- Je... Je n'ai pas choisi d'atterrir chez toi !
- Chez qui ? me dit-elle en me plantant ses ongles dans le dos si profondément qu'il m'est totalement impossible de rester silencieux.
- Aaaahhhhhhhh ! Chez vous ! Mais je reste sur ma position ! Je n'ai rien choisi ! dis-je le souffle court.
- Comment es-tu entré alors ?
- Si je vous le dis vous ne me croirais pas ! Et pourquoi je dois vous vouvoyer et pas vous ?
- C'est chez moi et JE décide ! Alors dis moi et je déciderai si je te crois, dit-elle en retirant ses griffes de mon dos.
Je lui explique alors que depuis presque trois semaines maintenant j'ai commencé à faire l'expérience de la connexion cérébrale avec des personnes qui seraient compatibles avec moi. Que nous devons nous être croisés ou au moins retrouvés dans le même lieux pour que ce soit possible. En faisant le tour des lieux que j'ai fréquenté aujourd'hui, seule la gare est commune à nous deux. Son comportement s'apaise mais elle ne me libère pas pour autant.
L'inconnue m'annonce à son tour que c'est quelque chose qu'elle a vécu il y a quelques années et que les personnes qu'elle avait rencontrées à cette occasion ne lui avaient pas laissé de bons souvenirs. Ces expériences ont été pour elle des viols à répétition. C'est pour cette raison qu'elle s'est forgée une défense dans l'éventualité où ces intrus refaisaient leur apparition, comme ce soir. Je tente alors de la rassurer en lui expliquant que je suis en train d'enquêter et que je suis sur la piste des personnes qui en seraient à l'origine.
A mon tour, je lui raconte mes premières connexions avec ma collègue Vanessa. Que leur enchaînement m'ont permis de me rapprocher d'elle sexuellement mais avec bienveillance et consentement. Je lui parle même de Sophie sans la nommer, les rapports que nous avons eu qui ne s'apparentaient pas au viol.
Puis j'en viens à cet inconnu qui dit se battre contre cette dernière, sa violence avec moi. Le laboratoire dans lequel il m'a accueilli, ressemble trait pour trait à celui qui l'a vu subir les outrages qu'elle m'a décrit.
Cet aveu me pousse à croire que ce serait plutôt l'inconnu qu'il faudrait arrêter que Sophie. Ce qu'elle approuve.
- Je m'appelle Marc, dis-je en tentant de détendre l'atmosphère.
- Je suis Lilie, dit-elle de la manière la plus douce qu'elle m'a fait entendre jusque là.
- Enchanté madame.
J'arrive à me concentrer assez pour faire apparaître des vêtements sur mon corps, de cette manière j'espère lui donner assez confiance en moi pour qu'elle me libère de cette position très inconfortable. Mes espoirs sont presque immédiatement comblés quand elle se lève de sur mes fesses, deux ou trois minutes avant de défaire les liens qui m'entravent.
- Désolée, Marc. Je n'ai pas ta capacité à faire apparaître des choses. Je suis donc allée m'habiller avant de te libérer.
- Puis-je vous tutoyer maintenant que nous nous connaissons un peu mieux ?
- Pourquoi pas.
- Merci Lilie.
- J'ai maintenant l'impression que notre rencontre n'est pas due au hasard..
- Je le pense également, nous allons pouvoir nous apporter des réponses mutuellement. Et peut-être même résoudre ce mystère ensemble.
En disant celà je me retourne et découvre une femme d'une quarantaine d'année. Ses cheveux sont très courts et grisonnants. Elle est très fine et habillée d'un tailleur jupe très chic. Elle semble très bien s'accorder avec la décoration de son appartement. Ses vêtements sont dans les tons marron clair avec un chiné blanc. Ses longues jambes sont recouvertes de collants couleur chair. Autour de son cou se trouve un collier de perles fines, ses boucles d'oreilles sont assorties. Mon jean et mon t-shirt feraient presque tâche en comparaison.

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Une seconde hors du temps [En Cours]
RomanceJe suis Marc, un homme divorcé de quarante et un ans, je n'ai pas d'enfant, je suis développeur informatique dans une société de l'industrie textile. Je mène une vie de débauche depuis mon divorce, même avant ce dernier. Ce soir est le début d'une a...
Chapitre 12
Depuis le début