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Chapitre n¡ã29. Le p¨¨re

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Savoir je crois est quelque chose d'horrible certaines fois. Cela peut même en devenir terrifiant en quelques occasions bien particulières. Qu'est-ce que moi je sais, me demanderez-vous ? Je sais beaucoup de choses depuis que je suis morte, il faut dire que j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir.

Mais à cet instant de l'histoire beaucoup de choses m'échappaient encore. J'étais assise sur le rebord de la fontaine à attendre l'avancement du petit jour. Il me sembla que quelque chose allait se passer, quelque chose de pas très net et d'important. Cependant je ne savais pas où cela aurait lieu. Il me manquait des éléments dans ce monde que je connaissais si peu. Je pensais qu'il fallait que je retrouve Tessa. Peut-être était-elle chez elle, il était encore tôt. Oui il fallait que je la revoie. Que je reste avec elle et la surveille. Sur cette résolution je me remettais en route. Sans me douter de ce qui arriverait.

J'arrivais vite devant chez Tessa et sonnait à la porte. L'homme qui m'ouvrit la porte devait être son père. Il me demanda qui j'étais et ce que je voulais à Tessa. Je lui dis que j'étais une professeure de sa fille et que j'avais à lui parler. Il haussa un sourcil et me demanda pourquoi. Je ne savais pas quoi lui répondre à part que j'avais une chose à donner à sa fille pour le cours prochain. Oui je ne pouvais pas lui parler de ceux que je savais et de qui j'étais vraiment, alors je pouvais surement me faire passer pour une de ses professeures. Il me laissa entrer, je me dis qu'il croyait à mon mensonge. Il expliqua qu'elle ne tarderait pas à rentrer, et que je pouvais l'attendre en sa compagnie.

Cet homme me semblait étrange. Je connaissais son histoire bien sûr, Tessa me l'avait raconté, et c'était peut-être pour cela qu'il donnait l'impression d'un homme triste, comme au ralenti. Pourtant sa femme était morte, il y a longtemps me semblait-il. Oui, c'était ce que Tessa avait dit. Cependant je savais que certaines personnes ne se remettaient jamais de la mort d'un proche. Peut-être que c'était son cas. Oui surement.

Je me retrouvais bientôt dans un salon assise à attendre. Je n'aimais pas l'idée de rester assise comme ça. Le père de Tessa me posa quelques questions, vous l'imaginez bien je pense.

-Quelle matière enseigniez-vous ?

-La littérature, répondis-je espérant qu'ici on étudiait aussi les livres.

-Que voulez-vous exactement à ma fille ?

-Je voulais lui parler de l'exposé qu'elle doit nous faire à la rentrée, et lui donner une référence peu connue qui l'aidera surement. Le sujet est passionnant, mais peu documenté.

-De quel sujet s'agit-il ?

-Des voyages dans le temps vu à travers la littérature. Et la théorie selon laquelle les étoiles que nous voyons sont des mondes, des planètes habitées ou habitables, autrement dit.

-En quoi cela relève-t-il de la littérature ?

-Un certain nombre de livres en parlant avec plus ou moins de véracité. Cependant je comprends votre méfiance, mais je ne veux aucun mal à votre fille je veux juste l'aider.

Cet homme ne devait pas réussir à le croire et je ne pouvais pas lui en vouloir je n'étais peut-être pas si bonne que cela en comédie. Je n'avais jamais fait de théâtre après tout. Et mentir est une chose plus complexe qu'on le pense. Mais pouvais-je lui dire que j'étais en fait ici pour aider sa fille, empêcher sa mort. Peut-être que oui, si je lui faisais quoi que j'avais les mêmes pouvoirs que sa fille. Après tout j'avais vraiment vu l'avenir comme j'en venais.


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