L'héritière Silencieuse.

Chapitre 31 — Fractures et Trahisons

Le manoir Mikaelson semblait vide sous le ciel gris de la Nouvelle-Orléans. Rebekah, debout au palier, remarqua le lit défait d'Estella.

Rebekah (inquiète) : « Elle n'est pas là... »

Un silence pesant. Elle appela Davina par la magie, mais la jeune sorcière ne répondit pas. Soudain, Hayley déboula, alarmée :

Hayley : « Estella est partie dans le bayou, à l'ombre des cyprès. Depuis des heures, elle n'est pas revenue. »

Rebekah serra les poings.

Rebekah : « Alors partons la chercher. »

Pendant ce temps, Sabine Duval, archiviste voodoo recrutée par Elijah, passait au crible les dernières énergies magiques du manoir. Assise devant une table couverte de cristaux et de parchemins, elle plissa les yeux.

Sabine (murmurant) : « Cette signature... c'est de la magie Vaelis... mais... corrompue. Quelqu'un l'a réanimée. »

Elle laissa échapper un « non » étouffé. Puis, saisissant son téléphone :

Sabine : « Elijah, tu dois venir. Ce qu'on a senti dans les bois n'est pas qu'une attaque d'hybride. C'est... plus ancien encore. »

Elijah arriva en courant dans la crypte du manoir. Sabine lui tendit un cristal où se projetait une vision : Davina chuchotant à Marcel et distribuant des fioles brumeuses.

Elijah (stupéfait) : « Davina... elle travaille pour Marcel ? Elle empoisonne Estella, la rend plus vulnérable ! »

Sabine acquiesça.

Sabine : « Son rituel affaiblit la lignée Petrova. Marcel nous tient par elle. »

Elijah s'éclaircit la gorge, la rage mêlée à l'inquiétude.

Elijah : « Je dois parler à Klaus... avant que Davina ne l'atteigne. »

Klaus errait dans le grand hall, les yeux dans le vide. Elijah le trouva près de la fenêtre, contemplant le bayou.

Elijah (ferme) : « Klaus, j'ai vu Davina. Elle trahit Estella, elle trahit toi ! »

Klaus se raidit.

Klaus (sombre) : « Je le savais, je le sentais... Mais pourquoi m'en parles-tu maintenant ? »

Elijah approcha, baissant la voix.

Elijah : « Parce que si tu continues à lui faire confiance... elle pourrait mourir. Et tu pourrais la perdre pour de bon. »

Klaus se détourna, froissant une serviette sur la table.

Klaus (amer) : « Toute cette... protection, toute cette guerre, pour qu'elle s'enfonce elle-même dans la trahison ? »

Il quitta la pièce, le regard noir.

Rebekah, Hayley et Kol trouvaient enfin Estella au bord d'un vieux cimetière englouti par la brume. Elle était à genoux, les mains sanglantes, une rune peinte en rouge sur sa peau.

Rebekah : « Estella ! »

Elle ne répondit pas. Ses yeux brûlaient d'une lueur violette.

Au même instant, Klaus réapparut, furieux :

Klaus (cri) : « Où étais-tu ?! »

Estella se releva lentement, le regard froid.

Estella : « Je devais comprendre. Davina... elle m'a piégée. Marcel aussi. »

Klaus la saisit par les épaules, la secouant.

Klaus : « Toujours à disparaître quand j'ai besoin de toi ! »

Estella (hurlant) : « Tu n'as jamais eu besoin de moi ! Tu veux faire de moi... une arme ! »

Klaus la repoussa violemment. Elle recula, heurtant une tombe ancienne.

Klaus (haut) : « Je ferais tout pour te protéger ! »

Estella : « Alors arrête de me posséder ! Je ne suis pas ton pion ! »

Ses mots l'atteignirent en plein cœur. Klaus, hors de lui, leva la main comme pour la frapper... mais ses doigts se refermèrent sur rien. Il hésita, la rage dans les yeux.

Klaus (murmure cassé) : « Je... je ne peux pas. »

6. Le désir de destruction – puis le regret

Son visage devint livide. Il aperçut la rune sur le poignet d'Estella, pulsant. Un coup de vent fit claquer les bouts de papier autour d'eux.

Klaus (à mi-voix) : « Si je te frappe... est-ce que je serai enfin libre de toi ? »

Estella recula, effrayée. Ses larmes brillaient.

Estella : « Non... tu ne serais qu'un monstre de plus. »

Il leva les mains, comme pour chasser l'idée. Un éclair de douleur traversa ses traits.

Klaus (grave) : « Tu as raison. Je... je... »

Il tourna les talons et s'éloigna dans la nuit, laissant Estella tremblante au milieu des tombes.

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Rebekah s'approcha d'Estella, plaquant une main sur son épaule.

Rebekah : « Il reviendra. Il doit revenir. »

Estella ne répondit pas, le regard perdu.

Hayley : « Ce n'est pas fini. Pas tant que Marcel et Davina courent encore. »

Estella leva enfin les yeux.

Estella (à elle-même) : Je suis seule, vraiment seule... Et maintenant, je dois me battre seule.

Au loin, une silhouette sombre observait, cachée derrière un mur de lierre. Son sourire était mauvais.

Voix inconnue (chuchotement) : « L'heure des fractures ne fait que commencer... »