Depuis qu'il avait suivi le conseil de ses parents et mis son job de côté pour se concentrer pleinement sur ses études, son quotidien avait bien changé. Au départ hésitant, il avait finalement trouvé un certain équilibre, appréciant d'avoir plus de temps à passer avec sa fille et sa famille.
Il ne voyait pas cela comme un inconvénient de ne plus ramener des plans cul chez lui. Au contraire, sa vie sociale s'était réinventée au sein de sa maison, où l'effervescence de la vie familiale prenait le pas sur ses anciennes habitudes. La présence d'Alice, Pierre, Mathis et les visites fréquentes de Charles avaient transformé l'ambiance. Benjamin, qui avait toujours été un peu solitaire, s'était surpris à aimer cette dynamique.
En rentrant chez lui, une douce odeur de cookies chauds l'accueillit dès qu'il poussa la porte. La voix joyeuse de Stella, discutant avec sa grand-mère, lui réchauffa le cœur. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il se déchaussait et se dirigeait vers la cuisine. Là, il trouva sa fille à table et sa mère tenant Mathis dans ses bras. Alice et Pierre étaient encore au travail, tandis que Marjorie s'occupait du petit.
— Papa n'est pas encore rentré ? Demanda Benjamin en s'approchant pour embrasser sa mère.
— Non, il finit un peu plus tard aujourd'hui. Et toi, comment s'est passée ta journée ? Lui demanda-t-elle avec un sourire.
— Épuisante, mais ça va, répondit-il en tentant de saisir un cookie.
— Mamie ? Papa n'a pas lavé ses mains, s'exclama Stella en croquant dans un cookie.
— Benjamin, tes mains, rappela Marjorie, amusée, tout en nourrissant Mathis.
— T'es vraiment une balance, toi, lâcha Benjamin en riant.
Stella lui tira la langue, et, amusé, Benjamin se dirigea vers l'évier pour se laver les mains avant de revenir s'asseoir à côté d'elle.
— Alors, comment s'est passée l'école aujourd'hui ? Demanda-t-il en attrapant un cookie.
Stella hocha la tête avec enthousiasme.
— J'ai dit à la maîtresse que demain, on allait fêter l'anniversaire de mon frère, annonça-t-elle fièrement.
Benjamin se contenta de sourire sans la reprendre, réalisant que cela ne servait à rien.
À la naissance de Mathis, il avait dû clarifier à l'école que Stella n'avait pas de petit frère. Mais, si elle persistait autant, c'était parce qu'Alice lui avait affirmé que Mathis pouvait l'être si elle le désirait. Elle avait simplement pris la mère de Mathis au mot, et depuis, c'était acté : Stella avait un petit frère, et gare à celui qui tenterait de la raisonner à ce propos.
— C'est vrai que samedi ça va être une bonne journée, admit Benjamin à sa fille.
— Alice a dit que je pourrais aider à décorer ! T'es d'accord, papa ? S'assura l'enfant, les yeux brillants d'excitation.
— Bien sûr, ma puce.
— On va tous aider de toute façon, ajouta tendrement la grand-mère. Tiens, Benjamin, tu veux bien prendre Mathis ? Je vais chercher mon portable au salon.
Benjamin acquiesça et prit le petit, laissant ainsi sa mère se diriger vers le salon. Il observa Mathis, le regard pétillant, le ventre bien plein après sa compote, et avec un sourire à faire fondre n'importe qui. Stella s'approcha et caressa tendrement la joue de son « petit frère ».
— T'as les mains pleines de chocolat, Stella, rappela son père en riant.
Sans frustration, la petite fille retira sa main et continua à faire des grimaces, provoquant des éclats de rire sincères chez Mathis. Benjamin trouvait cette complicité entre les deux enfants merveilleuse.

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SOLSTICE
Fanfiction" J'ai débarqué Paris d'un monde où l'on te rêve. J'ai fui les périls, les déserts où l'on crève. Tu m'as ouvert tes bras, toi ma Vénus de Milo. Tu brillais trop pour moi, je n'ai vu que ton halo" Paris Métèque, Ga?l Faye.
Une année plus tard . 13
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