Point de vue de Lexy
Je rouvre lentement les yeux et, en balayant la pièce du regard, je réalise que je ne suis pas dans un lieu familier. Mon cœur s'emballe légèrement alors que je prends conscience que je suis dans un hôpital. L'odeur antiseptique et le bruit des machines me rappellent l'endroit. Juste devant moi, assis sur une chaise, se trouve Tom, les bras croisés et le front plissé. Son regard est profondément ancré dans le mien, et je peux sentir son mécontentement.
Tout à coup, une pensée s'impose : ma présence ici signifie qu'il connaît désormais la vérité au sujet de ma blessure. Je détourne les yeux, honteux et désolé.— Je suis désolé, Tom, lâché-je d'une voix faible en regardant le sol.
— Tu aurais pu mourir ! répond-il, sa colère palpable, bien qu'il garde un ton contrôlé, sans élever la voix.
— Je sais, murmuré-je, la culpabilité me pesant sur les épaules, mais je ne voulais pas t'inquiéter.
Je sens l'intensité de son regard sur moi, et je comprends combien ma décision de cacher ce qui s’était passé l’a affecté.
- Cela n'a servi à rien, car depuis que tu as cette blessure, je ne cesse de m'inquiéter pour toi. Je te voyais sourire, mais en même temps, je sentais le sang sur ta peau, dit-il en gardant son calme, malgré la colère qui l'animait.
- Je suis vraiment idiote, répondis-je, ma voix tremblante de nervosité.
- J'ai eu la peur de ma vie lorsque le docteur m'a annoncé que ton cœur ne battait plus, parce que tu n'avais plus de sang dans ton corps !
- Depuis quand as-tu peur, toi ?
- Depuis que tu es entrée dans ma vie et que tu hantes mes pensées !Il a peur pour moi ? Je choisis de ne plus l'écouter, plongée dans mes réflexions.
- Déjà que je dois te surveiller parce que tu es humaine, voilà qu'il me faut redoubler de vigilance car j’ignore si tu me caches encore des choses. En plus, je dois te forcer à manger !
— Pourquoi tiens-tu tant à me protéger ? Tu me détestes pourtant.
— C’est un sujet personnel.Il sort une cigarette, lui met le feu et commence à fumer. Je ne peux pas m’empêcher de scruter son visage, empreint de colère, tandis que mes yeux se portent sur les veines saillantes de son bras. Je me sens vraiment idiote.
— Combien de temps dois-je rester ici ? demandai-je, inquiète.
— Jusqu’à ce soir, car je t’ai fait boire mon sang.
— Quoi ? Mais pourquoi faire ça ?
— Le sang des vampires peut agir comme un remède pour les humains. En fait, si un humain meurt et qu'un vampire lui transfère son sang, cet humain peut être ressuscité.
— Ah.
— Allez, va te changer. Tes vêtements sont dans les toilettes.
— Mais il faut la permission du docteur !
— Je me fiche de l'avis du docteur, va te changer !
— D'accord.Je me lève doucement de mon lit d'hôpital et me dirige vers les toilettes. En entrant, je remarque mes vêtements soigneusement pliés sur le comptoir. Je prends une profonde inspiration et commence à me changer. Je mets la jupe, mais alors que je cherche un soutien-gorge, je réalise qu'il n'y en a pas.
Je me sens un peu gênée par cette situation, mais je me dis que je n'ai pas vraiment le choix. Je vais devoir faire avec ce que j'ai. Après tout, il est temps pour moi de quitter cet endroit et de reprendre le cours de ma vie. Je termine de m'habiller et sors des toilettes.- Il y a un problème avec tes vêtements, pourtant j'ai pris ce qui était dans ton placard, dit-il en me regardant dans les yeux pour éviter de regarder mon corps.
- Je n'ai pas de soutien-gorge, il n'y en avait pas.
- Mince, mais ce n'est pas grave, on y va quand même.
- C'est facile à dire quand on n'a pas de poitrine.
- Celui qui regarde ton corps, je le tue, donc pas de raison de stresser.Il se détourne en regardant vers le haut. Je savais qu'il n'aimait pas être perçu comme un pervers, mais là, il fait preuve de beaucoup de respect.
Il ouvre la porte avec une délicatesse certaine et, d’un geste de la main, m’invite à entrer en premier. Quel vrai gentleman il fait !— Merci, lui dis-je avec un sourire sincère.
Je passe à l’intérieur, puis je sens sa présence juste derrière moi. Il ne me touche pas, et cela me rassure ; il fait preuve d'un respect véritable, ce qui est rare à notre époque. Nous commençons à avancer vers la sortie, et en levant les yeux, je constate que toutes les personnes présentes dans le hall détournent le regard, comme si elles souhaitaient éviter tout contact visuel.
Qu'est-ce que Tom a encore fait pour provoquer une telle réaction ?
En sortant de l'hôpital, nous nous dirigeons vers la voiture de Tom, qui ne passe pas inaperçue. Il s'agit d'un véhicule flamboyant qui a nécessité des millions de dollars pour être conçu.Tom met le contact de la voiture et commence à avancer.
- Qu'est-ce que tu leur as fait pour qu'ils aient si peur ?, lui demandai-je, intriguée.
- Rien, répond-il simplement.Il se plonge alors dans sa concentration sur la route, tandis que je tourne mon regard vers mon bracelet. Une intuition me dit que ce n'est pas Clément qui me l'a offert, mais si Clément affirme que c'est lui, c'est sûrement le cas. Je ne peux m'empêcher de penser à la brillance de ce bracelet, rappelant à quel point Clément est attentionné pour me l'avoir donné.
- Tu aimes bien ton bracelet ?, me demande Tom, jetant furtivement un coup d'œil sur moi tout en continuant à conduire.
- Oui, je l'adore, lui réponds-je avec enthousiasme.En entendant ma réponse, il esquisse un sourire tout en gardant les yeux sur la route.
*
Nous sommes arrivés devant ma maison, et Tom a garé sa voiture juste en face. Une fois à l'intérieur, nous avons attendu quelques instants, puis mon père est enfin arrivé.- Lexy, où étais-tu ? Ça fait deux jours que je n'ai pas de nouvelles de toi, a-t-il dit, visiblement inquiet.
- Elle a dormi chez moi et elle a cassé son téléphone, a expliqué Tom, prenant la parole pour me défendre.
- Ah, d'accord. Ce n’est pas un problème tant que c’est Tom qui s'est occupé de ma fille. Ça ne me dérange pas
- Pardon, papa
- EntrezNous sommes donc entrés à l’intérieur et avons commencé à monter les escaliers.
- Lexy, tu sais quoi ? La voisine a accouché !
- Vraiment ? Elle est à l’hôpital ?
- Oui, elle reviendra demain !Nous entrons dans ma chambre, et Tom, sans hésiter, s'allonge sur mon lit, profitant de l'instant.
— Cette folle de voisine a enfin accouché
— J'ai hâte de voir son bébé ! réponds-je, le sourire aux lèvres.
— Les bébés sont des démons !
— N'importe quoi !

VOUS LISEZ
My Kaulitz Vampire [TOM KAULITZ]
VampireLexy, une jeune femme de dix-huit ans, décide de quitter le foyer de sa mère pour s'installer chez son père. En intégrant l'université de Yel, elle se retrouve plongée dans un nouvel environnement où elle fait la connaissance de nombreuses personnes...