抖阴社区

Don't Prefer The Wind To The Water

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Pov: Lyae

Je sens l'agréable chaleur du soleil sur ma peau dénudée, le vent calme effleurer mon visage, mes cheveux tomber sur mes yeux clos. J'entrouvre mes lèvres et je laisse l'air entrer dans mes poumons, je laisse mes muscles se détendre progressivement et mes pensées divaguer librement. J'ouvre mes paupières, je cille légèrement et je descends calmement de mon arbre. Je pose un pied sur l'herbe chaude, puis le deuxième et je m'étire doucement en prenant une grande inspiration. Je sors de la forêt, je me dirige dans l'eau comme j'aime tant le faire tous les jours. J'avance tranquillement en prenant le temps de sentir le sable entre mes orteils, l'odeur des arbres fruitiers, les ondes environnantes, la douce lueur sur mon corps. Je nage quelques instants, puis j'appelle mon ilu et je me lie avec lui. Nous plongeons tous les deux, nous déambulons parmi les poissons et les algues aux couleurs multiples. J'admire la verdure idyllique, les merveilleux animaux marins. Je m'émerveille devant cette perspective paradisiaque, splendide, presque féerique. La nature fabule, elle nous montre des merveilles, des joyaux, des miracles et des phénomènes étonnant mais extraordinaire et mirifique comme si elle était parfaite et généreuse. Pourtant, elle est sauvage et dangereuse, elle est perfide et malicieuse. Elle nous montre la beauté pour nous dissimuler la laideur, comme elle nous cache la vérité en nous montrant des mensonges. La tromperie a toujours été plus belle et plus facile à prouver que la réalité laide et horrible. Je poursuis mon errance en observant mon ilu, une des merveilles de la nature, une créature admirable, magnifique et rapide. J'observe les couleurs variée sur son corps mince et allongé. Je nage avec lui encore quelques minutes, puis je le laisse partir et je regagne calmement la surface. Je rejoins la plage en contemplant le village se réveiller lentement comme si le temps était au ralentis. Un sourire s'étire sur mon visage sans vraiment que je ne sache pourquoi, je m'installe sur le sable chaud et j'admire l'horizon silencieusement.

Je me lève en regardant une ultime fois l'océan à perte de vue, puis je m'en vais à nouveau dans la forêt, celle qui me rappelle ces na'vis à la peau bleuâtre, à l'épiderme plus sombre que le mien, au corps plus mince que celui de mon peuple, aux oreilles plus pointus que les miennes. Arrivé dans celle-ci, je m'avance près du rebord et j'observe le monde vivre comme si je n'existai pas. Je finis par me reculer, puis je grimpe dans ce grand arbre qui domine tous les autres, dans celui qui me protège du regard des autres, et je m'allonge calmement au même endroit que toutes les autres fois. J'observe le feuillage tranquillement, puis je soupire fatiguée et je m'abandonne dans un sommeil léger.

Je suis réveillée en sursaut par le craquement d'une brindille, je m'accroupis silencieusement sur la branche, où je dormais auparavant et j'observe sans faire le moindre bruit l'individu qui se trouve debout sur l'herbe. J'essaie de voir la personne en bougeant légèrement les feuilles qui se trouvent devant mes yeux. Je vois la personne se retourner brusquement, ce qui ne manque pas de me faire sursauter violemment. Je me recroqueville contre l'arbre et je tente de diminuer les battements de mon coeur, qui se sont accélérés un peu plutôt à cause de la peur. Je regarde de nouveau en direction de l'endroit où était la personne, mais je ne la vois plus. C'est alors que j'entend quelqu'un s'exclamer:

- Je sais que tu es là, pourquoi tu te caches. Dit la voix grave du jeune garçon d'un ton curieux, celle que je crois reconnaître comme appartenant à Neteyam.

Je retiens ma respiration en espérant qu'il partira si je ne montre pas. Malheureusement pour moi, la voix reprit:

- Je sais que tu es dans cet arbre, descend, je ne te veux pas de mal. S'exclame-t-il avec une voix qui se veut être rassurante.

N'ayant plus aucune échappatoire, je me résigne à sortir de ma cachette et je descend doucement de l'arbre jusqu'à être sur la terre ferme derrière lui. Il se retourne et je peux enfin voir le visage de mon interlocuteur.

- Qu'est-ce que tu fais là? finis-je par lui demander froidement

- Je te retourne la question, c'est pas commun de voir un na'vi de l'eau savoir grimper si facilement dans un arbre.

- Je viens ici régulièrement, quand j'ai besoin d'être seule. Dis-je en m'asseyant contre mon arbre. Et toi?

- Je visitais la forêt. Me dit-il en s'asseyant à mes côtés

- Tu mens, pourquoi tu es venu ici?

- Qu'est-ce qui te faire dire ça? Me demande-t-il curieux

- Je ne sais pas.

- L'autre jour, je t'ai vu partir seule dans la forêt et..

- Tu m'as suivi. Finis-je par le couper

- Oui et aujourd'hui, personne ne t'a vu, donc je me suis dis que tu étais peut-être là, du coup je suis venu voir si c'était le cas.

J'acquiesce silencieusement, puis j'observe le ciel devant moi. Je sens son regard brûlant sur moi, son regard curieux qui me questionne. Je soupire doucement et je m'exclame:

- Vas-y, pose moi cette question qui te brûle les lèvres.

- Pourquoi tu veux toujours être seule?

- J'aime la solitude, je me sens bien, libre, personne ne me juge, je n'ai pas besoin d'affronter le monde cruel quand je suis seule.

- A cause de tes yeux?

J'acquiesce une nouvelle fois, puis un blanc s'installe.

- Qu'est-ce que tu aimes faire, quand tu es seule?

- J'aime observer le paysage, nager avec mon ilu, danser. T'es vraiment curieux comme garçon. Dis-je en rigolant légèrement, rire qu'il me rend

- Peut-être, mais tu es différente des autres, tu es mystérieuse et renfermée. Me dit-il l'air sérieux.

- Toi aussi tu es étrange Neteyam Sully. Finis-je par dire en tournant mon regard dans sa direction. Et  toi tu aimes faire quoi?

- Quand j'étais dans la forêt, j'adorais courir et sauter d'arbres en arbres, j'adorais voler sur le dos de mon ikran autour des Monts Hallelujah. J'adorais m'entraîné au tir à l'arc avec mon père et embêter Lo'ak. Dit-il nostalgique

- Tous ça te manque?

Il acquiesce à son tour et je lui demande curieuse:

- C'est comment de voler? Elle est comment la forêt?

- C'est magique, tu te sens libre, tu vois le monde sous un autre angle. La forêt, c'est de la verdure à perte de vue, des arbres plus grand les uns que les autres, des montagnes volantes, des créatures merveilleuses, les graines sacrées, l'arbre des âmes. La forêt est magnifique et elle me manque beaucoup. Me dit-il avec une pointe de morosité

**

Voici le neuvième chapitre, je suis trop contente, je crois c'est mon deuxième préféré. Bientôt la suite de l'histoire, mais surtout la suite de ce passage entre les deux protagonistes.

Voilà c'est tout pour moi!

The Way Of Water [Avatar]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant