La fumée s'élevait en volutes noires au-dessus du campement. Des arbres calcinés, un silence de mort, et le goût métallique du sang dans l'air. Une nouvelle bataille avait éclaté contre un groupe rebelle de grounders, et Arkadia comptait ses morts.
TP fixait l'horizon, les bras croisés sur sa poitrine, le cœur lourd. Elle n'était pas une combattante. Du moins, pas à l'origine. Mais la Terre n'était pas un endroit qui permettait la neutralité. Ici, on choisissait un camp. Et elle avait choisi celui de Bellamy Blake.
Bellamy. L'homme aux cicatrices invisibles, aux regards trop lourds et au dos voûté de trop de responsabilités. Il ne lui avait jamais dit les choses clairement, mais elle savait. Dans ses gestes, ses silences, sa manière de la protéger sans le montrer.
Ce soir, il n'était pas encore rentré.
Elle était debout à la porte du bunker, les yeux fixés sur les ténèbres.
- Tu ne dormiras pas tant qu'il ne sera pas revenu, hein ? demanda Raven, passant près d'elle.
- Tu le connais, répondit TP. Il ne se repose que quand il sait que tout le monde est en sécurité.
Raven hocha la tête. Puis, dans un sourire fatigué :
- Et toi, t'es en sécurité quand il est là.TP ne répondit pas. Mais c'était vrai.
Une heure plus tard, elle le vit enfin.
Il marchait d'un pas lent, le fusil sur l'épaule, son manteau couvert de poussière. Il avait l'air épuisé. Mais vivant.
Elle accourut sans réfléchir.
- Bellamy !
Il leva les yeux et la vit. Et à cet instant, malgré le chaos autour, son visage se détendit un peu.
Elle se jeta dans ses bras sans penser aux autres, sans pudeur. Il la serra fort. Trop fort. Comme s'il avait eu peur de ne plus jamais la revoir.
- Tu es là, souffla-t-elle, la voix brisée.
- J'ai failli pas revenir à temps. Mais je devais rentrer. Pour toi.
Il n'y avait plus rien à dire.
Il prit sa main et l'entraîna dans un coin du camp, loin des regards.
Ils entrèrent dans une ancienne pièce des dortoirs, éclairée faiblement par une lampe à énergie solaire.
TP s'assit, retirant son manteau humide. Bellamy resta debout un instant, la regardant. Il avait ce regard-là. Celui qu'il n'avait que pour elle. Il n'avait jamais eu besoin de mots.
- Tu es blessé ? demanda-t-elle.
- Rien de grave. Juste fatigué.
Elle s'approcha, posa une main sur son torse, là où son armure était abîmée. Il frissonna.
- Tu peux poser les armes maintenant, murmura-t-elle. Tu es avec moi.
Il attrapa sa main et la porta à ses lèvres.
- Tu es mon seul refuge, TP. Le seul endroit où je respire encore.
Elle leva les yeux vers lui. Il y avait une intensité dans son regard, quelque chose d'urgent, de fragile. Comme une digue prête à céder.
Elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa.
Le baiser fut d'abord lent, doux, chargé de fatigue et de soulagement. Puis il s'intensifia. Il la serra contre lui, ses mains glissant le long de ses hanches. Elle répondit avec autant d'ardeur, ses doigts se perdant dans ses boucles épaisses.
Il la souleva et la déposa doucement sur le lit de fortune. Leurs vêtements tombèrent un à un, sans hâte, sans brutalité. Chaque geste était un aveu silencieux.
Leurs corps se trouvèrent, enfin. Dans la chaleur d'un moment volé au monde, ils se découvrirent peau contre peau, cœur contre cœur. Il la regarda, attentif, tendre. Elle lui sourit, essoufflée, ses doigts glissant sur sa joue.
- Bellamy...
- Je suis là. Je ne vais nulle part.
Ils s'aimèrent doucement, avec intensité, entre soupirs et murmures. Ce n'était pas seulement du désir - c'était une urgence de vivre, de sentir, d'exister l'un pour l'autre. Une manière de résister à la mort omniprésente.
Quand il se pencha vers elle, enfoui dans son cou, elle le serra fort, comme pour le garder en elle. Ils ne faisaient qu'un, et rien d'autre n'existait.
Le monde pouvait brûler. Ils étaient ensemble.
Les draps étaient tièdes, leurs peaux encore humides de leur étreinte.
Bellamy était allongé sur le côté, observant TP avec une douceur rare. Elle jouait discrètement avec ses doigts, le regard perdu dans le vide.
- À quoi tu penses ? murmura-t-il.
- Que je voudrais arrêter le temps. Juste cette nuit. Juste ici.
Il embrassa sa tempe.
- Je pensais ne plus être capable d'aimer. Puis tu es arrivée. Tu as percé l'armure.
- Et toi, tu m'as appris à me battre pour ce qui compte.
Un silence.
Puis elle demanda, hésitante :
- Tu crois qu'on aura un jour sans guerre ? Sans pertes ?
Il soupira.
- Je ne sais pas. Mais tant que tu seras avec moi, je tiendrai.
Elle sourit. Se blottit contre lui.
- Alors promets-moi qu'on se battra. Ensemble. Jusqu'au bout.
Il la serra contre lui, ses lèvres effleurant son front.
- Promis.
Et cette nuit-là, dans un monde brisé, deux âmes trouvèrent un abri l'une dans l'autre.
✨✨

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?IMAGINE?
FanfictionImagine avec principalement des personnages de série et de films :) Bonne Lecture ????