Un flocon de neige flotta paresseusement dans l'air et alla se poser sur l'immense toiture de la demeure des Charmant déjà garni de neige. Une voile opaque camoufla la couleur bleuâtre du firmament annonçant ainsi un sérieux blizzard qui menaça de s'abattre sur Balastor.
Elle entrouvît lentement ses paupières puis les papillona doucement avant de parcourir lentement la pièce de ses yeux fatigués. C'était une grande pièce pour ne pas dire anormalement large: le sol était marbré, les murs peints d'une couleur crème légèrement prononcée, une incroyable coiffeuse placée perpendiculairement au lit à baldaquin, quelques fleurs pour décorées et embaumées la pièce d'une arôme délicieuse, une énorme penderie parallèle au lit et une somptueuse fenêtre sur sa gauche.
Où suis-je ? Ce fût la seule pensée qui lui tortura l'esprit dès qu'elle ouvrît les yeux. Une odeur de lavande et de tournesol se mélèrent pour embaumer ses narines lorsqu'elle se redressa. Elle inspecta une fois de plus la chambre qu'elle peina à reconnaître et vît une silhouette féminine se tenir près de la grande fenêtre arrosant de magnifiques iris à son bord.
La silhouette se redressa et pivota la tête vers la fenêtre l'air pensif, jetant un regard vague sur la vue du village qui s'offrait à elle.
Un léger gémissement de douleur lui parvînt à l'oreille et elle se retourna brusquement en direction du bruit. La jeune demoiselle qui était allongée sur le lit l'observa de ses yeux légèrement écarquillés de douleur. Puis la soubrette qui se tînt immobile près de la fenêtre déposa subitement l'arrosoir à son bord et de pas hâtés se précipita-t-elle vers le lit pour s'enquérir de l'état de la jeune fille.
- Madame Charmant vous êtes réveillée ? Mais c'est un miracle, comment vous sentez-vous ?
- Je pense que tout va pour le mieux, rétorqua-t-elle de sa voix éraillée, mais vous...qui êtes-vous ?
Prise au dépourvu, la soubrette ne sût quoi répondre. Comment se fait-il qu'elle l'ait pu oublier ?
- Mais madame...je suis Marine votre femme de chambre...
- Navrée. Je pense que ma mémoire me fait défaut.
- Il faut prévenir monsieur et madame, ignora-t-elle sa remarque, je vous reviens dans un instant.
Hâtant le pas, la femme de chambre sortît de la pièce tout en prenant soin de fermer délicatement la porte derrière elle. À nouveau, la pièce se plongea dans un silence plutôt apaisant mais un léger migraine commença à prendre place au sein de sa boîte crânienne à petit feu. Malgré cela, elle prît tout de même la peine de sortir sous les draps qui la tenaient au chaud et déposa ses pieds délicatement sur le paillasson beige aux fibres souples qui s'élargissait sous le lit. Dès qu'elle quitta le lit ainsi que le paillasson, l'air froid s'imprégna dans ses muscles et le contact de ses pieds nus contre le sol marbré la procura un sentiment de bien être inouï. Elle se dirigea les jambes flageolantes vers un immense miroir près d'elle afin d'y observer son reflet.
Le miroir lui envoya le reflet d'une jolie demoiselle aux cheveux rouges sang, lisses et au reflet dorés qui lui arrivaient sur son postérieur parfaitement arrondis, elle arborait de magnifiques yeux bruns clairs, perçants malgré les cernes et l'expression fatiguée qui s'imprégnaient sur son visage, un nez ciselé mais décoré de tâches de rousseur qui se limitaient sur ses pommettes rehaussés mettait en valeur sa beauté, ses lèvres rosies étaient particulièrement charnues et dessinées à la perfection, in fine, sa peau étaient souple et bronzée.
Surprise de son sublime reflet, elle contempla quelque seconde de plus son corps que cachait une nuisette frêle et claire aux manches amples et longs, aussi, se dirigea-t-elle vers la fenêtre et observa l'extérieur à travers les vitres. La rumeur des activités externes vînt quelques fois perturber la sérénité du silence qui animait la pièce. Une brise froide se faufila à travers les portières de la fenêtre pour rafraîchir son âme.

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Les secrets de la couronne myst¨¦rieuse
Historical FictionDans un empire autrefois uni, un s¨¦isme divisa les terres d'un continent en trois royaumes: Gonzaly, Delvania et Mythopie. La disparition de la dynastie imp¨¦riale et de sa couronne l¨¦gendaire plongea ces terres dans le chaos. Trois cent ans plus tar...