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Les mois suivants n’ont pas été faciles. Bien que j'aie commencé à me reconstruire, chaque jour restait un défi. Les blessures du passé, bien qu'elles se soient légèrement atténuées, demeuraient présentes, comme des cicatrices invisibles qui se rappelaient à moi à chaque moment de doute. C’était dans ces moments-là que je repensais à Rayan, à son soutien inébranlable, à la manière dont il m’a relevée sans même que je lui demande. C’était un soutien silencieux, mais tellement puissant.

J’avais parfois l’impression d’être trop fragile pour lui, mais il ne me montrait jamais d’indice qu’il pensait cela. Au contraire, il me rappelait tout le temps à quel point j’étais forte, même si je ne le ressentais pas toujours. À chaque petit progrès que je faisais, il était là, souriant, me félicitant. C’était comme un phare dans ma vie, un repère dans la tempête.

Mais, même si l'amour et la complicité que nous partagions étaient précieux, la réalité restait difficile. J'avais peur de me perdre à nouveau, peur de retomber dans mes vieux démons, peur de faire des erreurs et de perdre tout ce que j'avais reconstruit. Parfois, je me demandais si cette peur allait un jour disparaître.

Rayan était mon ancre. Il n’avait jamais abandonné. Mais moi, j'avais souvent l’impression d’être en mer, sans savoir où allait me mener cette houle qui m’accompagnait. Ce n’était pas juste une question de lui et moi. C’était aussi la question de qui j’étais devenue, de qui j’étais en train de devenir. Ce chemin de guérison, même si je le voulais ardemment, m’angoissait souvent. Les doutes et les incertitudes étaient là, mais il y avait aussi cette lueur, celle de l’espoir, celle qui ne s’éteignait jamais.

Mes parents, mes amis aussi, m’apportaient leur soutien, bien sûr, mais il y avait toujours cette sensation de décalage. Ils ne comprenaient pas tout à fait ce que je traversais. Aucun d'eux n’avait vécu ce genre de bouleversement. Mais Rayan… lui, il savait. Il avait ses propres blessures, ses propres défis, et nous les partagions sans honte. Ensemble, nous apprenions à avancer, pas à pas.

Cela ne voulait pas dire que tout était parfait. Loin de là. Mais chaque jour, avec lui à mes côtés, je ressentais cette petite flamme d’espoir qui se ravivait, encore et encore. Et peut-être qu’un jour, cette flamme deviendrait une flamme assez forte pour brûler tout ce qui restait de mes peurs.