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368. Ce qu'il en reste

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Mais avait-il pris la bonne décision ? La réponse était dans cette malle. La preuve de son succès ou de son échec y était renfermée, dans l'attente d'être vu par lui. Pourtant, le bleuté avait peur. Il craignait d'avoir déçu tous ceux qui lui étaient proches, les laissant dans le deuil et l'amertume. La dernière chose qu'il voulait était que sa chère cousine, qu'il avait côtoyé depuis la petite enfance, sombre autant que lui. C'était un destin bien trop cruel, même pour celui connu sous le nom de "Satan". Mais, il devait connaître la vérité. Il devait savoir ce qu'il avait fait.

Le suspens le rendait fou, et il se leva avant de se diriger vers la malle pour s'accroupir devant. Le garçon défit les boucles en métal sur les lanières, rendant la malle vulnérable. Son cœur cognait contre sa cage thoracique alors qu'il hésitait. Il prit son courage à deux mains, et s'empressa d'ouvrir la malle, l'odeur de renfermé et de vieux cuir le frappant en plein visage. En rouvrant l'œil qu'il avait oublié avoir fermé, le garçon découvrit ce que Sir Integra avait sans doute voulu dire par "ajouter" quelque chose à l'intérieur.

Une épée, nouvellement restaurée et polie se présentait directement à lui. Sa garde détaillée était en argent, à l'instar du bout de la lame. Le reste était noir comme de l'onyx, avec des inscriptions de bas en haut écrites dans des langues que même le Phantomhive ignorait. Il reconnaissait les symboles, cependant. Il s'agissait d'écritures anti-monstre et de textes sacrés, spécifiquement fait pour terrasser les démons. Cette lame pourrait très bien tuer le bleuté, mais cela ne l'empêcha pas de la prendre avec précaution, ignorant le fait qu'il aurait pu le faire avec le fourreau.

Il s'agissait de l'épée d'Elizabeth. Elle était beaucoup plus sinistre que ce à quoi il s'était attendu. Cela n'allait vraiment pas avec la fille. Peut-être trouverait-il une explication cachée quelque part dans les profondeurs de la malle ? Le garçon en était désormais certain, et il n'hésita pas à se mettre à chercher.

Il trouva des pages et des pages de documents, tous écrits par Elizabeth. Ils remontaient jusqu'en 1899, puis au début du XXe siècle, rapportant son expérience avec les Hellsing. Elle parlait de l'étrange nature de la famille, de l'intérêt que l'héritier portait à l'occulte. Elle finit par y croire assez vite, et pour une bonne raison. Elle avait presque été tué par un cercle de vampires !

Ciel fronça les sourcils. La simple idée que son ancienne fiancée soit en danger l'énervait. Il fut content de constater qu'elle n'avait pas été blessé, et qu'elle, aussi, s'intéressait au surnaturel, particulièrement, à la technologie anti-monstre.

Apparemment, après s'être mariée, elle s'était essayée à renforcer des lames en se servant des connaissances qui lui étaient accessibles, et elle avait aidé à créer certains fondements de la technologie de H.E.L.L.S.I.N.G. Accompagnée de son cher mari, Isaac, le fils de Abraham Van Hellsing, elle avait redécouvert d'anciennes reliques telles que La Main d'Akeldama et Le Tesson de Lævateinn, et aidé à mettre des restrictions sur le puissant vampire du nom de "Alucard". Ciel était rempli de fierté en apprenant que la fille qu'il connaissait construisait des choses et gagnait du pouvoir, même si cela allait à l'encontre de sa nature "féminine". Il se rappelait que la fille avait souvent peur de cela, et il était absolument ravi qu'elle ait trouvé sa voie. Ce à quoi il ne s'attendit pas, cependant, fut sa motivation.

