Pov: Lo'ak
J'observe silencieusement l'arrivée de ces magnifiques créatures, en pensant à Payakan. Il ne mérite pas d'être un paria, peut-être que je ne sais pas pourquoi il a été banni, mais je sais qu'il n'est pas mauvais. J'admire encore quelques secondes ces na'vis heureux de retrouver leur frères et soeurs spirituelles, puis j'appelle un ilu et je pars à la recherche de mon ami. Je m'arrête dès que je suis suffisamment éloigné et je m'écrie en regardant attentivement autour de moi:
- Payakan?! Payakan c'est moi, c'est Lo'ak!
J'observe avec attention l'eau et je vois une immense ombre se dessiner progressivement. Les traits qui forme la silhouette de l'animal deviennent de plus en plus nette, comme si elle se rapprochait, puis je vois Payakan apparaître à mon niveau, tandis que je m'approche de lui et que je m'assois sur sa nageoire. Je l'enlace en souriant, puis je m'exclame toujours avec ce même sourire:
- Je suis heureux de te voir!
Il me répond heureux lui aussi, puis je reprend hésitant:
- Qu'est-ce qui s'est passé? Pourquoi tu as été banni?
Il me regarde tristement, puis il se laisse tomber dans les profondeurs en m'emportant avec lui. Je suis maintenant face à lui, j'observe quelques secondes son corps immense, puis il ouvre en grand sa gueule et il attend calmement. Je le regarde perplexe, puis je regarde autour de moi et je comprend que je dois y rentrer. Je m'approche lentement, jusqu'à me retrouver à l'intérieur de sa gueule. J'observe ébahi les milliers de points blanc maculant sa peau, puis je le vois refermer sa mâchoire sur moi et une lumière apparaître derrière moi. Je me retourne d'un geste lent et je vois comme une branche au corps et aux feuilles dorés se rapprocher, jusqu'à être devant moi. Je me lie à l'une d'elles, puis je sens un sentiment étrange m'envahir et je ferme mes paupières.
L'eau est rouge, brusque, sauvage et souffrante, elle révèle toute la peine du combat qui s'y mène dans ses profondeurs comme à sa surface. Elle révèle tous les hurlement de détresse des na'vis et des tulkuns. Elle emporte avec elle tous les corps, tout le sang, toutes les larmes et la douleur. Elle assiste avec rage à ce massacre réalisé par ceux qui viennent du ciel. Le jeune Payakan ne voulait que défendre la perte de sa mère face à eux, il avait mené le combat avec ses semblables, mais ceux qui viennent du ciel avaient prit l'avantage, il les tuaient, les assassinaient tous sans peine ni remord, ni même de la pitié. Le jeune tulkun voyait tous ses congénères mourir un par un, mais il voyait également les na'vis s'éteindre, succomber face à leurs meurtriers. Il souffrait, il hurlait son chagrin et sa douleur, il agonisait avers ce spectacle d'horreur, il avait tout perdu, sa mère, ses pairs, la confiance des na'vis et des autres tulkuns, mais aussi sa nageoire. Ils observait en silence leurs corps inertes et froids, ils observait leurs yeux livides et vide de vie. Il était désormais seul face à ce monde si grand pour son jeune âge, il ne connaissait rien, mais il devait apprendre à se débrouiller, à survivre. Il avait observé une dernière fois les corps inanimés de ceux qui avaient mené le combat avec lui, puis il s'était engouffré dans les profondeurs de l'océan de nouveau calme et il avait disparut de ce tableau horrifique.
J'ouvre mes paupières, puis je me libère et je remonte à la surface avec lui. Je m'assois sur sa nageoire et je l'enlace silencieusement. Au bout de quelques secondes je m'exclame en regardant son oeil d'une voix triste:
- Je suis désolé, je suis tellement désolé, c'était atroce..
Puis, je l'enlace à nouveau en comprenant sa souffrance, il ne voulait que défendre ses proches contre les véhicules de ceux qui viennent du ciel, les véhicules qui ont tués sa mère. C'était le seul survivant, alors les Metkayinas l'ont banni en disant que il les avait tué, qu'il est un meurtrier. Il ne méritait pas ça, il n'a rien fait de mal, mais personne ne le sait, du moins personne ne le savait, désormais je le sais et je le crois.
