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Chapitre n¡ã24. A sa suite

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Je la suivais donc jusqu'à ce qu'elle s'arrêta au bord d'une forêt. Je restais à l'écart cachée dans la pénombre de façon à la voir sans être vu. Et j'en profitais pour reprendre mon souffle ou du moins essayer. Elle restait devant la forêt comme si elle hésitait à y entrer, comme si elle avait peur de s'y perdre, de s'y faire violer ou tuer. Pas très loin d'elle quasi à la lisière de la forêt se tenait une maison. Pas qu'une en réalité, il y en avait tout un quartier. Mais une en particulier retint mon attention. Pourtant elle n'avait rien pour, c'était une maison semblable aux autres du quartier. Elle était toutes identiques sûrement par soucis d'esthétisme à moins que ce ne soit par soucis d'égalités entre les habitants ou purement financier. La jeune fille aurait pu accorder son attention à cette maison, comme moi. Au lieu de cela, elle semblait captivée ou effrayée par la forêt. Le fait d'avoir peur d'une forêt me paraissait incroyablement étrange.

Après tout quand j'étais petite, nous allions souvent, avec mes parents et mon frère, dans la forêt, poire y trouver des champignons des framboises ou d muguet selon la saison. Ou juste pour ci promener par plaisir. Ma mère nous avait lu de nombreuses histoires avec des forêts pour nous mettre en garde, pour nous dire de nous méfier, de ne pas y entrer seuls ou ne pas trop s'éloigner d'eux. Certaines nous paraissaient plus horribles, et d'autres nous faisaient les demander souvent le soir. Puis il fut un temps où il fallut arrêter les histoires et passer aux films, eux étaient plus perturbants et angoissants, les forêts y étaient oppressantes et ténébreuses, remplies de mystères que l'on ne pouvait pas élucider. Pourtant dans la réalité il n'en était rien, aucunes créatures pour nous tuer. La réalité était bien moins dangereuse que dans les films ou certaines histoires du soir. Alors pourquoi semblait-elle avoir peur ?

Peut-être qu'on lui avait appris à avoir peur de la forêt, les contes avaient une utilité il y a bien longtemps. Oui se devait être ça. Je ne pus pas réfléchir plus longtemps, comme elle partait déjà. Surement pour rentrer chez elle. Reviendrait-elle ici ? Elle semblait avoir des choses importantes à faire ici. Mais ce n'était peut-être pas le bon moment aujourd'hui. Je décidais bien vite de la suivre, puisque j'avais le sentiment que c'était elle que je devais aider. La suivant, je me faisais le plus discret possible.

Elle ne sembla pas me voir pendant tout le trajet rendant chez elle, ou fit elle mine de ne pas me remarquer ? Elle savait peut-être déjà que je devais l'aider, non, comment pourrait-elle le savoir ?

Une fois arrivée devant une bâtisse ancienne de centre-ville, elle s'arrêta ne se tourna pas vers moi, mais me lança une chose qui me scotcha sur place.

-Ne restez pas près de moi, ou vous mourrez.

-Pourquoi ? lui demandais-je.

-Je l'ai vu. Vous venez de loin en pensant pouvoir m'aider. Mais personne ne peut. Je connais le choix que j'ai à faire, et si vous restez vous ne ferez que mourir.

-Je le sais oui, on me l'a déjà dit, et j'ai vu ce que ta décision fera dans le futur et je voudrais empêcher que cela arrive.

-Pourquoi ? Vous ne connaissez rien de ce monde et de ses lois. Vous feriez mieux de repartir chez vous.

-Parce que c'est ainsi je veux t'aider, même si je dois en mourir. Alors s'il te plait, raconte-moi ce qui t'est arrivé jusque-là.


PolarisO¨´ les histoires vivent. D¨¦couvrez maintenant