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384. Pactio

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Écrit par HateWeasel

384. Pactio.

Le soleil commençait à se lever lorsque la fête finit par prendre fin. Minuit avait sonné il y a plusieurs heures, et le duo de démons pouvait enfin être seul après une soirée de coups d'œil furtifs et de sourires bêtas. Ils étaient assis dans l'antichambre de la chambre principale, rechargeant leur batterie après avoir eu à recevoir et divertir du monde.

Ils avaient tous les deux une pensée qui leur occupait péniblement leur esprit. Elle les déroutait, et leur faisait hésiter à agir. Ciel et Alois gigotaient tout en pensant à la proposition du Phantomhive, se demandant quel en était le véritable sens. Un pacte faustien était une marque qui liait les âmes de deux parties ensemble pour l'éternité, après tout. Tant que l'âme serait intacte, le pacte serait toujours là.

Et si cela ne marchait pas ? Et si leur amour ne durait pas ? L'éternité, c'était long, après tout. S'ils venaient à ne plus s'aimer, leurs marques deviendraient un souvenir amer d'un bonheur perdu. Un mariage est un pacte, mais un pacte n'est pas un mariage, peu importe à quel point la situation pouvait sembler similaire. Après tout, Sebastian était lié à Ciel pour toujours, mais leur relation n'avait rien de romantique, et elle ne le serait jamais.

C'était différent, cependant. Ces deux-là s'aimaient réellement. Leur confiance était absurde, étant donné leurs antécédents. Ils ne seraient pas mariés, mais ils seraient liés d'une manière qui influerait la fréquence même de leurs âmes. Un démon devient plus fort avec chaque pacte qu'il passe, ce qui varie selon le type de pacte et l'intérêt du démon, ainsi que par la volonté de celui qui passe le pacte avec lui. Si le duo venait à se lier avec succès, Dieu sait ce qui arriverait.

Alois et Ciel restèrent assis en silence pendant un long moment, se demandant simplement quoi faire ensuite. Ils faisaient passer cela pour de l'épuisement, mais les deux garçons savaient parfaitement que ce n'était qu'une farce. Quoi qu'il en soit, ils ignoraient quoi dire. Le bleuté, cependant, relança la discussion sans le vouloir lorsqu'il se pencha en avant et mit ses coudes sur ses genoux, assis sur le canapé en face du blond, soupirant en passant une main dans ses cheveux.

- Fatigué ? demanda le blond avec un ricanement nerveux.

- Fatigué, répondit Ciel en regardant l'autre garçon.

Il sourit, se rappelant qu'ils avaient une conversation similaire presque tous les ans.

- Est-ce que tu t'es amusé, au moins ?

- Bien sûr, dit le Macken. J'ai parlé à des gens, eu des trucs gratuits, je t'ai forcé à danser ; plus qu'une fois, d'ailleurs. Alors ouais, c'était une soirée plutôt productive.

- Mais je ne t'ai rien offert...

- Je te dis spécifiquement de ne rien me donner chaque année, non ? demanda Alois en se levant avant de prendre place à côté du Phantomhive.

Il marqua une pause un moment avant de caresser la joue du bleuté.

- Aime-moi et ce sera suffisant, ajouta-t-il.

Ciel ferma l'œil, profitant du contact affectueux, avant de bouger de manière à toucher le front du blond avec le sien.

- C'est ce que tu souhaites ? demanda le Phantomhive à voix basse.

- Oui, répondit Alois en fermant les yeux à son tour.

- J'ai bien peur que ce soit un souhait qui ne puisse être exaucé juste en soufflant sur des bougies, plaisanta son bien-aimé, un ricanement sortant de sa gorge. Dois-je te l'exaucer moi-même ?

- Tu ferais ça ? songea le blond. Mais aucun souhait n'est gratuit. C'est quoi le piège ?

- Oui. En retour, tu dois exaucer mon vœux.

- Oh, et c'est quoi ? demanda le blond, amusé, et le bleuté sourit.

