Je m'éveille dans un état de confusion totale. La chaleur, intense, brûlante, me frappe de plein fouet, bien plus violente que la veille. Je suis en sueur, mon cœur bat à tout rompre, et une douleur sourde se répand dans mes entrailles. C’est un tourment auquel je ne suis pas prête. J’avais cru que ce serait plus facile de résister, mais les sensations dévorent tout. Et, comme une malédiction, je ne peux m'empêcher de vouloir quelque chose… quelqu'un.
Un grognement sourd se fait entendre à côté de moi. Hélios. Je ferme les yeux, me maudissant intérieurement. Je n'avais jamais voulu de son contact, jamais voulu qu’il m'approche de cette manière, mais chaque muscle de mon corps me hurle de le laisser faire. Il est là, silencieux, mais je sens sa présence me submerger. Je peux presque entendre son souffle rauque, son souffle qui se fait plus lourd chaque seconde.
Il me prend dans ses bras avant même que je ne puisse protester, serrant fermement mes bras autour de moi, comme si ma volonté n’avait plus d’importance. Son corps est chaud, presque brûlant contre le mien, et une partie de moi se débat contre cette attirance contre nature. Pourtant, une autre partie de moi se tend, se tend vers lui, comme si le simple contact suffisait à apaiser la brûlure intérieure. Je veux le repousser, mais la douleur dans mon ventre me rappelle que je suis à sa merci. Ses mains se glissent lentement sur mes hanches, et il commence à masser délicatement mon ventre.
« Léna, détends-toi,» murmure-t-il, sa voix basse et rauque. Il ronronne presque, ce bruit qu’il émet quand il perd le contrôle, mais c’est aussi une tentative de me calmer. Il sait que je n’aime pas ça, mais il ne se laisse pas faire. Il sait que le lien entre nous est trop fort pour que je puisse lui échapper, et à cet instant, je déteste ce lien plus que tout.
Je serre les poings, repoussant son étreinte. Je n’en ai pas besoin. Pas de sa tendresse. Pas de sa possessivité. Mais le manque de sa présence est trop grand. Une partie de moi se débat, refusant d'admettre ce qu’il se passe, mais l’autre, celle qui s’est enfouie profondément en moi, crie en silence pour qu’il ne parte pas. Que je ne sois pas seule.
« Tu n'as pas à te battre contre ça, Léna, » dit-il dans un murmure, son ton plus faible, presque désespéré.
« Je vais t’aider, je suis là. Tu n’as qu’à me laisser faire. »Je me sens piégée, mais je ne peux m'empêcher de reconnaître que j’ai besoin de lui. Pas de son désir, mais de sa présence, de la sécurité qu’il me procure en étant là, même si cela m’use un peu plus à chaque seconde.
Ses mains me soulèvent doucement et m’installent contre lui, me forçant à regarder dans ses yeux.
« Je sais que tu ne veux pas de ça,» souffle-t-il,
« mais je suis ta bouée de sauvetage. Tu as besoin de moi.” »Au bout de quelques minutes, il arrête de masser mon ventre, mais il reste là, immobile, continuant de me berner de sa présence et de son ronronnement. Il n’a pas l’intention de me laisser sortir de cette bulle d’intimité. Je sens la chaleur de sa peau contre la mienne, la tension dans ses muscles sous mes mains, et je sais qu'il attend que je lui parle.
Un frisson d’agacement et de désir traverse mon corps. Je n'aime pas cette soumission qu’il attend de moi, mais je n’arrive pas à la repousser non plus. Un soupir m’échappe, et je ferme les yeux à nouveau, essayant de me concentrer sur le calme qu’il m’apporte, sur la manière dont il me soulage, peu à peu, de ma douleur.
Il reste là pendant des heures, ne me lâchant pas, et je me laisse faire. Pendant ces cinq jours de chaleur, il reste mon ancrage, mon rocher, même si cela me tue de l’admettre. Il m'apaise, me protège, m’enferme dans ce cocon étrange où la réalité se confond avec l’instinct.
Je ne dit rien pendant un moment, seulement la chaleur de sa respiration dans mon cou me rappelle combien il est proche, combien il est plus qu’un simple alpha. Il est mon compagnon. Et il sait, mieux que quiconque, que mes chaleurs ne sont rien d’autre qu’un moyen pour la nature de nous lier, de nous rendre vulnérables l’un à l’autre.

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l'Alpha et sa compagne, école surnaturel
WerewolfLéna liv 19 ans est une Louve qui va intégré la prestigieuse académie Wolfhart de loup-garou, elle qui pensé être qu'une fille ordinaire timide mais qui ne se laisse pas marché dessus. jusqu'au jour ou elle entre dans cette prestigieuse académie et...