- Je te crois, je te fais confiance, tu n'es pas un meurtrier.
Je descend de sa nageoire tout en gardant une main posé dessus et je nage calmement à ses côtés en réfléchissant silencieusement à sa souffrance. Au bout de quelques minutes de réflexion muette, j'entend des voix derrière moi qui m'appellent:
- Lo'ak! Lo'ak attend nous!! s'exclame une voix cristalline que je reconnais comme appartenant à Tsireya
- Lo'ak! S'écrie une deuxième voix féminine
Je me retourne, puis je regarde curieusement mon frère, Tsireya, son frère et sa soeur et Roxto, et je leur demande perplexe:
- Qu'est-ce que vous faites là? Vous m'avez suivis?
- Non! Répond précipitamment Tsireya en rigolant légèrement
- Oui! Affirme mon frère en même temps qu'elle
Je les regarde perdue, puis je vois Lyae me faire un signe de la tête affirmatif et je les questionne à nouveau:
- Pourquoi vous m'avez suivis?
- Aonung nous a dit que tu étais partis voir Payakan, alors ils ont voulu te suivre.. déclare calmement Lyae
- En même temps tu n'étais pas contre l'idée de le suivre. Réplique Roxto l'air accusateur
- Au moins peut-être que tu arrêteras de le prendre pour un idiot et maintenant vous savez qu'il ne mentait pas.
- On n'en sait rien, il peut toujours devenir dangereux. Rajoute-t-il en regardant l'animal l'air effrayé
Pour toute réponse, je la vois lever les yeux au ciel, tandis que je me retourne vers Payakan et je m'exclame:
- Tu devrais partir, je te promet que je reviendrais.
Je pose une dernière fois ma main à côté de son oeil, puis je le laisse partir dans les profondeurs. Je regarde silencieusement sa silhouette disparaître jusqu'à qu'elle s'efface entièrement. J'écoute vaguement leur conversation en gardant le regard rivé sur l'eau, jusqu'à que Neteyam me secoue légèrement l'épaule et qu'il me dise:
- On retourne sur la plage, tu viens?
J'acquiesce en souriant, puis nous partons en discutant calmement. Nous finissons par rejoindre la plage toujours en discutant en rigolant tranquillement, lorsque j'entend une voix nous appeler énervé:
- Lo'ak, Neteyam!!
Je tourne le regard et je vois mon père arrivé le regard sévère aux côtés de Tonowari qui nous regarde l'air grave. Il s'arrête à notre niveau tandis que je le questionne sur leur énervement.
- Qu'est-ce qui se passe?
- On nous a rapporté que tu étais retourné voir le paria. S'exclame durement mon père
Je baisse les oreilles tristement, mais Lyae s'interpose en s'exclamant d'une voix fébrile:
- Il n'était pas seul, on était avec lui, ne jeter pas la faute sur lui..
Je vois son père la regarder elle, sa soeur et son frère sévèrement, puis il s'exclame d'une voix dure:
- Tsireya, c'est vrai ce qu'elle dit?
Je la vois baisser la tête les larmes aux yeux et son frère regarder le sol, tandis que mon frère attend silencieusement et que Lyae me fais signe que tous va bien. J'hoche discrètement la tête, puis je relève la tête fièrement et je m'exclame:
- Payakan n'est pas un tueur.
Je vois du coin de l'oeil Lyae me regarder en écarquillant les yeux, tandis que mon père est davantage énervé par ma réponse au chef des Metkayinas et que Tonowari me dévisage gravement.
- Dans le marui! Nous ordonne le chef. Maintenant! Rajoute-t-il sévèrement lorsqu'il voit notre manque de réaction.
***
Voici le vingt-septième chapitre, j'espère qu'il vous a plu.
Voilà c'est tout pour moi!

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The Way Of Water [Avatar]
FanfictionLyae fille de Tonowari et Ronal, se sent seule et rejetée à cause d'une particularité chez elle: ses yeux d'une couleur vairon. De cette différence est née la peur de finir seule. L'arrivé de cette famille et surtout de ce gar?on va changer la vie d...