Interlinked | tome I : lost in the darkness

So do I look like him ?

Damon.

Je traverse le long couloir et ouvre brusquement la porte de son bureau.
-Figlio di puttana. Non mi hai detto che aveva una figlia del cazzo (Fils de pute. Tu ne m'as pas dit qu'il avait une putain de fille), je hurle en claquant la porte derrière moi.
Il me fixe en ayant un sourire narquois.
-Sta mandando all'aria tutti i miei piani (Elle fout en l'air tous mes plans), je dis en passant mes mains dans mes cheveux.
-Sapete cosa dovete fare (Tu sais ce qui te reste à faire), il me répond en se levant.
Je le dévisage et je serre la mâchoire. Je sais très bien ce qu'il insinue..
- Se c'è un ostacolo, non limitatevi ad aggirarlo, ma assicuratevi di eliminarlo. (Si il y a un obstacle ne te contente pas de le contourner assure toi de l'éliminer). E in più è lo scopo della tua missione di ucciderla ma ne riparleremo... (Et en plus de ça c'est le but de ta mission de la tuer mais nous en reparlerons...)
Il s'approche de moi mais je retiens sa main qui s'apprêtait à me toucher la joue. Je le dévisage puis je sors de ce foutu bureau car putain si je reste une minute de plus en sa présence je risque de le tuer.
-Non dimenticare, Damon, cosa ti potrebbe accadere se non mi obbedissi.. (N'oublie pas Damon ce qui pourrait t'arriver si tu ne m'obéis pas..)
Je m'arrête net et je frémis légèrement. Je me fige quelques secondes puis je continue à marcher, je prends l'ascenseur et je descends jusqu'au parking. Je prends mon casque et je monte sur ma moto puis je démarre..

***

Il doit être aux alentours de minuit lorsque je me gare dans une rue voisine de la sienne. Je descends de ma moto et j'enlève mon casque. Je marche jusqu'à devant sa maison et j'observe. J'essaye d'entendre ne serait-ce qu'un bruit et j'essaye de voir un mouvement. Mon regard est soudain attiré par le corps qui s'évade d'une chambre à l'étage. C'est elle. Elle a l'air apeurée. Elle ouvre discrètement le portail puis se fige en me voyant.
-Tu m'espionne maintenant ? elle me dit avec son ton habituellement las.
-Ce n'est pas toi que j'espionne mais ton foutu daron.
Elle me regarde un moment puis elle s'approche de moi. Malgré qu'elle soit grande, elle paraît minuscule à côté de moi. Elle me dévisage un moment. Je me demande à quoi elle pense. Pourtant je ne devrais pas. Je me rappelle alors qu'elle n'est qu'un foutu obstacle que je vais devoir éliminer. Je la dévisage à mon tour, son regard monotone me fixe.
-Pourquoi tu déteste mon père ?
-Car il m'a volé de la drogue et une arme, je lui réponds en plongeant mes yeux dans les siens.
Elle ne paraît pas choquée, elle devait s'y attendre. Je la scrute de haut en bas puis je lui tourne le dos. Je marche en direction de ma moto. Je l'entends soupirer, je sors de son champ de vision puis je rentre à l'entreprise. J'entre dans le bâtiment et je traverse le couloir puis j'entre dans mon bureau. Je regarde Sam qui m'attendait. Je retire mon casque et ma veste que je lance négligemment sur le canapé.
-Oula , tu as l'air énervé ? il me dit.
-Il a une fille qui gâche tout, je vais devoir la tuer, je dis en soupirant.
-Oh..je vois.
Je m'assois sur ma chaise et je ferme les yeux.
Je me demandais comment je pourrais atteindre ce fils de pute. Ma pensée dévie vers elle. Forcément, si je la tue, cela l'atteindra. Et puis même si elle n'est pas importante pour lui, lui est important pour elle. Donc elle reste un obstacle compromettant.
-Dam tu réfléchis à quoi? me demande Sam.
J'ouvre les yeux puis je soupire.
-Je me demande comment je pourrais la tuer..
Il hoche la tête puis il se lève pour sortir de mon bureau. Je me retrouve seul mais cela me permet de réfléchir.

***

Trois jours plus tard..

