L'ombre entre eux [En cours]

By Jxst_Ash1802

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Si Riley pensait que son année scolaire ce passerait à merveille. Et bien elle était loin de s'imaginer que ç... More

Prologue
⚠️շձѷ⚠️
Chapitre 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 17

CHAPITRE 16

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By Jxst_Ash1802

Nous transportâmes Set jusqu'à la voiture qu'Ethan avait garée un peu plus loin, dissimulée entre les arbres. Le silence de la nuit était seulement brisé par les grognements faibles de Set, tentant de contenir sa douleur. Je tenais sa main, refusant de lâcher prise. Il était si pâle que chaque seconde passée sans agir semblait être une éternité.

— Allez, doucement, dit Ethan en ouvrant la portière arrière. Pose-le là.

Nous le déposâmes avec précaution sur la banquette arrière. Ethan fit un rapide check-up pour s'assurer que les sutures tenaient, puis se tourna vers moi.

— Toi, tu viens avec nous, dit-il, son ton autoritaire. Je vais avoir besoin d'une paire de mains supplémentaires si quelque chose se complique.

— Je ne comptais pas partir, répondis-je, ma voix ferme.

Ethan hocha la tête, satisfait, et nous montâmes dans la voiture. Il prit le volant, et je restai à côté de Set, essayant de le maintenir éveillé.

— Reste avec moi, Set, murmurai-je. Pas question que tu me laisses maintenant.

Il ouvrit faiblement les yeux, un sourire esquissé sur ses lèvres gercées.

— Je vais pas te laisser... mais si tu pouvais arrêter de gueuler, ça m'aiderait... lâcha-t-il, d'une voix rauque.

Je ris doucement malgré la situation, mes doigts effleurant ses cheveux.

Ethan accélérait, le moteur ronronnant dans la nuit. Après une trentaine de minutes, nous arrivâmes devant une petite maison isolée, presque invisible dans l'obscurité.

— C'est ici, annonça Ethan en sortant rapidement du véhicule.

Il ouvrit la porte et nous aida à sortir Set. À l'intérieur, l'endroit était modeste mais propre, avec tout l'équipement médical que l'on pouvait attendre de la planque d'un médecin clandestin. Une pièce était visiblement dédiée aux soins, avec un lit étroit, des machines rudimentaires et des étagères chargées de matériel médical.

— Posez-le ici, dit Ethan en désignant le lit.

Nous installâmes Set, qui grogna légèrement en s'appuyant contre le matelas. Ethan ajusta un coussin sous sa tête et commença immédiatement à préparer une transfusion.

— Son état est encore critique, expliqua Ethan, concentré. Il va falloir que tu restes vigilante, Riley. Il va se battre, mais il aura besoin de temps.

Je hochai la tête, déterminée.

— Je serai là, quoi qu'il arrive.

Ethan me regarda, son expression adoucie.

— Bon. Alors prends une chaise. Ça risque d'être une longue nuit.

Je m'assis à côté du lit, ma main toujours dans celle de Set. Il était épuisé, mais son regard croisait parfois le mien, une lueur de défi brillant encore dans ses yeux malgré la douleur.

— Tu vas t'en sortir, murmurai-je, plus pour moi que pour lui.

Les heures s'écoulèrent lentement. Ethan faisait des allers-retours, ajustant les perfusions et surveillant ses signes vitaux. Set sombra dans un sommeil agité, son souffle lourd mais régulier.

Alors que l'aube pointait à l'horizon, je sentis le poids des événements de la nuit précédente s'abattre sur moi. Je devais rester forte. Pas seulement pour Set, mais pour nous tous. Cette alliance naissante avec Cinder et la bataille contre les Death's Shadow étaient loin d'être terminées. Mais pour l'instant, tout ce qui comptait, c'était que Set reste en vie.

Quand ses yeux s'ouvrirent enfin, rencontrant les miens, un soupir de soulagement m'échappa.

— T'as l'air crevée... marmonna-t-il.

— Et toi, t'as l'air vivant, répliquai-je en souriant malgré moi.

