d'autres encore.

Je décide de me lever et d'aller dans sa chambre. Je veux voir dans quel état elle est. On sait tous qu'elle est partie pour ne pas fondre en larmes devant nous. Elle déteste pleurer devant les gens.

En entrant, je la vois. Ma princesse... Elle s'est endormie. Elle avait les joues humides, preuve qu'elle avait pleuré. Ça se voyait qu'elle dormait profondément.

Sousou : « Ah, toi aussi t'es là. »
Moi : chuchotant « Mais ta gueule, tu vois pas qu'elle dort, espèce d'idiot ! »
Sousou : chuchotant « C'est bon, pas besoin d'être agressif. Toujours agressif, toi... c'est arabe. »
Moi : « Oui, un problème avec ça ? »
Sousou : « Aucun. Bref, sinon, tu fais quoi là ? »
Moi : « Mais t'es con ou quoi ? Je fais de la natation, ça se voit pas ? Vraiment débile, cet enfant. »
Sousou : « Ah ouais... bah pardon ! Mais pourquoi tu la regardes dormir ? »
Moi : « Je pourrais te poser la même question, mais je le fais pas. »

On chuchotait toujours.

Sousou : « Tu penses qu'elle va nous pardonner ? »
Moi : « Je sais pas, Sousou... je sais pas. Mais ce que je sais, c'est qu'elle va nous en faire voir de toutes les couleurs avant de nous pardonner. »
Sousou : « Je suis prêt à faire cet effort. C'est vrai que depuis qu'on a déménagé, et surtout depuis que je suis rentré dans la bibi, on s'est beaucoup éloignés. Mais avant, je m'en rendais pas compte. C'est ma jumelle, je sens quand elle va pas bien. Et là, je peux te dire qu'elle est très, très mal. »
Moi : « Mmmh. On l'a fait pleurer, tu te rends compte ? Elle a les joues humides, signe qu'elle a pleuré. On n'a pas tenu la promesse qu'on avait faite à Baba. »
Sousou : « Je sais, on a tout fait de travers. »

Après cette discussion, on l'a regardée dormir au moins 10 minutes, comme si c'était la septième merveille du monde. Et c'est le cas : c'est notre petite merveille à nous.

Sousou : « Bon allez, je pense qu'il est temps d'aller dormir pour de vrai. Il est tard, et demain, on a une livraison à faire pour Kaïs. »
Moi : « On doit livrer quoi, déjà ? »
Sousou : « Apparemment, 2 kilos de drogue et des armes. »
Moi : « Ça va, c'est pas une grosse commande. Ça doit prendre quoi... 1 heure ? Elle est à quelle heure ? »
Sousou : « 9h30, de bon matin. Ça va piquer. »
Moi : « Waaah. On va être morts. Allez

DANS LA PEAU DE LEÏLA

Le lendemain.

Je me lève à 11 heures avec un mal de tête pas possible, sûrement à cause de toutes les larmes que j'ai laissées couler hier. Mais ça m'a fait du bien de leur dire la vérité. Je me sens plus légère, même si je sais qu'ils vont chercher à comprendre comment je l'ai su. Mais je ne compte pas leur parler. Je veux qu'ils comprennent à quel point je suis déçue d'eux.

Ce matin, je suis restée longtemps au lit. Je ne suis sortie qu'à midi, à cause du boucan insupportable que faisaient les "hmar". Alors, je me suis levée et je suis allée dans la cuisine.

Mes frères : « Sbah el khir ! »
Je ne réponds pas et vais directement prendre mon jus d'orange, alias le meilleur jus du monde.

Hassan : « Vas-y Leïla, fais pas la gamine. Viens, on parle comme des grands. »
Je continue de l'ignorer.

Hassan : « Leïla, je suis calme, mais tu me connais, je peux m'énerver rapidement. Alors ne me chauffe pas et parle-nous. »
Moi : « Désolée, je ne parle pas aux traîtres. »
Yassine : « Leïla, on veut juste discuter. »
Moi : « Et moi, j'ai dit que je voulais pas parler aux traîtres. Donc laissez-moi tranquille ! »
Hassan : « Ne lève pas la voix sur moi, Leïla. Je suis pas ton pote. »
Moi : « Ça, je l'ai très bien compris. Merci. Mais je veux pas vous parler. Je ne vous parle pas, point. »
Sousou : « Tu penses que Baba et Mama auraient aimé qu'on ne se parle pas ? »
Moi : « Alors écoute-moi bien, SOULEYMANE : JE SUIS PAS TA COPINE, ET NE FAIS PAS RENTRER MES PARENTS DANS L'HISTOIRE ! »
Hassan : « OOOH, TU CRIES SUR QUI LÀ ?! »
Moi : « VOUS. »

Et là, bam.

Une gifle.

Il... il m'a giflée.

Je reste sans voix. Je le regarde juste et porte ma main à ma joue, là où il m'a frappée.

Moi : « Vous êtes tombés bien bas... Vraiment. » à Hassan « Baba nous a toujours appris à respecter les femmes. Il disait toujours : "Soyez bons avec elles, et Dieu vous donnera la vôtre." Il disait aussi que celui qui lève la main sur une femme n'est pas un homme. À partir de maintenant, pour moi, tu n'existes plus. »

Sur ces mots, je retourne dans ma chambre. Je fais mon sac, je quitte l'appartement et je vais chez Lina

?Comment m'as-tu accepté ?? -Le?laOù les histoires vivent. Découvrez maintenant