?IMAGINE? TOME 1

La lumière blafarde du matin filtrait à travers les hautes murailles du labyrinthe. Le vent portait avec lui une odeur de terre humide et de mystère. Thomas, essoufflé, avait à peine eu le temps de s’orienter avant que les portes ne se referment derrière lui avec un grondement sourd. Il était encore abasourdi par ce nouveau monde dans lequel il avait été plongé.

À ses côtés, Tp, jeune femme dont il ne connaissait encore rien, observait avec attention le paysage mouvant qui les entourait. Elle s’était retrouvée là, comme lui, sans souvenir clair de ce qui l’avait amenée ici, mais avec une force intérieure palpable.

« Tu... tu sais où on est ? » demanda Thomas, brisant le silence avec un mélange d’incertitude et de défi.

Tp le regarda droit dans les yeux, cherchant ses mots.

« Non, mais... je sais qu’on doit rester ensemble. Qu’on doit s’entraider. Je refuse de me perdre ici. »

Leurs regards s’accrochèrent, et une complicité naissante sembla vibrer entre eux, fragile mais urgente. Le labyrinthe n’était pas seulement un lieu à conquérir, c’était une épreuve à vivre à deux.

Rapidement, ils furent rejoints par le groupe des autres « Clarisse », des adolescents livrés à eux-mêmes, avec leurs peurs, leurs espoirs, leurs alliances. Mais Thomas et Tp, eux, se retrouvèrent souvent côte à côte, partagés entre la nécessité de survivre et l’élan naissant d’une confiance profonde.

Un soir, autour d’un feu de camp improvisé, alors que les étoiles illuminaient un ciel sans fin, Thomas confia à Tp :

« Ici, tout est imprévisible. Mais quand je suis avec toi, j’ai l’impression que... peut-être, on peut vraiment s’en sortir. »

Tp esquissa un sourire timide.

« Moi aussi, Thomas. On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, mais je suis prête à me battre. Avec toi. »

Leurs mains se frôlèrent, un contact simple, mais lourd de promesses. Dans ce monde de labyrinthes mouvants et de créatures menaçantes, c’était un ancrage, un souffle d’humanité.

Mais le labyrinthe ne leur laisserait aucun répit. Chaque pas pouvait être le dernier, chaque seconde un combat. Pourtant, à travers l’angoisse et l’incertitude, quelque chose de plus fort grandissait entre eux : une lumière fragile, mais indomptable.

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Les journées dans le Labyrinthe se succédaient, rythmées par la peur constante des créatures et la course contre le temps. Pourtant, malgré ce décor oppressant, Thomas et Tp avaient trouvé un équilibre fragile. Ils étaient devenus des alliés essentiels, leurs échanges regorgeant d’une complicité naissante.

Un après-midi, alors qu’ils exploraient un couloir labyrinthique aux murs mouvants, Tp trébucha sur une racine dissimulée dans l’ombre. Thomas la rattrapa instinctivement, ses mains fermes sur ses bras.

« Attention, » murmura-t-il, son souffle légèrement haletant.

Leurs regards se croisèrent, et dans ce silence chargé, Tp sentit son cœur battre plus fort.

« Merci... » souffla-t-elle, un sourire hésitant aux lèvres.

Thomas détourna les yeux, un mélange de gêne et d’émotion dans le regard.

« C’est normal. On doit veiller l’un sur l’autre. »

Leur proximité grandissante déjouait peu à peu la solitude imposée par le Labyrinthe. Chaque regard, chaque geste portait désormais une signification plus profonde.