L'ombre entre eux [En cours]

Il sembla hésiter, comme s'il pesait mes paroles. Puis, à ma grande surprise, il tendit la main et effleura la mienne.

— Merci... pour tout à l'heure. Si tu n'avais pas été là...

— T'aurais fait pareil pour moi, coupai-je doucement.

Il hocha la tête, son sourire revenant, plus doux cette fois.

— Ouais. Mais ça fait quand même du bien de savoir que quelqu'un veille sur moi.

Le moment fut interrompu par Jess, qui entra brusquement dans la pièce.

— Chef ! Un message urgent vient d'arriver. Il faut que tu viennes voir ça.

Set se redressa, la fatigue toujours visible sur son visage. Il se tourna vers moi.

— Tu viens avec moi ? demanda-t-il.

— Toujours, répondis-je, déterminée.

Nous suivîmes Jess jusqu'au salon principal, où un de ses hommes tenait une tablette avec un message vidéo. L'écran s'alluma, révélant le visage du leader du gang adverse, un sourire sinistre sur les lèvres.

— Félicitations pour votre victoire, Death's Shadow, dit-il d'une voix suave. Mais ne croyez pas que c'est terminé. Vous avez peut-être repoussé mon avant-garde, mais la vraie bataille ne fait que commencer. Profitez bien de votre refuge... tant qu'il tient encore debout.

L'écran s'éteignit, laissant un silence lourd derrière lui.

Set serra les poings, son regard s'assombrissant.

— Qu'ils viennent, murmura-t-il, la voix chargée de défi.

Je croisai son regard, une détermination nouvelle brûlant en moi. Peu importe ce qui nous attendait, je savais que nous allions nous battre. Ensemble.

La bataille faisait rage dans la villa. Les balles ricochaient sur les murs, les cris des combattants résonnant dans le chaos. Les Death's Shadow tenaient bon, mais les assaillants semblaient sans fin.

Set se battait comme un homme possédé. Chaque mouvement était précis, chaque tir atteignant sa cible. Je ne pouvais pas m'empêcher de le suivre des yeux, inspirée par sa détermination. Mais je savais qu'il ne tiendrait pas éternellement. Il fallait agir, et vite.

Jess surgit près de nous, le visage couvert de sueur et de sang.

— Chef ! On est submergés ! Ils ont un camion blindé qui s'approche ! Si on ne fait rien, ils vont nous écraser !

Set jura, son regard se durcissant encore davantage.

— On ne peut pas les laisser entrer plus loin, gronda-t-il. Préparez les explosifs. On va les arrêter avant qu'ils ne passent la cour.

— Attends ! intervins-je. Si tu te lances là-dedans, tu vas te faire tuer. On doit trouver un moyen plus sûr.

— Riley, je n'ai pas le temps pour des débats ! Ces enfoirés veulent nous massacrer. Si je dois y aller, je le ferai.

Son ton était tranchant, mais je refusais de le laisser faire cavalier seul.

— Alors je viens avec toi, déclarai-je, mon regard défiant.

Il ouvrit la bouche pour protester, mais je le coupai.

— Tu sais que j'ai raison. On est plus forts ensemble.

Il hésita un instant, puis hocha la tête.

— Très bien, mais suis mes ordres, compris ?

— Reçu, répondis-je.