Naturellement, après en avoir apprit davantage sur le paranormal, elle avait été en mesure d'identifier les traits des créatures les plus dangereuses et les plus connues de l'humanité. L'une d'elles étant le démon. Le sourire de Ciel se transforma en une grimace triste alors qu'Elizabeth écrivait le malheur qu'elle avait eu en découvrant la véritable nature du majordome du bleuté. Elle était énervée, confuse, et chagrinée. Ciel était mort, pas de manière naturelle, mais en ayant son âme dévorée par un monstre.

Il savait que ce n'était pas tout à fait le cas, mais pas Elizabeth. Elle était désespérée à l'idée que celui qu'elle avait aimé ne soit jamais allé au Paradis, mais qu'au contraire, il ait fini dans le ventre d'une bête. C'était un acte de trahison impardonnable fait par le majordome. L'homme avait abusé de sa confiance, et il lui avait pris le garçon qu'elle devait épouser depuis une bonne partie de sa vie. Le Phantomhive était parti, ainsi que son âme. Le Phantomhive eut un chagrin immense en lisant la souffrance qu'il avait causée.

Elizabeth, cependant, ne s'y complut pas. A la place, elle se résolu à offrir à l'humanité une défense contre ces viles créatures, afin que personne d'autre ne tombe entre leurs griffes. C'était ainsi qu'était Elizabeth. Qu'elle soit une Midford ou une Hellsing, elle était forte, et son cœur ne sombrait jamais dans le désespoir. Oui, c'était un trait qui manquait cruellement même à Ciel Phantomhive.

Le garçon trouva des photographies, certaines en sépia, d'autres en noir et blanc. Il y en avait certaines d'elle avec son mari, et d'autres avec ses fils, jouant. Dans chacun de ces clichés, elle souriait toujours. C'était contagieux, alors que le bleuté en fit de même sans s'en rendre compte. Il était content. Le Phantomhive était sincèrement content qu'Elizabeth ait vécu une longue et heureuse vie prospère, même s'il n'y était pas. La seule tristesse qu'il ressentie fut de ne pas avoir été là pour l'observer, et il se sentait coupable de ne pas lui avoir dit la vérité et de l'avoir fait souffrir. Pourtant, Elizabeth était heureuse, alors il l'était aussi, de plus en plus avec chaque nouvelle information qu'il trouvait dans la malle. Mais c'est alors, qu'il le vit ; l'objet qui arrêta son cœur.

Quelques instants plus tard, le garçon put être aperçu en train de dévaler les escaliers jusqu'à l'entrée, se débattant pour mettre son manteau alors qu'il tentait frénétiquement de faire passer son bras dans la manche avec un bout de papier dans la main, tout en tenant une épée fourreautée dans l'autre. Avec tout le bruit qu'il faisait, il était certain d'attirer l'attention. D'un air confus, ce ne fut nulle autre que son majordome qui le vit dans cet état.

- Monsieur ? dit-il, observant le bleuté alors qu'il se dirigeait vers la porte. Quelque chose ne va pas ? Où allez-vous ?

- Je sors, dit simplement le bleuté, la voix tremblante.

Il ne savait pas tout à fait comment se sentir en revoyant l'homme après tout ce qu'il venait de lire, mais il avait des choses plus importantes à faire.

- Je reviendrai plus tard.

- Avez-vous besoin d'une voiture ? demanda son majordome.

- Non. Je vais juste appeler un taxi.

- Avec une épée ?

Ciel marqua une pause pour regarder l'homme.

- Je m'en sortirai, dit-il, ouvrant la porte avant de disparaître maladroitement à travers.

Il traversa à toute vitesse l'énorme pelouse, mettant hâtivement l'épée sous son bras tout en changeant de main le papier afin de se servir de son téléphone. L'enveloppe dans sa main était tenu avec précaution, mais, il la tenait fermement entre ses doigts. Dessus se trouvaient des mots écrit de la main de Elizabeth E.C. Hellsing.

"A Ciel,

De Lizzie, 1943"

Devils Like to Dance Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant