Quand Barcelone, une ville vibrante et pleine de promesses, devient le thé?tre d'une rencontre explosive.
Ana?lle, une jeune femme déterminée, atterrit dans la capitale catalane afin de travailler dans une maison de bijoux émergente. Elle ne conna?t...
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La Anaëlle de l'année dernière aurait eu honte de nous.
En nous voyant assise dans les tribunes du stade de Barcelone, avec le maillot catalan et l'écharpe à l'affiche du match autour du cou, elle aurait sûrement fait un malaise.
Pour ma défense, j'avais limite été obligée de revêtir la tenue du parfait supporter pour me fondre un maximum dans la foule. Parce-que, honnêtement, qui voyait-on le plus dans un parcage VIP entre la petite blonde dans son coin habillée d'une tenue barcelonaise, et une blonde sapée en accoutrement de ville ?
Alors pour ne pas qu'on m'embête ou qu'on me colle la stupide étiquette de la petite-amie de Fermín, j'avais dû me forcer à mettre les couleurs du FC Barcelone sur le dos. Je savais que c'était une immense trahison envers Madrid et je me promettais intérieurement de me rendre prochainement à un de leurs matchs pour me faire pardonner.
- On peut dire que y a de l'ambiance.
Tournant la tête en direction d'Enola, je soupirais en hochant de la tête et contemplais une fois de plus le stade bouillonnant de Montjuic. Les soirs de ligue de champions étaient toujours mouvementés, mais encore plus celui-ci. Il y avait une qualification en demi à la clé, et Paris ne semblait pas décidé à laisser facilement sa place à Barcelone.
Je n'avais pas assisté au match aller - je ne l'avais même pas regardé d'ailleurs - mais je savais que l'équipe de Flaco avait un but d'avance sur leurs adversaires. C'était pas mal, mais clairement pas suffisant pour crier victoire trop vite.
- Je stresse grave, râlait Enola, assise sur le siège à côté du mien en train de se ronger les ongles.
- Depuis quand tu connais le stress ? pouffais-je de rire en jetant un regard envers l'Amazone qui me fusillait des yeux.
Ma relation avec la copine de Pedri était plutôt étrange : on s'appréciait un minimum dans le sens où on avait décidé d'aller voir le match ensemble, mais ça ne nous empêchait pas de nous lancer de petits pics par-ci par-là. Même si elle n'en avait pas l'air de prime abord, Enola était vraiment sympa comme nana, j'arrivais à peu près à comprendre pourquoi Pedro l'aimait.
- Si c'est pour que Pepi soit désagréable toute la soirée après, soufflait-elle en réajustant son écharpe sur ses épaules. Je m'attendais pas à ce que tu viennes ce soir.
- Ouais, moi non plus. Mais Pau m'a proposé.
- Tu t'entends bien avec lui.
- C'est comme mon petit-frère.
- Et au moins, ça a le mérite de rendre Fermín jaloux. Deux coups en un.
- Je n'ai pas besoin de rendre qui que ce soit jaloux, grognais-je avant de boire une gorgée de la bière que j'avais prise au bar. Et en plus, il n'y aurait eu aucun intérêt à ce que je vienne pour Fermín, il ne va même pas jouer.