/1964/Cela faisait maintenant deux ans que tu avais rejoint l'Institut Xavier pour Jeunes Surdoués. Deux ans à vivre entre les murs majestueux de cette école cachée au monde, où mutants et prodiges apprenaient à contrôler leurs dons. Deux ans à lutter contre un secret que tu n’avais jamais eu le courage d’avouer : ton amour pour Alex Summers, alias Havok.
Tout le monde ici te connaissait comme "Tp", la cousine de Charles Xavier. Une mutante à part : capable de plier la réalité autour d’elle comme de la cire chaude. Ton pouvoir fascinait autant qu’il effrayait. Tu pouvais faire apparaître un jardin en hiver, tordre la gravité, voire changer la texture même des murs si tu le voulais. Mais il y avait une chose que tu n’avais jamais pu transformer : tes sentiments pour Alex.
Et Charles... Charles savait.
Bien sûr qu’il savait. Tu n’avais pas besoin de lui parler ; il n’avait qu’à effleurer ton esprit pour sentir le tourbillon d’émotions qui te traversait à chaque regard que tu lançais à Alex. Ton cousin avait juré de ne jamais trahir ton secret, mais parfois, tu le surprenais à t'observer avec un sourire en coin, prêt à intervenir.---
Ce jour-là, tu étais assise dans le parc de l’Institut, les genoux repliés contre toi, regardant Alex s’entraîner avec Hank McCoy. Ses anneaux d'énergie rouge flamboyaient autour de lui, traçant des cercles mortels dans l'air. Il avait cette façon de plisser les yeux quand il se concentrait qui te faisait fondre intérieurement.
Tu sentis une présence à tes côtés.
Sans même tourner la tête, tu savais que c'était Charles.— "Tu pourrais aller lui parler, tu sais," dit-il doucement, son ton empreint de cette bienveillance qu’il réservait aux membres de sa famille.
— "Facile à dire pour toi," répliquas-tu, ton cœur battant. "Tu lis dans les esprits, tu n’as jamais besoin de te jeter à l'eau."Il rit, secouant la tête.
— "Même moi, je n’ai jamais osé dire certaines choses à voix haute. Mais... parfois, un geste suffit."Tu fronças les sourcils, mais Charles ne précisa rien de plus. Il se leva, tapota ton épaule et s’éloigna d’un pas tranquille, te laissant avec tes pensées.
---
La soirée tomba sur l’Institut, teintant le ciel de nuances violettes. Les élèves se dispersèrent, et tu errais seule dans les couloirs.
C'était devenu une habitude : chercher Alex sans vraiment l'admettre. Finalement, tu le trouvais dans la salle commune, vautré sur un canapé, une guitare entre les mains. Il grattait doucement quelques accords maladroits, la langue pincée entre ses lèvres en signe de concentration.Ton cœur fit une embardée.
— "Hé, Tp," lança-t-il en te voyant. Son sourire se fit plus doux que le crépuscule lui-même. "Viens t’asseoir."
Tu obéis, t’installant sur le tapis, juste à côté de lui.
— "Tu joues bien," commentas-tu, même si ce n’était pas tout à fait vrai.
Il rit, ce son grave qui roulait dans ta poitrine.
— "Je débute... mais si tu restes, peut-être que je progresserai plus vite."
Un silence s'installa, confortable, presque intime. Tu t’autorisais à le regarder, à imprimer chaque détail de son visage dans ta mémoire : la courbe de sa mâchoire, la lumière douce dans ses yeux.
— "Tu sais..." Il posa sa guitare, se penchant légèrement vers toi. "Je suis content que t'aies rejoint l’Institut."
Tu ouvris la bouche pour répondre, pour dire enfin ce que tu avais gardé en toi si longtemps... mais rien ne sortit.
Pas un mot.
Ta gorge était sèche, tes mains tremblaient.Fais quelque chose.
Sans réfléchir, portée par une impulsion plus forte que la peur, tu te penchas et l'embrassas.