Il sourit légèrement, et pour la première fois depuis ce chaos, je sentis une lueur d'espoir renaître.

Set tenta de bouger, mais un gémissement de douleur lui échappa. Je me levai immédiatement pour l'aider à se repositionner plus confortablement sur le lit.

— Hé, doucement, protestai-je. Tu viens à peine de revenir à toi, repose-toi un peu.

— Je déteste rester allongé à ne rien faire, marmonna-t-il, son regard fatigué mais toujours farouche. Et puis, si quelqu'un attaque, il faut que je sois prêt.

— Personne ne va attaquer ici, assurai-je d'un ton ferme. C'est une planque sûre. Ethan a tout prévu.

Set grimaça légèrement, visiblement peu convaincu, mais il n'argumenta pas davantage. Sa main effleura la mienne, presque par inadvertance.

— T'as pas dormi, hein ? demanda-t-il, son ton adouci.

— Pas question. Pas tant que je savais pas si tu allais t'en sortir, répondis-je honnêtement.

Il esquissa un sourire en coin, une lueur taquine dans ses yeux.

— T'es trop attachée à moi, Riley. Faudrait pas que ça devienne une habitude.

— Arrête de dire des bêtises, répliquai-je, mais mes joues prirent une légère teinte rouge malgré moi.

Ethan entra à ce moment-là, brisant la tension qui s'était installée entre nous.

— Il est réveillé, c'est bon signe, déclara-t-il en s'approchant pour vérifier les constantes de Set. Mais pas d'efforts inutiles. Ta récupération sera longue, alors tu vas devoir m'écouter, Set.

— Génial, grogna Set. Un médecin autoritaire. Tout ce dont j'avais besoin.

— Et une Riley qui ne te lâchera pas d'une semelle, ajouta Ethan avec un sourire moqueur. Autant t'habituer à être chouchouté.

Je levai les yeux au ciel, mais je ne pouvais m'empêcher de sourire. Voir Set plaisanter, même faiblement, me donnait un sentiment de soulagement profond.

Ethan termina rapidement son examen avant de me faire signe de le suivre dans la pièce adjacente. Une fois seuls, il se tourna vers moi.

— Il s'en sortira si on le laisse tranquille et qu'il suit mes instructions. Mais toi, Riley... tu dois penser à toi aussi. Tu ne peux pas porter tout ça toute seule.

— Je vais bien, répondis-je automatiquement.

— Non, tu ne vas pas bien, répliqua-t-il. Tu viens de traverser une nuit infernale, et maintenant tu te mets en tête de gérer une alliance avec Cinder. Tu ne peux pas tout contrôler. Fais-toi aider.

Je restai silencieuse, sachant qu'il avait raison mais refusant de l'admettre. Après un moment, je retournai auprès de Set. Il m'accueillit avec un regard curieux.

— Qu'est-ce qu'il t'a dit ? demanda-t-il.

— Rien d'important, mentis-je en m'asseyant à nouveau à ses côtés.

Il haussa un sourcil, visiblement peu convaincu, mais il n'insista pas. À la place, il ferma les yeux, sa main cherchant instinctivement la mienne. Je la pris sans hésiter.

— Merci, murmura-t-il, sa voix à peine audible.

Je ne répondis pas, mais mon cœur se serra à ses mots. Peu importe les défis à venir, je savais que je resterais là, à ses côtés, quoi qu'il arrive.

Quelques jours passèrent dans un calme relatif. La planque, une vieille maison fortifiée entourée d'une végétation dense, semblait sûre. Ethan veillait sur Set avec la rigueur d'un médecin de guerre, tandis que moi, je jonglais entre organiser la logistique de l'alliance avec Cinder et surveiller les alentours.

Set, malgré sa convalescence, était d'une humeur massacrante. Immobilisé, il passait ses journées à grogner contre les ordres d'Ethan et à me taquiner dès qu'il en avait l'occasion.

Ce matin-là, alors que je revenais avec un plateau de nourriture, je trouvai Set en train d'essayer de se lever. Il avait rejeté les couvertures et tentait de s'appuyer sur le rebord du lit.

— Tu fais quoi, exactement ? demandai-je, les mains sur les hanches.

Il releva la tête, l'air coupable, mais tenta de jouer la carte de l'arrogance.

— J'étouffe ici. J'ai besoin de bouger.

— Et finir par rouvrir ta blessure ? Pas question, répliquai-je en posant le plateau sur la table. Tu veux retourner dans le chaos à moitié mort ?

— Peut-être, grogna-t-il en s'asseyant avec difficulté. Mais rester là, c'est pire.

Je soupirai, m'approchant pour ajuster ses oreillers. Nos regards se croisèrent, et je remarquai l'ombre de frustration dans ses yeux.

— Je sais que c'est difficile pour toi, murmurai-je. Mais tu dois te reposer. Le gang a besoin de toi en forme, Set. Moi aussi.

Il détourna les yeux, mais je vis sa mâchoire se crisper légèrement.

— T'as pas signé pour tout ça, Riley, dit-il après un moment. T'aurais pu partir, mais t'es restée. Pourquoi ?

Je m'assis sur le bord du lit, hésitante.

— Peut-être que... je crois en toi, répondis-je, sincère. Malgré tout ce que tu veux faire croire, t'es quelqu'un de bien, Set. Et puis... quelqu'un doit bien veiller sur toi, non ?

Un silence s'installa, lourd mais pas désagréable. Set finit par soupirer et passa une main dans ses cheveux.

— Tu sais, t'es la seule personne qui me parle comme ça, admit-il, un sourire en coin. J'sais pas si je devrais te remercier ou m'énerver.

Je ris doucement, brisant un peu la tension.

— Contente-toi de rester en vie pour l'instant, dis-je en me levant.

Alors que je ramassais le plateau vide, un bruit sourd retentit à l'extérieur. Mon corps se tendit immédiatement, et Set se redressa autant qu'il le pouvait.

— Qu'est-ce que c'était ? demanda-t-il, soudain alerte.

Je posai le plateau et attrapai l'arme que j'avais laissée sur la table. Ethan surgit dans l'encadrement de la porte, son visage grave.

— Des hommes armés viennent de s'approcher du périmètre, annonça-t-il. Ils ne sont pas de chez Cinder.

Set tenta de se lever, mais je l'arrêtai d'un geste ferme.

— Reste ici. Je vais voir ce qu'il se passe, dis-je.

— Pas question ! protesta-t-il. Je viens avec toi.

— T'es à moitié mort ! Si tu viens, tu seras plus un poids qu'une aide. Fais-moi confiance, Set.

Il serra les dents, mais il comprit que j'avais raison. Je le laissai à contrecœur et me dirigeai vers la sortie, Ethan sur mes talons.

Dehors, une dizaine d'hommes étaient postés près de la lisière des arbres, leurs armes visibles, mais pas encore brandies. Ils portaient des couleurs que je ne reconnaissais pas. L'un d'eux, visiblement leur chef, s'avança.

— Nous cherchons Set, déclara-t-il, sa voix rauque. Nous savons qu'il est ici.

— Vous n'avez rien à faire ici, répliquai-je en levant mon arme. Dites-moi ce que vous voulez et partez avant que les choses ne tournent mal.

Le chef éclata d'un rire sec.

— Tu crois pouvoir nous intimider ? Ramène Set, ou on prend ce qu'on est venu chercher.

Ethan et moi échangeâmes un regard rapide. La tension montait, et je savais que tout pouvait exploser d'une seconde à l'autre.

Ethan et moi échangeâmes un regard rapide, et sans un mot, nous savions ce qu'il fallait faire. Rejoindre la villa en haut de la ville, le cœur de la sécurité des Death's Shadow, était notre meilleure chance. Mais pour cela, il faudrait d'abord sortir de ce guêpier.

Je fis un pas en arrière, l'arme toujours levée, et murmurai à Ethan :

— Prépare Set, on s'en va.

Ethan hocha la tête avant de disparaître à l'intérieur. Je fis face aux hommes, essayant de gagner du temps.

— Vous pensez vraiment que venir ici était une bonne idée ? demandai-je, tâchant de garder ma voix assurée. Si vous saviez qui vous menace, vous feriez demi-tour.

Le chef ricana, mais je vis ses hommes jeter des regards nerveux autour d'eux.

— Belle tentative, mais on sait que Set est blessé. Il ne vous sauvera pas cette fois, lança-t-il.

À cet instant, Ethan ressortit, soutenant Set, qui semblait avoir rassemblé ses forces malgré sa blessure. Son visage était pâle, mais ses yeux brillaient d'une détermination farouche.

— T'as une sacrée gueule pour venir me chercher ici, grogna Set en avançant lentement, une arme à la main malgré sa faiblesse. Mais t'as fait une erreur, mon gars.

Je profitai de leur surprise pour tirer un coup en l'air. Le bruit retentit, résonnant dans les arbres et semant un bref chaos parmi les intrus.

— On bouge ! criai-je à Ethan et Set.

Nous nous précipitâmes vers une vieille Jeep garée à l'arrière de la planque. Set grimaça en montant à l'arrière, mais il tint bon. Ethan sauta côté passager, et je pris le volant. Le moteur rugit alors que je démarrais en trombe, faisant voler la poussière.

Les hommes derrière nous se reprirent vite. Des tirs fusèrent, certains ricochant sur la carrosserie de la Jeep. Je serrai les dents, accélérant sur le chemin accidenté.

— Ils nous suivent, dit Ethan en se retournant pour vérifier.

— Pas pour longtemps, répondis-je, déterminée.

J'empruntai un chemin escarpé qui serpentait à travers la forêt. Les roues dérapèrent plusieurs fois, mais je gardai le contrôle. Derrière nous, les phares des véhicules ennemis dansaient dans l'ombre, mais la distance augmentait peu à peu.

Set, à l'arrière, grogna de douleur mais tenait son arme prête.

— Tourne à gauche ! cria-t-il soudain, indiquant un chemin étroit qui s'éloignait de la route principale.

Je pivotai brusquement, manquant de peu de renverser la Jeep. Le chemin était encore plus chaotique, mais il menait directement vers la colline où se trouvait la villa. Les intrus semblaient hésiter à nous suivre dans cet endroit dangereux.

— On est presque là ! s'écria Ethan alors que les lumières de la villa apparaissaient au loin, illuminant la nuit comme un phare.

Les grilles massives de la villa s'ouvrirent lentement à notre arrivée, et je claquai les freins en pénétrant dans la cour. Une douzaine d'hommes de confiance de Set nous attendaient déjà, armes en main. Ils refermèrent les grilles derrière nous, empêchant toute poursuite.

Je coupai le moteur et me tournai vers Set, qui luttait pour rester conscient.

— On est en sécurité, soufflai-je, posant une main sur son épaule.

Il hocha la tête faiblement, mais un sourire se dessina sur ses lèvres.

— Tu gères bien sous pression, murmura-t-il avant de s'effondrer contre le siège.

Ethan et moi nous précipitâmes pour l'aider, tandis que les hommes de Set sécurisaient les environs. Nous étions enfin arrivés à un endroit sûr, mais la guerre était loin d'être terminée.

La tension était palpable alors que nous transportions Set dans la villa. Ses hommes s'activaient autour de nous, barricadant les portes et vérifiant les armes. Ethan et moi l'installâmes dans une pièce spacieuse transformée en infirmerie improvisée. Je ne pouvais m'empêcher de jeter des regards vers les fenêtres, m'attendant à ce que le chaos recommence à tout moment.

Soudain, un des hommes de Set, Jess, entra en trombe, essoufflé.

— Chef ! Ils ont contourné la colline. Une dizaine de véhicules approchent de la villa ! Ils viennent pour en finir.

Je me figeai, le sang glacé. La sécurité que nous pensions avoir trouvée venait d'être réduite en miettes.

Ethan serra les dents.

— On n'a pas beaucoup de temps. Préparez toutes vos armes. Riley, tu restes ici avec Set !

— Pas question, protestai-je. Je peux me battre !

