Le silence qui suivit la bataille avait un goût étrange. Ce n’était pas un silence apaisant, non… C’était un vide, un écho du chaos qui avait tout brûlé. Il y avait des cendres partout, des arbres calcinés, et l’air vibrait encore des traces de magie noire et de lumière divine.
Mais au milieu de ce champ de ruines, je n’entendais qu’une chose : son souffle.
Hélios.
Il s’était tenu debout jusqu’au bout. Jusqu’à ce que le Maître soit réduit en poussière. Jusqu’à ce que la menace soit définitivement éteinte. Et maintenant… maintenant il me fixait. Ses prunelles d’or brûlantes. Intenses. Presque douloureuses à regarder.
Je m’avançai lentement, encore tremblante de l’affrontement.
« Tu vas bien ? » demandai-je, ma voix rauque.
Il hocha la tête, mais ses traits étaient tendus. Trop tendus. Son torse nu, marqué de brûlures et d’entailles, se soulevait avec une respiration plus lourde qu’elle ne devrait l’être. Je vis la lueur sombre danser sous sa peau, comme si ses pouvoirs refusaient de se calmer.
Je tendis la main et posai mes doigts contre son torse.
« C’est fini… » murmurai-je.
Mais il ne répondit pas. Il se contenta de me regarder. Et ce regard… merde. J’aurais pu y lire mille choses. Mais ce qui me heurta en premier, c’était la soif. Pas de sang. Pas de vengeance. Non. Une soif ancienne. Primal. Moi.
« Hélios… »
Il craqua.
Ses mains se refermèrent sur mes hanches. Son front contre le mien. Son souffle brûlant contre mes lèvres.
« Tu as failli mourir. » grogna-t-il. « J’ai failli te perdre. »
« Et toi ? Tu as combattu un dragon et un Maître millénaire sans cligner des yeux. »
Ses bras me serrèrent plus fort. Son torse contre ma poitrine. Sa chaleur dévorante.
« Je me fiche des cicatrices, des trônes, des prophéties, Léna. Je te veux. Maintenant. Entièrement. Sans pouvoir. Sans lumière. Juste toi. »
Je frissonnai. Il n’y avait plus de guerre. Plus de meute. Plus de responsabilités.
Juste nous.
Alors je cédai.
Je l’embrassai.
Pas doucement. Pas avec tendresse. C’était sauvage, brutal, désespéré. Nos corps se cherchèrent avec une urgence féroce. Ses lèvres glissèrent sur ma mâchoire, descendirent dans mon cou. Il grogna contre ma peau :
« Dis-moi de m’arrêter… »
Je glissai mes doigts dans ses cheveux et tirai sa tête vers moi.
« Si tu t’arrêtes, je te tue. »
Un rire rauque roula dans sa gorge, avant qu’il ne me soulève dans ses bras et m’emporte dans ce qui restait de la tour Est, à moitié effondrée. Mais le lit était intact. Et dans cette chambre, parmi les gravats et les souvenirs d’une guerre gagnée de justesse, il me dévora.
Sa bouche traça des chemins incandescents sur ma peau. Chaque baiser, chaque morsure, faisait naître des vagues d’électricité. Ses mains exploraient mon corps comme s’il voulait le mémoriser. Comme si, après avoir combattu l’apocalypse, il avait besoin de me retrouver vraie, vivante, tremblante sous lui.
« Tu es à moi… » murmura-t-il contre ma poitrine, sa voix rauque de désir.
« Toujours. » haletai-je, incapable de penser à autre chose qu’à lui.

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l'Alpha et sa compagne, école surnaturel
WerewolfLéna liv 19 ans est une Louve qui va intégré la prestigieuse académie Wolfhart de loup-garou, elle qui pensé être qu'une fille ordinaire timide mais qui ne se laisse pas marché dessus. jusqu'au jour ou elle entre dans cette prestigieuse académie et...