Quand Barcelone, une ville vibrante et pleine de promesses, devient le thé?tre d'une rencontre explosive.
Ana?lle, une jeune femme déterminée, atterrit dans la capitale catalane afin de travailler dans une maison de bijoux émergente. Elle ne conna?t...
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Ce qu'il y avait de bien avec Fermín, c'était qu'il n'avait qu'une seule parole. Pour mon plus grand bonheur.
- Putain fais gaffe, tu vas m'en foutre dans les sourcils, grognait le relou alors que je m'appliquais à étaler la coloration rousse sur ses mèches.
- Fais moi confiance un peu, soupirais-je, en ayant marre de l'entendre répéter la même chose depuis quinze minutes.
- T'as déjà fait ça ?
- Hmm... Non.
- Anaëlle !
- Bouge pas !
Attrapant la tête de Fermín entre mes deux mains, j'immobilisais l'impatient qui n'arrêtait pas de gigoter dans tous les sens. Je ne pensais pas que ce serait aussi terrible comme expérience de lui teindre les cheveux, et je me notais mentalement de ne plus jamais reproduire cette idée.
Les deux pieds dans ma baignoire, j'étais assise sur le rebord contre le mur, alors que Fermín était installé en position fœtale entre mes jambes, en plein milieu du bain, simplement vêtu d'un boxer. Je n'avais pas une pièce très grande et, puisque les parents du presque ex-blond étaient chez eux, nous n'avions pas pu organiser l'après-midi coiffure là-bas.
Du coup, ne restait plus que mon étroite salle de bain.
- Ça pique.
- Mens pas, soufflais-je avant de m'assurer que j'avais réparti la coloration uniformément. Tu me remercieras quand tu seras tout beau.
- Mon œil.
- Au moins, je suis sûre qu'aucune fille ne viendra te draguer.
Ma phrase murmurée à l'oreille de Fermín le fit sourire, et il se détendait instantanément en posant même ses bras sur mes jambes écartées dans son dos. Je retenais un élan de frisson lorsqu'il caressait négligemment ma peau, et me contentais de finir mon travail pour enfin pouvoir rincer.
Normalement, une activité comme ça ne devait pas excéder les quinze minutes mais, avec un mec comme Fermín, ça avait duré pas loin d'une demi-heure. Je commençais à avoir des crampes aux doigts tellement je les avais passé dans ses cheveux, et je pouvais souffler un bon coup en étalant la dernière couche.
Pas peu fière du résultat, j'inspectais la chevelure du footballeur et tapais dans mes mains une fois que tout était parfait.
Délicatement, j'enlevais mes gants tâchés pour éviter de salir mon ensemble de pyjama, et sortais la première de la baignoire pour tout jeter à la poubelle. En me redressant, mes yeux tombaient sur Fermín que je voyais enfin de face, et je ne pouvais m'empêcher d'éclater de rire.
- Je savais que ça allait faire ridicule. Tu casses les couilles Annie, grommelait Fermín en se levant à son tour pour me rejoindre, non sans me pincer la cuisse. Arrête de te moquer.