— Et si tu te faisais descendre ?! répondit-il sèchement. Set a besoin de toi vivant.

Je sentis la colère monter, mais il avait raison. Si nous perdions cette villa, tout serait terminé.

Jess hocha la tête et repartit en courant. Je jetai un regard à Set, toujours inconscient, avant de prendre une arme que l'un des hommes avait laissée sur la table.

— Alors je resterai ici, mais je ne serai pas inutile, marmonnai-je.

Ethan et les autres hommes s'éparpillèrent pour défendre la villa. Quelques minutes plus tard, les premiers tirs résonnèrent, brisant le calme de la nuit. Le bruit était assourdissant, chaque détonation faisant vibrer les murs.

Depuis la fenêtre, je vis les véhicules ennemis s'arrêter devant les grilles. Une vingtaine d'hommes en sortirent, armés jusqu'aux dents. Les hommes de Set ripostaient depuis les balcons et les tours de guet, mais les assaillants progressaient malgré tout.

— Ils sont trop nombreux ! hurla un des gardes depuis le rez-de-chaussée.

Je me mordis la lèvre. L'adrénaline montait alors que je me tenais prête à agir. Je lançai un regard vers Set, priant pour qu'il se réveille bientôt.

Un bruit sourd résonna alors que les intrus tentaient de forcer la grille principale avec un bélier improvisé. Je ne pouvais plus rester immobile. Je courus jusqu'à la porte pour verrouiller tous les accès possibles et tirai quelques coups de feu depuis une fenêtre.

Les assaillants semblaient bien organisés, mais ils ne savaient pas à qui ils avaient affaire. Les hommes de Set étaient acharnés, couvrant chaque angle, refusant de céder du terrain.

Soudain, un hurlement retentit depuis l'étage inférieur. Je descendis en courant pour trouver Ethan, qui repoussait deux intrus dans un combat acharné. L'un d'eux levait une arme pour tirer, et sans réfléchir, je fis feu, abattant l'homme avant qu'il ne puisse blesser Ethan.

— Bien joué ! cria-t-il avant de repousser l'autre assaillant avec le manche de son arme.

Mais la situation devenait critique. Malgré leur résistance, les hommes de Set perdaient du terrain. Les intrus étaient presque dans le hall principal.

C'est alors que la voix de Set, rauque mais déterminée, retentit derrière moi.

— Qu'est-ce qui se passe ici ?

Je me retournai, stupéfaite. Il se tenait dans l'encadrement de la porte, une main posée sur la blessure bandée, mais son regard était brûlant de rage. Il boitillait, mais il était là.

— Set, tu devrais rester allongé ! m'écriai-je.

— Pas question, répondit-il. Personne ne prend ma villa.

Il s'avança, s'emparant d'une arme tendue par Jess. Ses hommes, galvanisés par sa présence, redoublèrent d'efforts. Même affaibli, il commandait le respect et la peur.

— On les repousse jusqu'au dernier ! rugit-il.

Un frisson parcourut mes veines. Avec Set debout, le vent tournait. Nous nous battions comme des diables, chaque tir rapprochant l'ennemi de la défaite. Finalement, les intrus, épuisés et démoralisés, commencèrent à battre en retraite.

Le silence retomba enfin. Mon souffle était court, et mon cœur battait à tout rompre. Je me tournai vers Set, qui s'appuya contre un mur, son arme toujours en main. Il esquissa un sourire, fatigué mais victorieux.

— Pas mal pour une bande de survivants, dit-il en plaisantant.

Je souris malgré moi. Nous avions gagné, mais je savais que ce n'était que le début d'une guerre plus grande.

Le calme après la tempête était presque assourdissant. Le hall principal de la villa portait les stigmates de l'assaut : des impacts de balles sur les murs, des meubles renversés, et l'odeur de poudre qui flottait encore dans l'air. Les hommes de Set s'affairaient à ramasser les corps des intrus et à soigner leurs blessés.

Je m'approchai de Set, qui était toujours appuyé contre le mur. Son sourire s'effaça lorsqu'il grimaça de douleur en tenant son flanc.

