" Ma sira merci pour tout ce que tu as pu faire pour moi, que tu en est eu envie ou pas , que tu as été épuisée etc je sais que de simples mots ne peuvent pas montrer a quel point je te suis reconnaissante [...]"
[EN COURS ]
Cette histoire est compl...
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Cette nuit-là, le sommeil m’a prise d’un coup, lourd, sans douceur. Mon corps avait lâché prise mais mon esprit, lui, était resté en veille, comme trop souvent. C’est là que les souvenirs ont frappé. Brusquement. Sans prévenir.
Je me retrouve dans une pièce froide. Les murs sont gris, nus, silencieux. L’odeur est insupportable, métallique, glaciale. La lumière blafarde me fait plisser les yeux. Mon cœur bat trop vite, trop fort. Je sais déjà où je suis.
La morgue.
Il est là, allongé. Mon Dawud. Inerte. Son visage est paisible, trop paisible. Ses bras sont croisés sur sa poitrine. Il porte ce même tee-shirt blanc que je lui avais offert. Il n’a pas l’air mort. Juste endormi. Je m’approche, le cœur qui cogne comme une bête affolée dans ma poitrine.
Je tends la main. Je veux le toucher. Lui dire de se lever. Que c’est fini. Que c’était un cauchemar. C’est lui, le cauchemar. Mon amour. Mon mal. Mon vide.
Je m’effondre sur son torse, le serre fort, comme si je pouvais le ramener. Mes larmes trempent le tissu glacé de ses habits.
Puis soudain…
Il ouvre les yeux.
Des yeux noirs, fixes. Sur moi.
Je sursaute. Un cri me monte à la gorge mais aucun son ne sort. Il me fixe, sans émotion. Juste ce regard silencieux, comme s’il me jugeait. Comme s’il me demandait : Pourquoi tu m’as laissé ? Pourquoi t’es passée à autre chose ? Pourquoi Ahmed ? Pourquoi… aussi vite ?
Je me redresse d’un bond. En sueur. La gorge nouée.
Je suis dans notre lit. Mon cœur bat à tout rompre. J’ai la bouche sèche, le souffle court.
Ahmed dort encore. Je me lève doucement, vais boire de l’eau en silence. Mais mes mains tremblent. Mon reflet dans le miroir me renvoie une image fatiguée, perdue, vidée.
Dawud… pourquoi tu reviens me hanter ?
Je m’assieds au bord du lit, incapable de retrouver le sommeil. Les larmes me montent, mais je les ravale. C’est trop. Ça fait trop mal.