Le soleil tapait doucement sur les toits de Bangkok, enveloppant la ville d'une chaleur moelleuse, presque tendre.
Assis sur un banc écaillé de son université, Fourth balançait lentement ses jambes dans l'air tiède, ses baskets effleurant parfois l'ombre du banc. À côté de lui, son sac de sport, râpé aux coutures, reposait sagement. Le cuir de son ballon dépassait, prêt à s'échapper, comme un rappel constant de ce qui occupait ses pensées.Autour de lui, la cour de Chulalongkorn bourdonnait d'une vie tranquille : éclats de rire, discussions pressées, appels joyeux. L'atmosphère avait ce quelque chose d'insouciant, typique des fins d'après-midi.
Fourth laissait traîner son regard sur le paysage familier. Ses yeux brillaient d'une lueur douce, teintée de nostalgie.
Depuis qu'il était petit, il suffisait qu'un ballon roule sous ses pieds pour que tout le reste s'efface.
Il n'en parlait pas beaucoup — comme un secret précieux qu'on protège — mais le football avait toujours été son refuge, son terrain sûr, loin des attentes et des obligations.Il sortit son téléphone d'une main distraite, balayant l'écran d'un geste machinal. 16h32.
Encore quelques heures avant de retrouver les autres pour ce qui serait leur dernier entraînement avant le Starlympic.Un tournoi qu'il faisait presque chaque année, pour le plaisir, pour les souvenirs...
Pas spécialement pour gagner.
Le Starlympic était avant tout un moment pour s'amuser.
Il se souvient vaguement des éclats de rire, la fatigue partagée, les souvenirs à ajouter à ceux des années précédentes.Fourth eut un petit sourire en pensant également à son équipe.
Ils étaient bons, à leur manière — agiles, rapides, parfois même brillants — mais ils jouaient avant tout pour le plaisir, pour le lien silencieux qui se tissait entre eux sur le terrain, match après match.D'un mouvement souple, Fourth se leva, attrapant son sac en une habitude fluide.
Le ballon, accroché à une des sangles, venait taper doucement contre sa hanche, marquant chacun de ses pas vers le terrain d'entraînement.
Le soleil déclinait lentement, allongeant les ombres, mais dans son cœur, la lumière était plus vive que jamais.—
Plus tard, sous la lourde chaleur de l'après-midi, Fourth rejoignit son équipe sur le gazon.
La lumière dorée baignait le terrain, faisant scintiller les brins d'herbe comme une mer d'émeraude sous le ciel pâle.
Leurs rires résonnaient dans l'air moite, vifs et légers, tandis qu'ils échangeaient quelques passes, testaient quelques tirs, se lançaient des défis sans importance.
Des gestes familiers, usés par les années, mais qui conservaient ce goût simple et brut du plaisir partagé.Comme à son habitude, Fourth s'amusait à glisser le ballon sous son t-shirt, le transformant en un ventre énorme et ridicule.
Il paradait fièrement au milieu du terrain, provoquant les rires bruyants de ses amis.
Un classique et pourtant, à chaque fois, il réussissait à faire rire tout le monde.Puis, sans prévenir, il ôta le ballon de sous son t-shirt et se mit à dribbler autour de Gemini, son partenaire et ami de toujours.
Gemini essayait de l'intercepter, riait en feintant des gestes maladroits, mais Fourth, rapide et taquin, faisait glisser le ballon entre ses jambes avec une agilité déconcertante.
Ils jouaient, se cherchaient, s'affrontaient gentiment, comme deux gamins qui, malgré les années, ne se lassaient jamais de ces petites batailles.Ils formaient une équipe soudée, une sorte d'évidence silencieuse sur le terrain.
Tout était simple.
Un ballon, des amis, la chaleur du jour et cette insouciance qu'on pense éternelle.Dans sa tête, Fourth se disait que demain serait pareil : un match, des sourires, peut-être une victoire... mais rien de grave si ce n'était pas le cas.
La seule chose qui comptait, c'était d'être là, ensemble.

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Projet GMM BlueLock
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