Quand Barcelone, une ville vibrante et pleine de promesses, devient le thé?tre d'une rencontre explosive.
Ana?lle, une jeune femme déterminée, atterrit dans la capitale catalane afin de travailler dans une maison de bijoux émergente. Elle ne conna?t...
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- Oh non, non putain !
Tapant rageusement sur le panneau d'affichage, je fulminais en rêvant que les chiffres s'inversent et que mon bus arrive dans quatre minutes, et non quarante. Je ne savais pas ce qui m'avait pris d'être allée faire les boutiques si loin de mon quartier, et voilà que je me retrouvais bloquée à une quarantaine de minutes de chez moi à pied, sous une pluie battante.
Je ne comprenais pas quel type de malchance j'avais pour toujours me retrouver dans des situations problématiques à climat pluvieux mais je devais vraiment avoir répandu le mal dans mon enfance, sinon ce n'était pas logique.
Une idée complètement débile me traversait l'esprit rien qu'une poignée de secondes et je m'empressais de secouer la tête en refusant catégoriquement d'appeler Fermín pour qu'il vienne me chercher. Déjà parce-que j'avais neuf chances sur dix pour qu'il me dise non en se moquant de moi, ou alors il risquait d'accepter mais de me pourrir jusqu'au restant de mes jours en me répétant que j'avais une dette envers lui.
Plutôt me scier les deux bras et monter l'Everest que de devoir quelque chose à un type comme lui.
Non à la place, je sortais mon téléphone et y réfléchissais à deux fois avant d'entrer le numéro d'Anastasia. Je n'avais plus eu de nouvelles de la nouvelle meilleure amie de ma sœur et j'espérais sincèrement que les deux étaient en bon terme. Il en relevait carrément de ma survie.
Avec les yeux fermés, je laissais les sonneries m'assourdirent les oreilles et au fur et à mesure que le temps défilait, je m'imaginais déjà élire domicile sur le banc de l'abri-bus, à attendre que la pluie passe ou que le car finisse par se pointer. Et quand je commençais réellement à envisager l'idée de vivre à la vie sauvage comme Vendredi de Robinson Crusoé, une voix douce vint dissiper mes cauchemars farfelus.
- Allô ?
- Salut Anastasia, c'est Anaëlle, la sœur d'Ivanna, m'empressais-je de débiter avant qu'elle ne pense qu'il s'agissait d'un psychopathe qui voulait utiliser sa peau pour en faire un manteau.
- Oh oui bien sûr je vois qui tu es. Comment tu vas ?
- Ça va.
Ça pourrait aller mieux, quoi.
- Et toi ?
- Parfait aussi ! Tu m'appelais pour quelque chose ?
- Oui, hmm, ça va te sûrement te paraître déplacé ou très irrespectueux mais-
- Tu peux tout me demander Anaëlle, tu m'as redéposé chez moi en pleine nuit alors qu'on ne se connaissait pas, je pense que je t'en dois une. Vas-y, dis-moi.
- Est-ce que tu pourrais venir me chercher ?
À peine je finissais ma question que je fermais déjà les yeux en me traitant d'idiote. Je devais ressembler à une gamine qui était perdue dans la grande ville et honnêtement, je n'en voudrais peut-être pas à Anastasia si elle raccrochait. Ce serait bien mérité après tout.