Kaïs n'était toujours pas rentré. La gouvernante passa préparer le dîner, mais il n'y avait que moi à table. Elle me fait un sourire compréhensif et s'en va.
Je mangeais à peine, trop perturbée par la scène qui s'était passé.
Après le dîner, je m'enfermai dans ma chambre et me mis en pyjama, mais rien n'y faisait, je n'arrivais pas à me détendre. Le stresse m'envahissait.
Puis je pris la décision d'aller dans la bibliothèque de Kaïs. En fouillant dans les livres, à la recherche de quelque chose d'assez intéressant pour me divertir l'espace d'un instant, je tombai sur un livre de sciences avec des pages annotées. Kaïs donnait son point de vu sur certains sujets abordés. J'étais à la fois fascinée et déstabilisée.
Je voulais à tout prix discuter de ce qu'il s'était passé avant que les tensions durent encore des jours. Alors, je pris mon téléphone et l'appelai, espérant qu'il décroche. Mais il ne répondit pas. J'essayai encore, encore, et encore. Toujours rien. Mon cœur se serra.
— Mais putain, Kaïs ! T'es où, bordel ?! Pourquoi tu fais tout le temps ça ?!
Je raccrochai, frustrée, les mains tremblantes. C'est alors que j'entendis la porte d'entrée se fermer. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Il était là.
Je restai là, figée, à attendre. Puis je pris une décision. Il fallait qu'on parle, qu'on arrête cette tension. Je descendis les escaliers, mais en arrivant dans le salon... rien. La maison était encore silencieuse.
— Kaïs ? Dis-je à sa recherche.
Et puis, tout à coup, une main derrière moi se posa sur mon épaule et attrapa mes bras pour me bloquer. Une voix basse, presque menaçante, souffla à mon oreille :
— On l'a récupéré.
Je n'eus pas le temps de réagir. On me força à respirer un mouchoir imprégné d'une odeur forte. J'essayai de me débattre, mais tout devint noir.
Je ne savais pas combien de temps j'étais restée inconsciente, mais quand je me réveillai, ce n'était pas dans la maison de Kaïs. J'étais dans une pièce sombre, presque entièrement noire. Un homme masqué se tenait devant moi, la lumière d'une lampe tremblotante éclairant son visage caché par une cagoule. Il m'observait, sans dire un mot.
Il sortit son téléphone et commença à filmer.
— Souris, ordonna-t-il d'une voix glaciale. Souris, c'est un cadeau pour Kaïs.
J'étais tétanisée, attachée à cette chaise sans la moindre issues. Ma seule réaction était de pleurer.
— Aller, tu sais des choses pas vrai ? Dis moi ce que tu sais sur la Mocro Mafia. Je suis sûre que t'en as des choses à dire.
— Je... je... ne sais... rien...
Je toussa un bon coup. Je ne me sentais pas bien après avoir respiré dans ce mouchoir. J'avais l'impression de voir la pièce tourner.
Je ne préférais ne rien révéler et rester loyale à Kaïs. plutôt qu'il me retrouve et qu'il me tue de ses propres mains.
Il sorti son téléphone et décrocha à l'appel qu'il venait de recevoir.
— Eh bien Kaïs, ta femme porte de très jolis pyjama. On a pas encore regardé ce qui se cachait dessous, mais ça ne va pas tarder.
Je frissonnais, la panique montait en moi mais je restais figée.
L'homme metta alors Kaïs en haut parleur.
— Mira, tu m'entends ?
Je hocha la tête comme si il pouvait me voir, car je n'arrivais à sortir aucun bruit de ma bouche.

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Un accord ? [R?ECRITURE]
RomanceFINIE | Sous la menace, Mira accepte un mariage arrangé avec Ka?s, un homme aussi froid qu'énigmatique. Dix règles strictes dictent leur cohabitation, un contrat sans sentiment, sans attachement. Dès le début, ils se méprisent et se le font savoir...