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Chapitre 1 : Deux êtres liés - PDV Eirin 1

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Du côté de Eirin  :

     Je suis allongée dans l'herbe fraîche, je regarde le ciel qui se teint d' une merveilleuse couleur orange. Ah ! Le crépuscule sur cette planète est si beau ! Là d'où je viens, à ce moment de la soirée, le ciel ne change pas de couleur. Il reste violet, comme à son habitude. D'ailleurs, ici, rien ne ressemble à chez moi, que ce soit la faune, la flore ou même le ciel et le temps qui s'écoule, tout est différent. La seule ressemblance est la nuit. En effet, ici aussi le ciel nocturne se couvre d'une multitude de points lumineux « érèba » les étoiles dans ma langue natale.

      Chaque nuit, lorsque le ciel est dégagé, je sors en douce de la cabane qui me sert  de maison et me rend dans la prairie pour contempler le ciel.

Ça me rappelle avant, lorsque je vivais avec ma mère, et quand nous allions les regarder ensemble.

     Là d'où je viens, le ciel ne ressemble pas à celui de cette planète. Chez moi, le ciel est violet tout le temps. Les « nuages » comme disent ceux d'ici, n'existent pas. Le ciel ne change pas de couleur à l'aube ou au coucher du soleil. Mais la différence la plus frappante, c'est l'étoile sairin qui est visible tout le temps même le jour.

     La terre est située dans un système planétaire appelé système solaire. Même si il y a d'autres planètes dans ce système, elles ne sont que très peu visibles à l'œil nu depuis la terre. Chez moi, c'est différent. La planète d'où je viens se situe également dans un système planétaire dont l'étoile s'appelle Delta-42. La différence avec le système solaire est l' espacement des planètes. Depuis chez moi, les planètes Hermososus et Lidl sont visibles même de jour. Lidl est très visible avec ses fins anneaux orange, elle me fait penser à la Lune, le satellite de la Terre. Hermososus quant à elle est à peu près trois fois plus petite et est toujours sur la ligne d'horizon, on la reconnaît facilement à sa couleur rougeâtre, symbole de son inhospitalité . 

    Là bas, sur Cethia, je vivais seule avec ma mère. Je n'ai vu le visage de mon père qu'une seule fois, avant mon départ. Il m'avait fait peur, son visage exprimait une violente colère, comme si, s' il le pouvait, il m'aurait immédiatement exécuté ( ce qu'il comptait faire si je n'étais pas immortelle).

    Je ne connaissais pas bien mon père mais je crois qu'il était une sorte de chef suprême là d'où je viens. J'ai déjà vu ma mère se disputer avec lui lorsque j'étais plus jeune, mais je ne savais pas que j'en étais la cause.

      Et puis, un jour, des hommes qui avaient l'air d'être plutôt haut placé a en juger par leur broche et leur charisme toquèrent chez moi. Ma mère leur ouvrit et leur jeta un regard d'une noirceur sans nom. Elle échangea quelques mots avec les inconnus puis se retourna vers moi avec une mine triste et murmura : « Rokforh, Eirin », « viens, Eirin » dans ma langue natale. Je la suivais sans dire un mot et avec inquiétude.

     Nous arrivâmes alors au « narviwhim »,  l'aérodrome dans ma langue natale. C'est là bas que sont stockées les navettes qui se rendent sur Lidl ou Hirla, une planète plus éloignée. Je regardais ma mère d'un œil interrogateur et elle tenta de me rassurer d'un regard, ce qui ne m'aidait pas tellement. Nous attendions, je ne savais pas encore quoi, mais nous l'attendions. Ma mère paraissait triste et en colère mais semblait essayer de le cacher. Les inconnus ne bougeaient pas et nous encerclaient. Soudain, un homme avec un masque se dirigea vers nous, un thermostat à la main. Les inconnus s'inclinèrent et ma mère fit de même. Je regardais l'homme, il devait être leur supérieur. Il se baissa vers moi et me dit en me tendant le thermostat : « mecolaahh Eirin, tuha firy rickrii », « bois Eirin, tu dois être fatiguée ».  Je reconnus alors la voix et la silhouette de mon père. Je pris le thermostat et m'exécuta, j'avais si soif ! Je remercia l'homme et lui rendis son thermostat. Je ne comprenais toujours pas la situation. Ma mère se tourna délicatement vers moi et me mis son pendentif qu'elle ne quitte jamais autour du cou, avec un sourire triste.