— Tu devrais vraiment te reposer, dis-je en posant une main sur son bras.

— Pas encore, répondit-il, sa voix rauque. Pas tant que je ne suis sûr qu'ils ne reviendront pas.

Ethan arriva à cet instant, les mains couvertes de sang après avoir aidé les blessés. Il lança un regard désapprobateur à Set.

— Tu ne fais vraiment pas les choses à moitié, hein ? dit-il en secouant la tête. Allez, viens. Je dois vérifier cette plaie avant que tu ne tombes raide mort.

Set grogna mais finit par hocher la tête. Avec mon aide, il boitilla jusqu'à une pièce à l'arrière de la villa, transformée en infirmerie improvisée. Une fois assis sur une chaise, il enleva lentement sa veste, révélant le bandage imbibé de sang.

— T'as toujours le chic pour te mettre dans des situations impossibles, fit remarquer Ethan en s'agenouillant pour examiner la blessure.

— Et toi, t'as toujours le chic pour râler, rétorqua Set avec un sourire en coin.

Je me tenais près de lui, mes bras croisés, observant la scène. Malgré la tension et les blessures, il parvenait encore à plaisanter. C'était déconcertant et, en même temps, incroyablement rassurant.

Ethan nettoya rapidement la plaie et refit le bandage, cette fois avec plus de soin.

— Voilà, ça devrait tenir. Mais si tu continues à te battre comme ça, je te garantis que tu finiras par y passer, prévint-il en se relevant.

— Je te remercie pour ton optimisme, docteur, répondit Set en ajustant sa veste.

Ethan partit rapidement pour vérifier d'autres blessés, me laissant seule avec Set. Je m'assis sur le bord de la table face à lui, mes yeux le scrutant.

— Tu devrais vraiment te ménager, murmurai-je. Cette villa est censée être notre refuge, pas une scène de guerre.

Il haussa un sourcil, amusé.

— Tu dis ça comme si c'était moi qui avais invité ces gars ici.

Je secouai la tête, un léger sourire aux lèvres.

— Tu sais ce que je veux dire. Si tu continues à jouer les héros, tu vas finir par te tuer. Et je n'ai pas envie que ça arrive.

Son expression changea légèrement, une ombre de sérieux traversant son regard.

— T'inquiète pas pour moi, Riley. Je suis plus solide que j'en ai l'air.

— Peut-être, mais ça ne veut pas dire que tu dois tout affronter seul.

Il sembla hésiter, comme s'il pesait mes paroles. Puis, à ma grande surprise, il tendit la main et effleura la mienne.

— Merci... pour tout à l'heure. Si tu n'avais pas été là...

— T'aurais fait pareil pour moi, coupai-je doucement.

Il hocha la tête, son sourire revenant, plus doux cette fois.

— Ouais. Mais ça fait quand même du bien de savoir que quelqu'un veille sur moi.

Le moment fut interrompu par Jess, qui entra brusquement dans la pièce.

— Chef ! Un message urgent vient d'arriver. Il faut que tu viennes voir ça.

Set se redressa, la fatigue toujours visible sur son visage. Il se tourna vers moi.

— Tu viens avec moi ? demanda-t-il.

— Toujours, répondis-je, déterminée.

Nous suivîmes Jess jusqu'au salon principal, où un de ses hommes tenait une tablette avec un message vidéo. L'écran s'alluma, révélant le visage du leader du gang adverse, un sourire sinistre sur les lèvres.

— Félicitations pour votre victoire, Death's Shadow, dit-il d'une voix suave. Mais ne croyez pas que c'est terminé. Vous avez peut-être repoussé mon avant-garde, mais la vraie bataille ne fait que commencer. Profitez bien de votre refuge... tant qu'il tient encore debout.

L'écran s'éteignit, laissant un silence lourd derrière lui.

Set serra les poings, son regard s'assombrissant.

— Qu'ils viennent, murmura-t-il, la voix chargée de défi.

Je croisai son regard, une détermination nouvelle brûlant en moi. Peu importe ce qui nous attendait, je savais que nous allions nous battre. Ensemble.

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