L'Alpha et moi T1

Chapitre rajouter-1450 mots à 1815

PDV Camille

            Je sors enfin de cette fichue chambre d'hôpital. Cela doit bien faire une semaine et demie que j'y suis. Je n'en pouvais plus.

Vivre dans ce lieu infect, avec de la nourriture pas appétissante du tout, en plus de recevoir des regards de pitié de la part des infirmières et docteur, s'en était trop pour moi.

Je devais rester encore plusieurs semaines à l'hôpital. Pour me remettre de mes émotions, comme ils disent. Ils voulaient être sûrs que je ne recommencerais pas mes bêtises une fois sortie. Mais Mathieu à fait en sorte que je parte sans que l'on m'oblige à aller voir un psy, car je vais bien. Ou du moins, je vais mieux, mais personne ne semble me croire.

Mes frères sont restés à mes côtés durant tout le temps de visite. Ils ne me laissaient jamais seule. Mes amis sont aussi venus me voir, à mon plus grand bonheur. Ils m'ont tous présenté leurs excuses et m'ont serré dans leur bras. Mathieu est revenu plusieurs fois.

Il ne restait jamais plus de cinq minutes. Préférant me laisser me reposer et me laisser du temps. Il m'a apporté des fleurs, une boite de chocolat et des livres pour que je puisse passer le temps, lorsque les visites étaient terminées. A chaque fois, il partait après m'avoir embrassé le front et murmuré un « je t'aime », avec un regard plein de regret. Mon cœur se serrait douloureusement lorsqu'il quittait la chambre.

Je pousse un soupir en même temps que ma mère. Oui, ma mère. Elle est venue spécialement pour moi, pour que je puisse sortir, étant donné que je ne suis pas majeur. Je ne pensais franchement pas qu'elle allait venir. Cela fait plusieurs mois que je ne l'avais pas vue.

Je redoutais plus ou moins notre rencontre, mais au final tout c'est bien passé, un peu trop d'ailleurs. Elle est arrivée dans la chambre, m'a rapidement salué puis nous sommes parties. Je me retrouve maintenant à marcher dans les couloirs de l'hôpital en sa compagnie. Elle est froide et visiblement énervée, pour des raisons inconnues. C'est à ce moment-là que je regrette la maman surprotectrice, car j'ai besoin d'elle et visiblement elle se fout complètement de moi pour le moment

Je devine sans mal, qu'elle et mon père ont dû se renfermer sur eux même, comme à chaque fois.

Le voyage en voiture se fait dans le silence le plus complet. La radio était éteinte, et aucune de nous deux ne parlait. La situation était plutôt embarrassante et la tension pesante. Je gigotais plusieurs fois sur mon siège, comme si cela allait arranger mon malaise. Lorsque la voiture s'arrête devant la maison, je me dépêche de sortir afin de retrouver le plus rapidement mon petit chez moi. Mais je stoppe bien vite mon action en voyant que ma mère n'a toujours pas éteint le moteur.

_ Tu ne restes pas, demandais-je tristement.
_ Non, j'ai un avion à prendre.
_ Je pensais que tu resterais au moins une journée.

_ Et bien, ce n'est pas le cas, soupire ma mère excédé.
Je baisse la tête pour ne pas qu'elle voit les larmes me monter aux yeux.
_ Quand est-ce que tu reviens avec papa, demandai-je presque timidement.

 _ Je ne sais pas encore.
_ Bien.

Plus aucune de nous deux ne parle. Je la salue alors rapidement pour quitter au plus vite la voiture. J'entre presque en courant dans la maison, et à peine ai-je posé le pied à l'intérieur que mes frères me sautent dessus. Je ris et leur fait un câlin. Nous restons de longues minutes à parler avant que Mike ne m'envoie dans ma chambre, pour aller me reposer, chose que je n'ai pas du tout envie de faire. J'y vais tout de même et m'allonge sur mon lit, le regard rivé au plafond. Je ne sais même pas quoi faire. Mon portable vibre dans ma poche de jeans me surprenant. Vue l'heure mes amis sont tous en cours. Un sourire béat apparaît sur mes lèvres en voyant un message de Mathieu.