- Que tu sois toujours là, à mes côtés, et que tu m'aimes autant que je t'aime, dit le Phantomhive alors que la menace mit ses bras autour de son cou.

- Aussitôt dit, aussitôt fait, dit Alois en refermant la distance entre eux.

Le baiser était lent et sensuel ; les deux adolescents passaient leurs mains sur le corps de l'un et de l'autre, se tenant comme si leurs vies en dépendaient. Leurs lèvres se mouvaient dans un rythme seulement réalisable avec de l'entraînement, le mouvement s'accélérant lorsqu'ils montèrent sur le canapé pour être mieux positionnés. Alois passa sa langue sur la lèvre inférieure de son bien-aimé, avant d'être rejoint à mi-chemin par celle du bleuté.

Leurs souffles s'accélèrent alors qu'ils se tinrent plus fermement et que leurs paupières se fermèrent autant que possible. Ils froncèrent les sourcils tandis qu'une chaleur brûlante envahit leurs corps et la pièce se mit à tourner. Un acouphène aigu attaqua leurs tympans. Ciel tomba en arrière sur le canapé, amenant la menace blonde avec lui sans qu'ils se séparent. Leurs mouvements devenaient précipités et irréguliers. Leurs ongles s'enfonçaient dans la chair alors qu'ils tentaient de garder leur lucidité. Il ne fallut pas plus longtemps pour que le blond s'arrache au bleuté, haletant et sifflant.

Alois était assis, chevauchant le garçon en-dessous de lui. Ses yeux étaient recouvert d'une lueur rouge alors qu'il regardait Ciel, une main de chaque côté de la tête du Phantomhive. Son bien-aimé avait une expression similaire alors que de la sueur coulait sur ses sourcils. Ils prirent un moment pour reprendre leurs sens avant que le bleuté fasse un effort pour se rasseoir, forçant le Macken à en faire de même. Après quelques instants, Ciel mit une main sur la joue de son amant.

- Ouvre la bouche, dit-il à bout de souffle, et frissonnant légèrement, Alois s'exécuta en séparant ses lèvres.

Sur sa langue se trouvait un petit pentacle noir avec cinq petits cercles entre les ouvertures des traits de l'étoile. Sa marque était effacée, mais bien là. Elle ne resta pas longtemps, cependant, alors qu'elle finit par disparaître. Ciel poussa un profond soupir, la déception marquée sur son visage.

- Rien, dit-il. Ça n'a pas fonctionné.

Ciel mit ses bras autour de la taille de l'autre garçon et se rapprocha. Il y avait comme un tambour dans sa tête, et le blond n'était pas mieux. L'autre garçon reposait son crâne douloureux sur la poitrine du Phantomhive, écoutant le battement rapide de son cœur noirci. Il devait l'admettre, il était tout aussi déçu, mais soulagé que le sentiment soit mutuel. Après quelques moments de repos, l'un d'eux reprit la parole.

- Je suis désolé, dit le bleuté, ayant honte de son échec.

Alois releva la tête, mettant son menton sur le torse de l'autre garçon afin de pouvoir le voir.

- Ne le sois pas, dit-il en soupirant à son tour. Je suppose que les démons ne sont pas censé passer des pactes avec d'autres démons.

- J'ai un pacte avec Sebastian, non ?

- Ouais, mais tu étais humain quand tu l'as fait, dit le blond.

- J'aurais juré avoir lu quelque part que c'était possible, tout de même... murmura Ciel en regardant sur le côté.

Il savait qu'il avait déçu le blond, et il se sentait coupable. Mais que pouvait-il faire de plus ? Il bougea lorsqu'il sentit le blond se mouvoir pour voir ce que le Macken faisait, avant d'être embrassé sur les lèvres par ce dernier.

- Ce n'est pas grave, dit Alois. Même s'il n'y a pas de pacte, je vais quand même exaucer ton "vœux".

Un sourire se dessina sur le visage du Phantomhive avant qu'il se baisse afin d'embrasser à nouveau le blond.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi, muffin.

Devils Like to Dance Partie 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant