En 2000, Princeton et Stanford, deux universités d'élite, deviennent les terrains secrets d'un accord politique inavouable. Esmée, princesse du royaume du Danemark en déclin, est envoyée à Princeton aux Etats Unis pour étudier , dissimulant son iden...
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Le lendemain soir,
La journée d'aujourd'hui était on ne peut plus banale. Des cours, des débats incessants et James qui n'en fait qu'à sa tête. Le seul détail qui diffère des autres journées est que je n'ai pas croisé Esmée. Ça fait maintenant une semaine qu'elle est dans notre campus. Les étudiants de princeton arrivent demain dès l'aube, elle doit certainement être sous l'eau a l'heure actuelle.
Mon téléphone vibra dans ma poche alors que je m'affale sur mon lit, bras croisés derrière la tête, laissant mon regard errer sur le plafond. Un rapide coup d'œil à l'écran suffit à me faire soupirer
Évidemment. Le duc de Wessex, mon oncle
Je laissai sonner quelques secondes, espérant vaguement qu'il abandonnerait. Mais Victor Wessex n'était pas du genre à renoncer. Je finis par décrocher, portant le téléphone à mon oreille d'un geste lent.
— Adrian. Sa voix était nette, posée, avec ce timbre toujours empreint d'une autorité sous-jacente. Alors, dis-moi. Tu en es où ?
Je fermai brièvement les yeux avant de répondre, calibrant mon ton pour qu'il soit aussi convaincant que possible.
— Tout se passe comme prévu.
Un silence. Puis un léger reniflement de scepticisme.
— Comme prévu ? Tu as commencé à bâtir ton réseau ? À t'entourer des bonnes personnes ?
Je serrai la mâchoire, m'efforçant de ne pas laisser transparaître mon agacement.
— Oui. Je me redressai, prenant un ton détaché. J'ai fait quelques rencontres intéressantes. Des étudiants influents, des futurs avocats, économistes, analystes politiques... Tout ce que tu voulais.
Un bref silence, puis un hum approbateur.
— Bien. Il faut que tu sois stratégique, Adrian. Les États-Unis sont une opportunité en or, mais seuls ceux qui savent s'y imposer y prospèrent.
Toujours ce même discours. Toujours cette obsession du pouvoir, de l'influence. Pour lui, chaque interaction devait avoir un but. Une transaction déguisée sous des apparences de relations humaines.
— Je sais, répondis-je d'un ton mesuré. Je gère.
— J'espère bien. Parce que tu sais ce qui est en jeu.
Bien sûr que je savais. Il me l'avait répété mille fois. Mais en cet instant, mon esprit était ailleurs. Pas sur les alliances stratégiques ni sur les connexions à entretenir. Plutôt sur un regard sombre et perçant, sur un rire étouffé dans un restaurant, sur une silhouette disparaissant derrière la porte d'une résidence universitaire.
