Sarcasm is my only defense

C'est une étrange sensation. Étrange au point d'en être terrifiante. Je n'arrive même pas à regrouper mes idées, je ne me souviens de rien, même pas une phrase infime soit-elle, rien. C'est comme si des aliens m'avaient kidnappé, avaient expérimenter sur moi avant de me sonder le cerveau. J'espère juste qu'ils ne m'ont pas fait pousser un troisième téton laser, quoi que ce serait efficace pour terrasser les ennemis en plus avec l'effet de surprise ça doit être trois fois plus alléchant. Vous imaginez un peu la chose ? Incroyable ! Je tente de porter la main à mon torse, mais je suis contraint de m'arrêter au milieu de mon geste. Premièrement, parce que tous mes muscles sont ankylosés et que j'ai l'impression d'avoir passé la nuit avec un sumo en culotte blanche et deuxième parce que je connais que trop bien cette surface froide qui ronge mes poignets : des menottes. Je suis menotté !

" J'espère réellement que je n'ai pas passé la nuit avec un sumo après une soirée arrosée parce que sinon c'est vraiment bizarre. Surtout si on a fait des jeux. Ah voilà maintenant j'ai les images en tête. Je crois que je vais vomir !"

Un haut-le-coeur me prend tandis la pièce devient brusquement étouffante. Je toussote avant d'ouvrir difficilement les yeux à cause de la poussière qui s'y était incrusté. L'endroit est sombre, seule une petite clarté traverse les murs gris de la place. Il y a des chaînes qui jonchent au sol, des cages, des couteaux, des fouets et d'autres objets meurtriers disposés un peu partout dans la pièce. Je frissonne instantanément, c'est comme si la température de la pièce était descendue d'un coup à moins zéro.

 " Ça ressemble à une pièce de torture espagnole. J'espère juste qu'ils ne vont pas mettre des fajitas devant moi et m'interdire de les manger, c'est ce qui serait de la vraie torture !"

J'essaye de me mettre sur mes deux pieds, mais retombe presqu'aussitôt. Je jette un coup d'oeil à mes chevilles où deux menottes argentées y sont accrochés. Je soupire avant me coller au poteau auquel je suis attaché, désespéré.

" C'est pas vrai, je ne me souviens pas avoir signé pour faire de la pub aux menottes ou un truc du genre! "

Je me sens tellement poisseux, j'ai l'impression d'avoir été là pendant des années. Et puis d'ailleurs ça fait combien de temps que je suis ici, accroché à cette stupide barre en métal ? Trois heures ? Un mois, une minute ? Plus j'essaye de réfléchir, plus mes idées semblent s'embrouiller d'avantage. Pourquoi personne n'est venu me chercher, Scott, Lydia ou même Derek ? Peut-être que je suis encore dans un de ces rêves farfelus que je fais habituellement, dans quelques secondes je devrais me réveiller en pleurs, serrant mes draps et priant pour que la douleur disparaisse.

" Ce n'est qu'un rêve, c'est ça qu'un stupide rêve de plus

- Je me sens flatté Stiles, je ne savais pas que tu rêvais de moi"

Tous mes muscles se tendent automatiquement au son de la voix qui résonne dans la pièce. Je n'ose même pas lever les yeux pour voir à qui elle appartient, je n'en ai pas besoin. Honnetement j'aurais aimé n'avoir jamais entendu sa voix, malheureusement je crois qu'il est aussi borné que je le suis :  il veut que je le regarde, alors il capture mon menton de ses doigts et me force à le fixer. À pénétrer dans ses yeux azurés.

" J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais. Je me suis ennuyé tu sais"

Je dévisage le loup sans cligner des yeux une seule fois. Si je pouvais j'aurais tranché sa tête et jouer au football avec. J'ai l'impression d'être une marionnette et lui le marionnettiste qui s'ennuie un peu trop. Je ne supporte plus le fait d'être traité de la sorte, surtout pas par le loup du bowling

" Depuis combien de temps que je suis là ?

- Où est passé ton sarcasme Stiles ? J'aimais bien quand tu faisais le fier et que je te faisais la boucler avec .. hm délicatesse ?