Je fume une cigarette en étant appuyé contre le garde-fou de mon balcon. Mon regard contemple le lever du soleil. Ça fait trois jour que je réfléchis à une putain de solution mais je ne trouve rien. Il faut que je la tue putain. Pourquoi je me dégonfle ? J'ai tué un tas de gens et ça ne m'a jamais rien fait. Alors pourquoi quand c'est elle que je dois tuer je flippe putain ? Je laisse échapper un grognement d'énervement puis j'écrase violemment mon mégot de cigarette sur le cendrier. Je regarde le corps nu de la femme, encore endormie dans les draps chaud et froissé, avec qui j'ai couché hier soir. Je n'en ai même pas jouis. En plus cette salope a forcé pour que je retire mon foutu t-shirt. Je sors de la pièce puis je vais me doucher. Je m'habille et la fille me fait face lorsque je sors de la salle de bain. Je ne me rappelle même plus de son prénom. Elle a rassemblé toutes ses affaires, elle me sourit puis elle vient déposer un bout de papier sur la table de chevet. Je ne lui adresse pas un seul regard, je prends mes clés et mon téléphone puis je descends rapidement les escaliers. Je prends ma voiture et je vais jusqu'à l'entreprise. Je monte jusqu'à mon bureau et lorsque j'ouvre la porte mon cœur tombe à mes pieds.
-Ma-maman..? j'arrive à articuler.
Elle me sourit timidement puis elle me tend les bras. Je m'y réfugie. Mon cœur bat à tout rompre. Ça faisait plus de dix ans que je ne l'avais pas vu..je la pensais morte.
-Damon...je ne peux pas rester mon ange, elle me murmure.
Je la regarde droit dans les yeux. Puis je me redresse, lorsqu'on s'est quitté je faisais sa taille, maintenant j'ai deux têtes de plus qu'elle.
-Si ton père me voit..je..il.., elle soupire puis dépose un doux baiser sur ma joue.
Elle me regarde un moment puis ses sourcils se froncent. Elle a l'air déçue..
-Tu lui ressemble de plus en plus..
J'ai un pincement au cœur, elle vient de dire que je lui ressemblais. Je ressemble à un putain de monstre. Elle caresse délicatement ma joue.
-Tu lui ressemble peut-être mais sache que tu es un homme différent de lui. Ta mentalité est différente de la sienne. Mon ange ne te laisse pas manipuler par cet homme je t'en prie, elle me dit sans me lâcher du regard.
Elle sourit timidement puis elle sort rapidement de la pièce. Je m'écroule contre le canapé derrière moi. Ma mère est vivante..il ne l'a pas tuée..

***

Je me regarde dans le miroir avec dégoût.
-PUTAIN ! je hurle en frappant dans le miroir, je grogne légèrement de douleur lorsque quelques bouts de miroir rentrent dans mes phalanges. POURQUOI IL A FALLU QUE JE LUI RESSEMBLE AUTANT ! Je veux m'arracher le visage.. Je me griffe le visage et je hurle de douleur. Je me hais putain. Mon visage est en sang. Je me regarde stupéfait puis je passe mon visage sous l'eau. Je m'assois par terre en tremblant.
Après ma crise, j'ai nettoyé ma plaie sur ma main et nettoyé les griffures de mon visage, je m'allonge sur mon lit encore dévasté. Je regarde mon téléphone et je vois qu'il est trois heures du matin. Je ferme délicatement les yeux et je m'endors.

"Je marche dans le couloir de la maison lorsque papa apparaît devant moi. Et j'ai pressenti juste en regardant ses yeux que quelque chose de mal allait m'arriver. Mon père s'approche dangereusement de moi et me tire par le bras. Il me pousse dans son bureau puis il ferme violemment la porte derrière lui. Je serre les poings et je suis du regard chacun de ses mouvements. Il retire sa ceinture et me regarde avec un sourire machiavélique.
-À quatre pattes, il m'ordonne.
Je frissonne et je m'exécute. Je ferme très fort les paupières lorsqu'il relève mon t-shirt. Un premier coup accompagné de mes gémissements retentit dans la pièce.
Un..
Deux..
Trois..
Quatre..
Cinq..
Six..
Sept..
Huit..
Neuf..
Dix..
Onze..
Douze..
Treize..
Quatorze..
Et enfin,
quinze..
Quinze coups de ceinture. Je m'écroule au sol, il remet sa ceinture et se racle la gorge.
-Questo ti insegnerà ad amare tua madre. Ricorda: solo io ho questo privilegio. (Cela t'apprendra à aimer ta mère. N'oublie pas que je suis le seul à avoir ce privilège.)
Je pleure en silence. Les plaies me brûlent."

Je me réveille en sursaut, ma respiration est saccadée et je suis trempé de sueur. Je ferme les yeux afin de me calmer. Je me lève de mon lit et je prends une douche glacée. Un jour je tuerais ce fils de pute. Je le jure.