Un instant avec toi [TERMIN?]

Cela faisait deux ans, maintenant, que tu sortais avec elle. Tu étais revenu vers moi pour mes conseils, du moins, c'est ce que je pensais. Arrivée au lieu de rendez-vous, le même depuis plusieurs années, je t'attendis... encore. Je te vis au loin, tu marchais avec une assurance qui t'est familière. Plus tu t'approchais de moi, plus ton sourire s'élargissait. Je supposa que tu devais avoir quelque chose d'important à m'annoncer. tu te stoppas quand tu arrivas devant moi et tu me pris dans tes bras avec une impatience non feinte. Je ne réagi pas les premières secondes, trop surprise par cette étreinte. Voyant que je ne bougeais pas, tu décidas de desserrer ta prise, tant convoité, prêt à me lâcher. Ce geste me fit réagir et, avant que tu ne t'éloignes, je te pris, à mon tour, dans mes bras. Je serrais comme si ma vie en dépendait.

Cela faisait dix minutes que nous parlions, assis  au dessous d'un saule pleureur. Nous étions dans notre bulle quand mon téléphone sonna, éclatant cette dernière. Je regardai le nom affiché et vis que ce n'était que mon frère. L'appelle terminé, je me tourna vers l'homme que j'aimais toujours autant. Ton visage était devenu sérieux. Je ne compris pas ce changement. J'allais te demander ce qu'il se passait quand tu me coupas la parole. tu m'annonçais que cela faisait trois mois que la fille avec laquelle tu nageais dans le bonheur t'avais quitté. Étonnée de cette soudaine révélation, je te demanda pourquoi l'avait-elle fait et tu me répondis qu'elle en avait marre de vivre dans mon ombre. J'étais choquée. C'était de ma faute s'ils avaient rompus. Gênée, je me levai prête à partir. Je ne pouvais supporter le fait que tu sois triste par ma faute, mais tu me retins par le bras. tu te levas à ton tour, me regardas de ton regard envoûtant et me dis que ce n'était en aucun cas de ma faute.

Toujours gênée, je baissai le regard. Tu pris mon visage entre tes mains et le releva. Tu me souris et me dis que de toute façon tu allais la quitter car tu en aimais une autre. Mon coeur se déchira en entendant cette phrase. Mon regard devint humide, se remplissant de larmes. Une s'échappa de mon œil pour continuer sa décente vers ma joue. Tu essuyais la perle d'eau salée avant que celle-ci n'atteigne mon menton. Tu me demandas pourquoi est-ce que je pleurais. A ce moment, je pris mon courage à deux mains et t'avouai mes sentiments. Je t'avais tout dit, absolument tout. Je t'avais dit que je t'aimais depuis que je t'avais rencontré et qu'à chaque fois que tu me parlais d'une fille, mon coeur se brisait.
J'avais aussi avoué qu'à chaque fois que je rougissait, ce n'était pas par gène ni par timidité mais plutôt par amour.

Après ma déclaration, j'attendis ta réaction en regardant fixement mes pieds. Tu commenças à ricaner puis un vrai rire sortie de ta bouche. J'avais pris ça comme de la moquerie. Les larmes qui avaient cessées de couler durant mon discours, repris de plus belle. Tu les re-essuyas, releva ma tête et tu m'embrassas à pleine bouche. M'avouant que toi aussi, tu m'aimais depuis des années mais que tu pensais n'avoir aucune chance. C'est d'ailleurs pour cela que tu avais ri, à cause de l'ironie de la situation.