抖阴社区

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Le Soleil déclinait lentement derrière les murs anciens du village, emportant avec lui la chaleur déversée au cours de la journée. Comme s'il s'agissait d'un signal, Harry se redressa sur ses jambes douloureuses, l'esprit vidé d'avoir tant réfléchi aux derniers évènements. L'avenue principale s'était vidée, ne laissant que quelques chats paresseux se prélasser sur les pavés. Le garçon devait surement avoir une mine affreuse, car il ne rencontra aucun regard attendrissant de leur part, les félins n'osant à peine s'approcher pour recevoir une caresse. Les dernières paroles de Drago tournèrent en boucle dans son esprit tandis qu'il quittait la lumière des rues pour rejoindre la route baignée dans le crépuscule. Harry s'était si peu dévoué à son rang, balayant chaque obligation tel un enfant impérieux refusant de se plier aux règles. La vie qu'il avait vécu était si délicieuse lorsqu'il oubliait ses responsabilités, jouissant d'une fortune immense, d'un domaine splendide et de plus d'opportunités qu'un jeune homme fougueux ne pouvait rêver. Son incroyable ascension de popularité avait rendu dérisoire le simple fait de gérer son personnel ou d'organiser des réceptions pompeuses pour entretenir la bonne étiquette de l'ancestrale famille Potter, baladé qu'il était parmi les plus chics réceptions où le bon champagne coulait à flots. Le mépris de Malefoy à son égard semblait justifié lorsqu'il fut un temps où le garçon n'avait pas connu de toit sous sa tête, sa fortune désormais assurée par une solide réputation qui précédait son nom. Qu'avait donc Harry à offrir à ses ancêtres coiffés de perruques lourdes ou engoncés dans des robes bouffantes afin de plaire à la société d'antan? La triste allure du jeune héritier, trainant des pied sur la route sombre, la mort à l'âme, semblait être un signe flagrant de la décadence de sa place dans la haute société. Pétunia allait être furieuse de son retard à l'heure du dîner, pensa Harry soudainement, insinuant une nouvelle fois qu'il faisait fi des convenances, et le jeune homme décida de presser le pas en coupant à travers bois, éclairé par la torche de son téléphone. 

La nuit était déjà bien avancée lorsqu'il arriva devant les portes de la Grande Salle où se tenait habituellement les grands banquets ou les dîners familiaux, les grands lustres au plafond illuminant chaque recoin de la vaste pièce ainsi qu'une longue table que chacun occupait à sa convenance. Pétunia vint l'accueillir à grandes enjambées, les lèvres pincées, attendant visiblement son arrivée pour entamer le repas. En découvrant dans quel état se trouvait son neveu, son regard se radoucit légèrement, visiblement inquiète de son infortune. Elle passa une main sur ses cheveux tristement aplatis et sur ses bras couverts de griffures dont il prenait conscience que maintenant et murmura d'un ton strict :

- Nous avions convenu que tu préviendrais du moindre retard, un jeune homme de ton rang ne devrait pas être vu en train de filer bon train à une heure si tardive ! Qu'est-ce que les gens vont penser de nous? Gronda-t-elle, sans se départir de son habituel goût pour les remontrances. Monte vite te changer, je n'infligerai pas un tel supplice à Vernon ! 

Harry hocha poliment la tête, obéissant sagement aux ordres de celle-ci, essayant de retrouver quelques unes de ces manières qu'il avait coutume d'ignorer. Ses vêtements froissés et couverts de sueur semblaient lui avoir collé au corps depuis des jours et il s'empressa de s'en débarrasser avant d'enfiler une chemise et un pantalon sobre. L'oncle Vernon dégustait déjà un whisky raffiné à la couleur ambrée et lui lança un regard sévère lorsqu'un domestique annonça son arrivée. Harry trouva devant lui une salade printanière qu'il s'empressa d'engloutir, s'efforçant de mâcher entre chaque bouchées. 

- Tu as une mine bien sombre pour une si agréable soirée, bois donc un peu pour t'enhardir, tu nous imposes tes humeurs depuis ton retour comme une demoiselle promise à un mauvais mariage ! Gronda Vernon, le rouge de l'alcool lui montant déjà aux joues. 

Pétunia piquait délicatement les condiments dans son assiette et lança un regard prudent à son mari, sans oser rajouter un mot. 

- Dudley, lui, ne se permettrait pas une telle insolence sous ce toit, ses manières sont exemplaires. Pointa le rougeau du doigt en désignant le siège vide de son fils, surement parti en vadrouille. 

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? Dernière mise à jour : Jul 31, 2022 ?

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