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Le jour J. Celui que j'attendais avec autant d'impatience que d'angoisse silencieuse. Deux semaines que j'étais suspendue à ce moment. Deux semaines que j'avais signé, planifié, rangé, trié, empaqueté. Deux semaines à vivre dans un chaos de cartons, de scotch et de souvenirs que je glissais soigneusement dans des boîtes. Et là, c'était enfin arrivé. Le jour de mon déménagement.
Il était à peine 9h du matin quand mon téléphone vibra sur ma table de nuit. Écran allumé, nom affiché : Ormaz. Je décrochai, la voix encore pleine de sommeil.
Ormaz — Wsh la proprio, ouvre le portail steuplaît !
— J'arrive... marmonnai-je avant de bondir de mon lit.
J'enfilai vite un sweat, descendis les escaliers en courant, et pianotai le code du portail. Deux minutes plus tard, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et les voix familières résonner dans le hall. Ça y était, l'équipe était là.
Mathieu, Flav', Zeu, Ormaz, Lisko, même SDM avait ramené sa tête. Ils débarquaient les bras pleins de bonne humeur, déjà prêts à bosser comme si c'était leur propre déménagement. Ma mère, elle, souriait doucement en les saluant. Elle avait été hyper présente toute la semaine, m'aidant à faire les cartons, à trier mes vêtements, emballer ma déco, démonter quelques meubles. Elle savait que c'était mon moment.
Flav — Bon, on commence par quoi, chef ?
— Par pas me casser les escaliers avec vos grosses baskets, c'est déjà pas mal !je répondis avec un clin d'œil.
Le déménagement commença dans un joyeux bordel organisé. Les gars montaient et descendaient avec les bras pleins de cartons, se chamaillaient pour savoir qui portait quoi, et se motivaient à coups de vannes bien senties.
Joana, elle, était arrivée avec ses petites baskets beiges, un tote bag plein d'objets déco dans une main et une bouteille d'eau citronnée dans l'autre.
Joana — On est là pour harmoniser ton nouveau chez-toi ma beauté, laisse les brutes s'occuper des cartons.
Elle avait cette énergie qui mettait tout le monde de bonne humeur, et surtout une vraie vision pour décorer l'espace. Moi, je passais d'une pièce à l'autre, nettoyant au fur et à mesure, donnant des indications, pliant les papiers bulles, installant mes livres sur les étagères. Chaque fois qu'un meuble était monté, j'étais là avec un chiffon, une plante ou une bougie pour le rendre vivant.
La journée passait à une vitesse folle. Il devait être 17h quand le dernier carton fut vidé, le dernier meuble monté, le dernier tapis posé. Et là, comme une bulle qui éclate, tout le monde s'est affalé dans mon salon, entre le canapé, les chaises de la cuisine et les cartons aplatis qu'on avait pas encore jetés.