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>> Anaëlle

J'étais vraiment débile

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J'étais vraiment débile.

À chaque kilomètre passé qui nous rapprochait de mon appartement, je me frappais mentalement le crâne pour avoir eu l'idée complètement idiote de proposer à Fermín de dormir chez moi. Ce n'était pas mon mec, pas sûr que le terme "ami" soit viable, et je le supportais tout juste.

- J'espère que tu ne ronfles pas.

Me sortant de mes pensées, Fermín ricanait légèrement, visiblement fier de sa remarque, et je me contentais de râler en lui pinçant furtivement le bras. Une main sur son volant, l'andalou me jetait un regard en coin amusé, auquel je répondais par un prompt doigt d'honneur. C'était un peu ça, notre love language.

- T'auras qu'à mettre des boules quies, proposais-je en levant les yeux au ciel.

- Pourquoi est-ce que j'ai dit oui ?

- T'as qu'à juste me déposer devant chez moi et repartir.

- Hmm... Flemme, t'habite loin et je veux pas risquer de m'endormir au volant.

- Tu es à littéralement quinze minutes de chez moi.

- C'est bien ce que je dis, tu habites loin.

Je préférais ne pas répondre à son idiotie, et me contentais de serrer fermement mes bras contre mon ventre. En me réveillant ce matin, je ne m'étais pas doutée un instant que ma journée allait prendre cette tournure, et que je finirais devant un Aperol Spritz dans le bar d'Elvira.

Mais en recevant les textos d'Emiliano, je n'avais pas eu envie de rester seule chez moi, par peur de réfléchir de trop et de faire des conneries. Du style, je sais pas moi, l'appeler pour lui demander des explications. Triste à dire, mais il était un des mecs qui avait le plus compté pour moi, et qui m'avait également fait le plus de mal, par la même occasion.

Ce n'était pas au stade Vivi/Bichon mais proportionnellement, on n'en était pas loin pour la pauvre Anaëlle de dix-sept ans. Alors que d'apprendre que son ex avait appelé sa fille en rapport avec son prénom, y avait de quoi avoir les boules. Y avait de quoi avoir envie de descendre deux packs de bière ou d'aller marcher un peu dehors.

Je ne devais plus recontacter Emiliano, je devais réussir à passer au travers de notre rupture catastrophique et de ses conséquences désastreuses. Ivanna me tuerait si elle me voyait dans cet état.

- Oh la bruja, je te parle.

Secouant ma cuisse, Fermín grognait pour me ramener à la réalité, et je m'empressais de bouger sa main dans un geste franc. OK certes il m'avait déjà embrassé plusieurs fois, certes nous avions déjà couché ensemble - deux ou trois fois - et certes il semblait être mon contact d'urgence quand j'allais mal, cependant ça ne lui donnait pas le droit de malmener ma cuisse comme ça.

??? ???? ????? - T5O¨´ les histoires vivent. D¨¦couvrez maintenant