(TERMIN?E)
Sa passion à elle, la danse.
Sa passion à lui, le football.
Aucun des deux n'est prêt à renoncer à son rêve, surtout pas elle. Pourtant un événement va tout remettre en question. Un événement qui change une vie à jamais. Ce sera le début...
La lumière du jour traverse le volet de la chambre. La jolie brune, encore endormi, papillone des yeux, gênée par la lumière. Elle se tourne encore et encore dans son lit ne trouvant plus le sommeil. Elle entrouvre un oeil et regard son réveil. Elle ouvre le second pour vérifier si c'est bien vrai. L'heure qui s'affiche est bien trop tard. Elle saute de son lit et file dans la salle de bain. Elle prend une douche rapide et enfile des vêtements sans trop réfléchir au look qu'elle est en train de créer. Elle descend ensuite les escaliers et fonce dans la cuisine. Elle s'empare d'une biscotte et commence à la manger tout en se servant une tasse de café. Adriano appuyé à l'îlot central la regarde faire avec un petit sourire en coin.
- Encore et toujours en retard. On te changera jamais Giulia. Rit-il.
La jeune femme se retourne et lève son majeur en direction du garçon avant de prendre sa veste, son sac et de claquer la porte de l'appartement.
Après de longues minutes de trajet et de galère pour trouver une place, Giulia court jusqu'au magasin et se faufile difficilement entre la foule amassée devant la boutique. Lorsqu'elle passe la porte elle a du mal à la refermer tellement il y a du monde. Elle se retourne et voit son patron la foudroyer du regard.
- Je suis vraiment désolée Monsieur. Il y avait beaucoup de bouchons et..
- Et tu t'es encore levée en retard aussi. Répond-t-il.
Giulia est incapable de lui dire quoi que se soit. Elle n'a pas d'excuses et refuse de s'enfoncer dans un mensonge.
- C'est le jour où il fallait être à l'heure. Allez file te changer, t'en a grandement besoin là. Dit-il en la regardant de haut en bas.
Depuis qu'elle a intégré l'école de danse de Turin la jeune femme travail à temps partiel dans un magasin Adidas pour la payer. La marque aux trois bandes est le sponsor officiel de la Juventus Turin. Aujourd'hui le magasin organise une séance de dédicace en présence de quelques joueurs de l'équipe. Ceci explique le nombre de personnes sur le trottoir et le retard interdit.
- Giulia, dans ces boîtes il y a des cartes à dédicacer. Prends les et mets en quelques une sur la table. Lui demande sa collègue.
Elle hoche la tête et prend les fameuses boîtes dans ses bras. Elle avance vers la table quand soudain elle s'étale de tout son long sur le sol, faisant voler toutes les cartes un peu partout dans le magasin.
- Mais c'est pas possible tu es un vrai boulet ! Hurle le patron. Tu arrives en retard, tu te fais remarquer, et tout ça le jour le plus important pour nous évidement.
Elle se relève doucement et essaye tant bien que mal de rester digne. Ses joues commencent à chauffer elle le sent. Heureusement pour elle il n'y encore personne dans la boutique mais les joueurs sont là. Elle commence à ramasser les cartes puis soudain quelqu'un s'agenouille et l'aide. Elle n'y prête pas attention bien trop occupée à réparer sa bêtise. Lorsqu'elle se met debout elle fait face à l'homme qui l'a aidé. Elle le reconnaît immédiatement. Comment ne pourrait-elle pas le connaître alors que toute la ville ne parle que de lui ? Il lui sourit tandis que la jeune femme déglutis.
- Bon tu vas te mettre à travailler à un moment ? Hurle à nouveau le patron à Giulia.
- Je ne pense pas que lui hurler dessus comme vous le faites va l'aider à aller plus vite.
La jolie brune détourne le regard et fixe le jeune homme devant elle. Son patron le regarde aussi puis regarde Giulia.
- Écouter monsieur Dybala, chacun son métier, le votre est de taper dans un ballon, le mien c'est de gérer cette boutique.
- Sans nous aujourd'hui votre boutique ne ferrait pas le même chiffre d'affaire, Monsieur. Lui répond le joueur. Et par pitié arrêter de crier sur cette jeune fille, vous me donner mal à la tête.
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Le patron ne sait quoi répondre et reste silencieux. Il ordonne à ses employés de se tenir prêt à ouvrir les portes. Giulia s'éclipse dans la réserve et soupire un grand coup. Elle se calme avant de revenir dans le magasin avec un peu plus d'assurance.
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La séance de dédicace touche à sa fin et le magasin est vide. Il ne reste plus que les employés et les joueurs. Pjanić, Can et Dybala, venues rencontrer les supporters discutent avec l'attaché de presse du club. Giulia les regarde et hésite à aller les voir, elle est intimidée mais finalement elle se lance.
- Excuser moi. Dit-elle à voix basse. Il faudrait que vous me dédicaciez ce maillot, c'est pour le faire gagner à l'un de nos clients.
- Avec plaisir.
Elle relève la tête et fait face à Paulo Dybala. Il sourit et plante son regard dans celui de la jolie brune. Elle est déstabilisée et lui tend le marqueur. Lorsqu'il le saisit, sa main vient frôler la sienne et ce léger contact fait frissonner Giulia.
Il est temps pour les trois footballeurs et leur équipe de presse de quitter la boutique. Ils remercient le patron ainsi que les vendeurs pour leur accueil. La jeune femme est à la porte pour les accompagner.
- À bientôt. Lui sourit Dybala en passant devant elle.
Elle sourit timidement et le regarde s'en aller. Elle est toute retournée de ce qu'il vient de se passer. Il y avait ce petit quelque chose dans son regard.
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Elle entre dans l'appartement et s'affale sur le canapé, morte de fatigue. Elle s'étale sur Adriano.
- Ça c'est bien passé ?
- Génial, je pense que l'autre vieux con ne va pas tarder à me virer.
- Parce que tu es arrivée en retard ?
- Pour ça et aussi parce que je me suis ramassée au beau milieu du magasin et que Dybala m'a défendu devant le patron. Dit-elle en se levant.
Elle file dans la cuisine, elle n'a rien avalé depuis ce matin et cela commence à s'entendre.
- Attends Paulo Dybala t'as défendu ? S'exclame -t-il depuis le canapé. Peut-être que tu as une touche avec lui.
- Toujours plus avec toi Adriano. Tu sais très bien que je m'en fou de lui, comme de tous les autres d'ailleurs.
- C'est pas ce que tes yeux et ton sourire en coin disent.
Elle soupire et balance sa tête en arrière. C'est vrai que Giulia se fiche pas mal de tous ces hommes qui lui tournent autour mais il faut dire que Paulo Dybala lui avait fait un certain effet qu'elle ne saurait expliquer.