     Soudainement, je sentis un des adultes m'agripper le bras tandis que les autres retenaient ma mère. Je tentais de me débattre et appelais ma mère, j'avais peur. Ils m'installèrent de force dans une petite capsule dont la destination était déjà programmée. Je sentais mes forces m'abandonner. La dernière chose que je vis avant de sombrer était le visage paniqué de ma mère qui criait et se débattait.

       

  Puis je sombrais dans un sommeil sans rêve.   

     Lorsque j'ouvris les yeux, je me trouvais toujours dans la capsule, ouverte, dans une clairière. Je regardais autour de moi, je ne me trouvais plus sur Cethia, c'était certain. Le ciel était d'une étrange couleur avec des sortes de tâches blanches qui me faisait penser au naciibu, une sucrerie que j'adore. Les arbres, beaucoup moins impressionnants que là d'où je viens, avaient quant à eux une couleur verdâtre. À mes pieds, se trouvaient ce qui se rapprochait le plus des kikohimeh , les fleurs sur ma planète natale. Je n'osais pas sortir de la capsule, j'avais peur de cet endroit.

      Je remarquais alors le collier de ma mère sur ma poitrine. Bizarrement, je ne me souvenais pas qu'elle me l'ai donné. Je regardais le petit pendentif, il était fait d'ivracis un minerai que l'on ne trouve que sur ma planète d'origine ainsi que d'une sadorin, une pierre précieuse d'une blancheur pure. Je retournais le collier et vis gravé au dos mon nom, « Eirin », l'espoir dans ma langue natale.

     Je ne bougeais toujours pas. Un bruit se fit entendre dans la petite clairière. Je levais la tête et vis une jeune femme, qui devaient être âgée d'une centaines d'années . Sa peau était d'une sorte d'orange décoloré, du beige, comme ils disent ici. Elle possédait de magnifiques yeux d'un violet pur et profond. Ses cheveux étaient d'une couleur sombre comme le bois des kirvin, l'hiver. Elle se baissa vers moi et me regarda avec un air dépité :

-  Ton nom.

-  Hein ?

Elle avait parlé dans ma langue natale avec un léger accent.
Elle leva les yeux au ciel et me répondit :

-  Comment tu t'appelles ?

-  Eirin, je m'appelle Eirin, répondit-je avec un air peu rassuré.

-  Méloine, Eirin, je me nomme Basalik.

Elle me dit de la suivre avec un sourire doux et je m'exécutais, dans l'incompréhension de la situation.

     Nous arrivâmes à une cabane où elle devait vivre. Elle m'expliqua que je me trouvais sur Terre, la planète poubelle, la plus polluée de ce système galactique. Elle m'apprit à changer d'apparence pour que je puisse me fondre dans la masse, parmi les humains, habitants de cette planète. Elle me fit étudier la faune et la flore locale, ainsi que la cuisine. Elle m'interdit de dépasser un certain périmètre lors de mes balades et refusait que je sorte la nuit. Nous avons vécu ainsi durant une dizaine d'années terrestre, avant que je remarque que quelque chose clochait.

     Alors que Bazalik m'avait envoyé chercher des herbes, je finis plus tôt et décide de rentrer directement à la cabane. En arrivant, j'entend Bazalik hurler seule dans sa chambre.

    Elle semble fixer des règles, elle s'égosille avant de refermer violemment ce qui semble être une trappe. La semaine suivante, alors qu'elle est partie faire les courses en ville, je décide de prendre mon courage à deux main et d'ouvrir la trappe. Je vois une enfant, qui doit avoir mon âge, endormie et surtout enchaînée au mur. Après quelques secondes de réflexion, je décide de la détacher. Effrayé par la réaction que pourrait avoir Basalik, je m'empresse de fuir immédiatement.

    Je cours à travers la forêt sans  m'arrêter.




**

.... ( je sais pas quoi écrire mais champignon veut qu'on mette des trucs en fin de chapitre )

                   - Papillon

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