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Chapitre n¡ã22. Au pr¨¨s de la for¨ºt.

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Ce monde était pourri, alors ? Non elle ne pensait pas. Cependant il était bien imparfait ça elle ne pouvait que l'admettre. Par exemple pourquoi l'on mourrait jeune ou mourrait tout cours. Dans un monde parfait personne ne mourrait ni jeune ni vieux. Mais cette pensée était bien trop idéaliste. Un monde parfait n'existait pas, nulle part. Mais peut-être son pouvoir avait-il pour but d'améliorer celui-ci. Elle pensait toujours que oui.

Et ce jour-là allé être décisif en un sens. Son père n'avait pas réussis à dissimuler sa folle entreprise. Cependant avait-il vraiment voulu la dissuader ? Il apparut un instant que non. En attendant d'en avoir la confirmation c'était la fin des cours. Tessa ne demanda pas son reste et sortit de la classe, c'était les vacances. Elle aurait dû s'en réjouir, mais il lui sembla qu'elle ne verrait pas demain. Elle cligna des yeux pour faire disparaitre cette impression, se fut vain. Elle ne partit pas, au contraire, elle grandit en elle. Il fallait qu'elle trouve vite Oswald. Le plus vite possible à vrai dire. Elle revint sur ces pas en courant, il n'avait pas quitté la salle quand elle en sortait. Et s'il prenait un autre escalier pour partir ? Elle ferait mieux de se rendre dans la cours pour l'intercepter. Elle fit volte-face et dévala l'escalier dans l'autre sens. Il commençait à avoir de plus en plus de monde. Elle n'arriverait jamais en bas à temps. Comment faire ?

Un grand nombre d'élèves devaient se demander pourquoi la fille du propriétaire de la moitié de la ville courait comme ça. Ils auraient été bien mal avisés de l'arrêter pour lui demander. Le père de la jeune fille baignait dans toutes sortes d'affaires, dont elle ne connaissait pas la moitié, et à vrai dire cela ne l'intéressait pas le moins du monde. Elle n'aimait pas son père et n'avait que faire de ses affaires.

Bientôt elle arriva en trombe dans la cours de l'école, se stoppa au milieu avant de foncer dans quelqu'un. Elle ne tuerait jamais Oswald dans cette foule. Il devait être déjà parti, conclua-t-elle assez vite. Comment pouvait-elle le retrouver ? Avec son adresse bien sûr, mais elle ne la connaissait pas. Il ne lui restait qu'une solution. C'était dans les bois qu'elle avait vu Oswald mourir. Pourquoi dans les bois ? Qu'est ce qui pourrait le pousser à aller là-bas ? Le besoin de se cacher bien sûr. Elle courait encore, cette fois dans la rue, cap vers la forêt, qui coupait la ville en deux. A sa connaissance personne n'avait eu le courage de traverser la forêt, mout voir de l'autre côté. Un monde de peureux voilà ce qu'ils étaient. Elle se sentait plus courageuse qu'eux tous réunit. Mais il s'agissait là sûrement de beaucoup d'arrogance de sa part.

Une dizaine de minutes plus tard, elle arriva à la lisière de la forêt. Pouvait-elle vraiment y entrer ? Il lui revint en tête les histoires que l'on racontait aux enfants. Mais elle ne pouvait pas laisser faire ce qui arriverait. Les forêts, il était vrai, faisaient très peur. Dans l'imaginaire collectif, elle était remplit de monstres horribles et cruels souhaits, fait pour faire peur aux enfants, certes, mais ces peurs persistaient tout au long de la vie des individus. Des histoires racontaient générations après générations dans le seul but d'en maintenir tout le monde loin.

Tessa ne remarqua pas tout de suite la maison la lisière de la forêt, aux pins centenaires. Elle ne pensa pas tout de suite que « son ami » pouvait vivre ici. S'il en avait été autrement, elle n'aurait pas eu cette impression de revenir bredouille. Cependant l'imaginaire collectif l'obligeait à ne regarder que la forêt.


PolarisO¨´ les histoires vivent. D¨¦couvrez maintenant