Quand Barcelone, une ville vibrante et pleine de promesses, devient le thé?tre d'une rencontre explosive.
Ana?lle, une jeune femme déterminée, atterrit dans la capitale catalane afin de travailler dans une maison de bijoux émergente. Elle ne conna?t...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
La tête contre le carreau de la voiture, je regardais le paysage de Saragosse défiler sous mes yeux. J'adorais les balades nocturnes puisque les villes me semblaient toujours plus belles passée vingt-deux heures, et même la présence de Fermín à mes côtés n'arrivait pas à gâcher ce bon moment.
Tel le gentleman qu'il était, il avait proposé de venir me chercher à l'hôtel réservé par notre boîte, pour que l'on aille ensemble au gala de ce soir. En réalité, j'étais persuadée que c'était Ester qui lui avait glissé l'idée puisque, hier à l'agence, cette dernière s'était étonnée que nous fassions chemin à part avec mon binôme alors que nous nous rendions au même endroit.
En même temps, enfermer Fermín et moi dans un espace petit et clos, pendant quinze minutes, ce n'était peut-être pas forcément la meilleure des solutions. Ce type était capable d'emboutir sa portière s'il était certain qu'ensuite, j'en ressortirais avec des bleus et des coupures.
- Je te préviens, je reste pas tard, m'informait le blond alors que nous nous rapprochions de notre point d'arrivée, comme l'indiquait son GPS.
- Ça tombe bien, j'ai mon train tôt car je bosse demain.
- Demain ? On n'a pas de rendez-vous à l'agence.
- Je sais, mais j'ai un travail à côté.
- Ah bon ? je pouffais de rire devant l'air plus qu'étonné de Fermín. Tu me l'avais jamais dit ça.
- Depuis quand ma vie personnelle t'intéresse ?
- Hmm, pas faux.
Je levais les yeux au ciel sous le léger ricanement du barcelonais qui finissait par entrer dans un large parking déjà blindé de voitures circulant dans tous les sens. Puisque notre entreprise n'était pas la seule à l'honneur ce soir, on se tapait toute la population des quatre coins de l'Espagne et je soufflais déjà à l'idée de devoir me frayer un chemin parmi tous les invités, pour juste aller aux toilettes par exemple.
Je n'étais pas non plus agoraphobe mais il était vrai que ce n'était pas trop mon dada de slalomer entre les corps pour me déplacer, surtout quand on portait une robe très près du corps qui rendait difficile le moindre mouvement. En même temps, sur le carton d'invitation il avait été mentionné le thème "La Nuit Rouge" et j'avais dû ratisser les friperies de Barcelone pour tomber sur une tenue plutôt très élégante.
Elle était à épaules nues avec de longues manches et le tissu dentelé tout le long de la robe m'arrivait jusqu'aux pieds chaussés de hauts talons noirs. C'était Ivanna qui m'avait aidé à peaufiner ma tenue et je devais avouer que ma sœur était plutôt forte en terme de design.
- Fais gaffe à pas te péter la gueule.
Levant la tête sur ma droite, je surprenais Fermín debout devant moi, la main posée sur ma portière qu'il venait vraisemblablement d'ouvrir. Je n'avais même pas remarqué que nous nous étions garés et je me contentais de jauger le blond avant de sortir de la voiture, en prenant évidemment soin de ne pas m'emmêler les pieds dans ma robe.
