« Je ne te déteste pas. Je ne t'ai jamais détesté. Je ne sais même pas comment tu es arrivée à cette conclusion. Je pensais que c'était clair... »
Anne eu l'impression que son cœur allait sortir de sa poitrine.
« Qu- qu'est-ce qui était clair? » Elle demandait, même si elle avait une idée de la réponse.
Gilbert fixa ses yeux bleus à présent grands ouverts, aucune trace de légèreté en vue. Son regard était grave, disant à Anne les milliers de mots qu'il ne parvenait à prononcer.
Et puis, les mots qu'il avait gardé au plus profond de lui depuis si longtemps sortirent enfin.
« Je t'apprécie, Anne. »
Il voulait dire, je t'aime. Ou Anne, je suis désespérément amoureux de toi. Tu m'as tout simplement rendu fou, depuis le jour où l'on s'est rencontrés.
Mais il ne pensait pas qu'elle était prête pour cela. Il avait peur de l'effrayer parce qu'il savait à quel point Anne était sensible et il ne voulait pas l'obliger à partager les mêmes sentiments qu'il avait pour elle.
Quand à elle, elle ne souhaitait qu'une seule chose. Courir vers lui.
Courir vers lui et l'envelopper dans ses bras en lui avouant qu'elle l'aimait en retour.
Elle voulait envelopper ses doigts dans ses cheveux, humer son parfum et lui avouer tous ses secrets.Mais elle ne fit rien.
A la place, elle déclara la chose la plus terrible qu'elle n'ai jamais dite; « Je te déteste. »
Gilbert la regarda, visiblement blessé. « Tu... me détestes? » dit-il, les yeux devenus brillants. Gilbert n'a jamais été une personne très émotive. Il a toujours essayé d'être fort et de ne pas apparaître comme une personne vulnérable devant les autres. Même aux funérailles de son père, il avait fait tout son possible pour retenir ses larmes et c'était la chose la plus dure qu'il n'ai jamais faite. Mais les mots d'Anne étaient quelque chose d'autres.
Ces mots l'avaient brisé.
« Oui. Je te hais, Gilbert Blythe. ». Les larmes étaient montées aux yeux d'Anne. Mais elle était obligée. Bien qu'elle voulait être avec Gilbert plus que tout, elle était certaine qu'il ne l'aimait pas autant qu'elle l'aimait, et c'était horrible. Elle sait que Gilbert sera fatigué d'elle à un moment et si cela arrive, ça la briserait. Elle sait aussi qu'elle n'est pas la meilleure personne pour lui.
Elle se tenait donc devant Gilbert en lui avouant tout ce qu'elle ressentait, égoïste une fois de plus comme derrière le Rushdon, mais au moment où Gilbert eu prononcé ces trois mots je t'apprécie, Anne; elle s'était mise à penser que tout allait être pire.Au début, elle avait peur d'avouer ses sentiments pour Gilbert à cause des conséquences auxquelles elle aurait été confrontée. Ensuite elle réalisa qu'elle pouvait prendre le risque, et d'être heureuse avec lui. Mais maintenant, en voyant son regard vert perçant, tout devint plus clair, elle songea aux problèmes auxquels serait confronté Gilbert, le judgement des autres personnes, l'éventuel regret qu'il pourrait avoir si jamais il s'engage avec une fille comme elle, les chamailleries constantes, le fait qu'il devra s'adapter à son tempérament et tout ce qui suit.
Elle était trop brisée, trop imparfaite.
Et il était trop bien, pensait-elle.

VOUS LISEZ
Un bal d'hiver
FanfictionFanfic basée sur la série Netflix ? Anne avec un E ? Un ball d'hiver se déroule dans la ville d'Avonlea et certaines choses vont se passer entre Gilbert Blythe et notre chère Anne.
Chapitre 10: Quel gachis pour une si belle soirée
Depuis le début