EL PADRINO | T.1/T2

PDV Aria

Je clignais des yeux une première fois pour m'adapter à la lumière.
Son intensité me forçais à reproduire plusieurs fois le mouvement.

Je me redressa pour me lever mais la douleur insupportable qui traversait tout mon corps me força à stopper tout mouvement.

Je pencha la tête en soulevant légèrement mon haut. Un énorme bandage couvrait tout mon abdomen.

C'est quoi ce bordel ?

Je regardais autour de moi,j'étais dans la même chambre que la dernière fois.

Ma tête me faisait si mal que réfléchir était compliqué. J'essayais de me remémorer les événements mais sans grande réussite.

Malgré ça je me sentais apaisée et la situation m'importait peu.
Je me sentais bien comme ça ne mettais pas arriver depuis longtemps.

J'avais une grande envie de rigoler, de danser, de faire tout et n'importe quoi.

Le bruit de la porte me fit tourner la tête, une belle jeune femme apparut devant moi avec un grand sourire.

Elle avait un teint clair qui faisait ressortir ses yeux bleus. Elle ne devait sûrement pas être italienne à 100%.

- Bonjour Mademoiselle comment vous sentez vous ? Je suis le Docteur Falconi mais vous pouvez m'appeler Irina.

- Hmm bonjour lâchais-je en fermant les yeux.

A vrai dire elle m'intéressait pas le moins du monde. Je planais tellement que sa présence m'étais pratiquement inexistante.

- Je suis venue vérifier votre état. Hier soir je vous ai retiré la balle logée dans votre abdomen. Une chance pour vous qu'elle n'est pas atteint d'organe ou de tissus important.

Au mots « retirer » « balle »
« dans votre abdomen » mes yeux se sont instantanément ouverts.

- Vous vous sentez euphorique ? Avec une sensation de bien-être je me trompe ?

J'acquiesça en guise de réponse.

- C'est tout à fait normal, je vous ai injecté de la Morfine. Ne vous inquiétez pas les effets seront dissipés dans quelques heures.
La balle est restée bloquée dans votre abdomen et a donc comprimée l'hémorragie.
Tout c'est bien passé.

Mais je ne voulais pas que les effets se dissipent. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien qu'aujourd'hui.

- Je préfère vous prévenir dès maintenant vous vous sentirez mal dans les heures qui vont suivre : vomissement, somnolence tout dépendra la façon dont votre corps réagira. Psychologiquement votre cerveau ressentira le manque d'euphorie. Reposez vous bien mademoiselle.

J'acquiesça avec difficulté la voix du docteur me paraissait de plus en plus lointaine. Au bout de quelques instants je me sentie emportée par le sommeil.

Je ne sais pas exactement combien de temps j'avais dormi mais quand j'ai ouvert les yeux Enzo et Livia se trouvaient dans la pièce.

Livia s'approcha de moi et sans que je m'y attende, elle me fit un bisous sur le front.

- Alors comment tu te sens ? me lança-t-elle légèrement gêné.