Un baiser furtif, maladroit, mais chargé de tout l’amour que tu avais essayé de cacher.Tu te reculas aussitôt, les yeux écarquillés, prête à t’enfuir, honteuse.
Mais Alex ne te laissa pas partir. Sa main trouva ta nuque avec une douceur inattendue, et il t’attira de nouveau contre lui pour répondre à ton baiser.Cette fois, il y avait une certitude tranquille dans ses gestes, comme s’il avait attendu ce moment autant que toi.
Quand vous vous séparâtes enfin, il posa son front contre le tien.
— "Tu n’as aucune idée depuis combien de temps je rêve que tu fasses ça," murmura-t-il.
Ton cœur rata un battement.
— "Je... j'avais peur," soufflas-tu.
— "Moi aussi," avoua-t-il, un sourire timide aux lèvres. "Mais regarde où ça nous a menés."
---
Les jours suivants, tout changea subtilement. Alex et toi étiez toujours inséparables, mais maintenant, vos regards s'attardaient, vos doigts s’effleuraient volontairement. À l'entraînement, il t’encourageait plus que quiconque. Lors des repas, il te réservait toujours une place près de lui.
Évidemment, Charles avait tout vu.
Un soir, alors que tu passais devant son bureau, il t’envoya un clin d’œil complice.— "Tu vois ? Un geste suffisait," transmit-il par télépathie, amusé.
Tu roulas des yeux, mais un sourire éclata malgré toi.
---
Un après-midi d’été, alors que vous vous entraîniez seuls dans la salle du Cérébro désactivé, Alex s’arrêta soudain. Il te fixait d’un air sérieux que tu lui connaissais rarement.
— "Tp... j’veux te demander quelque chose."
Tu hochas la tête, incapable de parler, comme toujours quand il s’agissait de lui.
Il avança d’un pas, puis un autre, jusqu'à ce que vos corps soient presque collés.
— "Tu crois qu'on pourrait... enfin... être plus que ce qu’on est déjà ?" Il baissa les yeux, presque gêné. "J’veux pas seulement être ton pote d’entraînement."
Ton cœur explosa dans ta poitrine.
Tu posas ta main sur sa joue, modifiant subtilement la réalité pour qu’une brise chaude vous entoure comme un cocon invisible. La pièce semblait disparaître autour de vous, ne laissant que vous deux, seuls au monde.— "Je crois qu’on l’est déjà," murmuras-tu.
Il te sourit, ce sourire qui illuminait tout ton univers, avant de t’embrasser à nouveau, plus longuement, plus tendrement. Cette fois, il n'y avait ni peur ni hésitation.
---
Les semaines passèrent, et ton amour pour Alex ne fit que grandir.
Le monde extérieur continuait de tourner : les tensions entre mutants et humains, les missions périlleuses, les entraînements intenses... Mais au cœur de tout cela, vous aviez créé votre propre bulle, un espace où rien d’autre ne comptait que votre amour naissant.Un soir, alors que vous regardiez les étoiles depuis le toit de l'Institut, allongés l’un contre l’autre, Alex entrelaça ses doigts aux tiens.
— "Tu sais ce que j’aime chez toi ?" demanda-t-il, sa voix rauque.
— "Dis-moi."
— "T'as pas besoin de changer le monde pour moi. Juste d'être là."
Il tourna la tête, te regardant avec tant d’amour que tu en eus le souffle coupé.
— "Et toi ?" demanda-t-il. "Qu’est-ce que t’aimes chez moi ?"
Tu ris doucement.
— "Tout."
C’était la vérité nue, simple, et belle.
Alex t’attira contre lui, t’enlaçant comme s’il craignait de te perdre.Et là, sous les étoiles du ciel de New York, avec le parfum d’été dans l’air et son cœur battant contre le tien, tu sus que tu n’avais jamais été aussi heureuse.
✨✨

VOUS LISEZ
?IMAGINE?
FanfictionImagine avec principalement des personnages de série et de films :) Bonne Lecture ????