AARON:
Je frappe à la porte de mon frère. Les souvenirs affluent immédiatement. Toutes ces fois où je me suis interposé entre lui et notre père, recevant les coups de ceinture à sa place. Toutes ces fois où je l'ai protégé, aidé, soutenu, et où je me suis convaincu que notre lien fraternel, notre famille, avait un sens. Je l'ai idéalisée, cette relation. Et maintenant, la trahison me ronge. J'ai honte de lui. J'ai mal, profondément, comme si quelque chose en moi se brisait à chaque seconde. Être trahi par son propre frère, c'est comme mourir à petit feu.
La porte s'ouvre, dévoilant Andrew, les yeux écarquillés, pétrifié. L'effroi est peint sur son visage, une lueur de panique qu'il ne parvient pas à masquer. Nous sommes en pleine nuit, et il est clair que ma visite inattendue le déstabilise complètement. Il me regarde comme s'il voyait un revenant, comme si je n'avais plus rien de l'homme qu'il connaît. Peut-être est-ce vrai. Je ne sais même plus qui je suis à cet instant.
Je suis mort d'inquiétude pour Eva, rongé par la colère contre Andrew, et un doute terrible m'envahit. Notre famille... tout ce que je croyais solide s'effondre.
— (Andrew) Aaron ? Mais...
Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase. D'un geste brusque, je l'empoigne, le repoussant à l'intérieur de son appartement. Mon corps bouillonne, tremble sous l'effet de la rage qui me consume. Il doit comprendre ce qu'il a fait.
— PUTAIN ANDREW, POURQUOI ??? POURQUOI TU AS FAIT ÇA ?
— (Andrew) Quoi ? De quoi tu parles ?
— Je te parle de la putain de drogue que tu as planquée chez moi !! DANS MON APPARTEMENT !
Mon souffle est saccadé, mes poings crispés. Je sens la trahison comme un poignard enfoncé dans mon dos. Andrew semble décontenancé, il ne comprend pas comment ai-je pu sortir de cellule si rapidement.
— Ne fais pas semblant d'ignorer ! Tu as cru que je ne le découvrirais pas ? Que je resterais dans l'ignorance pendant que tu détruis ma vie ? Comment as-tu pu ?
Il me fixe avec un air crispé, son visage trahissant le chaos qui règne dans son esprit. Je le vois réfléchir, son cerveau tourne à toute vitesse, cherchant frénétiquement des réponses à des questions qu'il n'ose pas formuler. Il sait que je ne suis pas là par hasard.
— Tu te demandes comment j'ai pu sortir du trou si vite, pas vrai ? Après que les flics ont trouvé une telle quantité de drogue chez moi, ça t'étonne de me voir ici aussi rapidement ?
— (Andrew) Aaron, je...
— Non. En fait, non, tais-toi. Je ne suis même pas là pour toi. Toi et moi, c'est fini. Tu as brisé ce qui nous liait le jour où tu m'as vendu à Vince. Tu as choisi ton camp, et ce n'était pas le mien. Le lien familial, tu l'as détruit. Maintenant, je n'ai plus qu'une seule question : Où est Eva ?
Mes mots l'atteignent en plein cœur. Il ferme les yeux, comme s'il espérait échapper à la réalité, mais il ne peut pas fuir. Pas cette fois. Il recule d'un pas, comprenant enfin le véritable but de ma visite. Je ne suis pas ici pour des explications, ni pour tenter de recoller les morceaux de ce qui est irrémédiablement brisé. Je suis là pour Eva. Et il le sait.
— (Aaron) Je te préviens, Andrew, si tu ne parles pas, je trouverai un moyen de la retrouver, avec ou sans ton aide.
— OU EST EVA ?!
Ma voix éclate dans l'appartement, résonnant comme un coup de tonnerre. Andrew tressaille, recule légèrement, mais je ne relâche pas la pression.
— (Andrew) Tu dois laisser tomber, Aaron.

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L'?vidence
Romance? Tandis que je continue à l'embrasser, je glisse mes lèvres vers son intimité. Mon souffle chaud caresse sa peau, et je guette sa réaction. Ses jambes se rel?chent imperceptiblement. Je parsème l'intérieur de ses cuisses de doux baisers humides, la...