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Retour à Princeton

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Le lendemain matin, Aaron parvient à me tirer un sourire, fidèle à lui-même, il sait toujours trouver les mots justes pour apaiser mes inquiétudes. Alors que je sors de la salle de bain, je sens son regard se poser sur moi, insistant, scrutant chaque détail.

— Quoi ? Quelque chose ne va pas ? Mon look te dérange ? lui lancé-je en riant.

— Tu es... éblouissante, murmure-t-il, une étincelle d'admiration dans les yeux.

Il s'approche, me prend par la main et me fait tourner doucement sur moi-même avant de me plaquer contre lui.

— Tu penses qu'on a le temps pour... commence-t-il avec une lueur espiègle dans le regard.

— Aaron, stop, protesté-je en riant. On doit y aller maintenant !

— Mais tu es tellement belle dans cette robe rouge... Tes jambes interminables me supplient de les caresser, et ton décolleté... oh, ton décolleté me crie de m'y perdre, souffle-t-il avec un sourire irrésistible.

J'adore sa légèreté, il est absolument craquant ! Même si je fais mine de rester sérieuse, je dois admettre que le voir ainsi, vêtu de ce Chino beige et de cette chemise blanche parfaitement ajustée, met en valeur son physique athlétique. Son allure élégante mais décontractée lui va à ravir.

— Non, on y va, insisté-je.

— Tu réalises que c'est la première fois que tu me dis "non" ? C'est grave, très grave. Nous sommes au début de notre relation, et tu me refuses déjà. Que va-t-il se passer dans les semaines à venir ? dramatise-t-il, faussement désespéré.

— Tu exagères comme une vraie diva, Aaron. Arrête tes bêtises.

Il fait mine de bouder, mais un sourire en coin trahit son amusement.

Alors que nous arrivons à la voiture, je réalise que j'ai oublié mon sac dans l'appartement. Je remonte en vitesse, et lorsque je sors, je tombe nez à nez avec Pénélope. Son regard glacial me jauge de haut en bas. Elle n'a jamais fait mystère de son antipathie, et le sentiment est réciproque.

— Ah, tu repars déjà ? demande-t-elle avec un sourire en coin.

— Oui, je repars déjà, mais pas seule. Aaron et moi partons en week-end, rétorqué-je en appuyant bien sur chaque mot.

Je la vois se mordre les lèvres, tentant de cacher son agacement. Avant qu'elle n'ait le temps de répliquer, j'ajoute avec un sourire en coin :

— À très bientôt, Pénélope. Je suis sûre qu'on se recroisera souvent dans l'immeuble.

Sans lui laisser le temps de répondre, je tourne les talons et rejoins Aaron.

Sur la route, nous passons devant "notre" restaurant, celui où tout a commencé. Aaron me propose de nous y arrêter, mais mon estomac est noué, et le simple fait de revoir ce lieu me plonge dans une nervosité palpable. Plus nous nous approchons de Princeton, plus je sens la tension monter en moi. Je ne sais pas comment se passera ce week-end en compagnie de mes parents.
Finalement, Aaron s'arrête devant une maison.

— Qu'est-ce qu'on fait ici ? lui demandé-je, surprise.

— Je dois récupérer le gâteau chez Tata. Tu vas m'aider à le tenir en équilibre pour qu'il ne s'écrase pas pendant le trajet.

— Tata ? C'est ta tante ? demandé-je, intriguée.

— Non, c'est la meilleure amie de ma mère. On l'a toujours appelée "Tata", explique-t-il.

— Tu veux que je descende ou je t'attends dans la voiture ?

— Attends-moi là, je n'en ai pas pour longtemps.

Je hoche la tête et regarde à travers la vitre. Une femme aux formes généreuses, au teint basané et aux cheveux courts se tient face à Aaron. Elle me lance un regard curieux, plissant légèrement les yeux pour mieux m'observer. Je lui adresse un petit sourire, espérant être discrète. Mais Aaron m'appelle :

— Eva, viens s'il te plaît !

Je soupire. D'accord, s'il insiste.

Je descends de la voiture et m'approche d'eux. La femme me fixe avec une intensité qui me met mal à l'aise, comme si elle analysait chaque détail de ma personne.

— Eva, je te présente Myriam, la meilleure amie de ma mère. Tata, voici Eva.

— Enchantée, Eva. Alors, si je comprends bien, vous deux, vous êtes... ? demande-t-elle, l'air malicieux.

Aaron et moi échangeons un regard, cherchant comment définir ce que nous sommes. C'est encore si tôt.

— Disons que nous sommes bien ensemble, est-ce que ça répond à votre question ? répondis-je finalement, en esquissant un sourire.

— Belle et intelligente, sourit-elle, amusée.

Aaron me fait un clin d'œil complice.

— Vous voulez entrer boire quelque chose ? propose-t-elle.

— Une prochaine fois avec plaisir, Tata, mais je n'ai pas vu ma mère depuis deux semaines, il faut qu'on y aille, répond Aaron.

Alors que je m'installe de nouveau dans la voiture, Aaron pose le gâteau sur mes genoux. Profitant de l'occasion, il fait glisser sa main sur mes seins, "par inadvertance". Je lui lance un regard faussement médusé, mais difficile de réagir avec ce gâteau qui tient en équilibre sur mes cuisses.

Assis au volant, il ne peut s'empêcher de me taquiner à nouveau.

— "Nous sommes bien ensemble", c'est ça ta réponse ?
— Franchement, Aaron, je ne sais pas comment qualifier exactement ce que nous sommes l'un pour l'autre. Tout est encore si récent, si précipité, dis-je en haussant les épaules.
— Si nous sommes bien quand nous sommes ensemble, n'est-ce pas une manière de dire que nous sommes... ensemble ? insiste-t-il, son regard perçant le mien.
— Avant que je réponde à ta question, réponds d'abord à la mienne : pourrais-tu te voir avec une autre femme ? demandé-je, le cœur battant un peu plus vite.
— Non, Eva. Je n'en ai aucune envie.

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

— Alors, oui, Aaron. On peut dire que nous sommes ensemble. Même si, pour être honnête, c'est allé très vite, avoué-je.

Aaron me gratifie d'un sourire éclatant, comme s'il venait de gagner une victoire invisible.

— On va déposer le gâteau, puis je te conduis chez tes parents. Ça te va ?
— Parfait

L'?vidence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant