抖阴社区

Chapitre 5.

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Nousmarchions lentement sur le chemin qui me ramenait chez moi. Je savaistrès bien que je ne reverrai jamais cette maison. Et que je nereverrai jamais mon père. Mais je n'avais pas le choix. Sa vie endépendait.

Florentrentra le premier. Mon père était en train de regarder la télé.Mon cœur se serra à l'idée de ce que j'allais lui dire.Heureusement, Florent me poussa vers l'escalier et me proposad'aller faire ma valise. Je le regardais à la fois, sanscomprendre, mais en le remerciant tout de même.

Jemontais dans ma chambre et pris les sacs qui m'avaient servi lorsde mon arrivée ici. Je les remplis de toutes sortes de vêtements :pulls et pantalons, débardeurs et shorts, manteaux et bonnets. Je nesavais pas où nous partions et je ne voulais surtout pas le savoir.

Lorsquemes affaires furent prêtes, je descendis rejoindre Florent et monpère. Je fus surprise de les trouver, tous deux souriants. Mon pères'approcha de moi, me glissa une liasse de billets dans la main etm'embrassa sur la joue.

-J'espère que tu vas bien t'amuser pendant ce voyage. Pense àm'envoyer des photos surtout.

-Oui bien sûr Papa. Et merci pour l'argent.

Ilme sourit gaiement avant de retourner s'asseoir sur le canapé. Jejetais un coup d'œil à Florent. Ce dernier l'aperçu et haussadoucement les épaules. Puis il attrapa la moitié des sacs, saluamon père et sortit de la maison.

Unefois dehors, je ne pus pas tenir plus longtemps et le questionnais.

-Que lui as-tu dit ?

-Aujourd'hui, c'est le premier jour des vacances. Alors je lui aidis que le lycée avait proposé des réductions pour les jeunes quipartaient faire du tourisme. Il pense que tu pars en France avecMarie et toute la bande.

-Et en réalité, où allons-nous ?

-En Alaska. J'ai plusieurs amis qui y vivent depuis plusieursannées. Mais on ne restera pas. Je vais juste leur poser quelquesquestions. Ensuite on repart.

-Et ensuite, où allons-nous ?

-Je n'en ai aucune idée. On avisera le moment venu.

Jele regardais marcher jusqu'à la voiture, ouvrir le coffre, y jetermes affaires et monter à la place du conducteur. Je m'installaissur le siège passager et collais mon front au carreau. Je voulaischanger d'air en venant ici, mais je ne m'attendais pas à ça.J'aurais préféré ne jamais suivre Florent en forêt, ne jamaisle voir muter. Mais qu'est-ce que je raconte ? Sans lui, je seraisrestée au lycée avec Marie et tous ses amis superficiels. J'auraispassé une année triste à mourir. Je n'aurais jamais appris à leconnaître. Et je ne saurais pas pourquoi il est si mystérieux. Enréalité je ne regrettais absolument rien. Si ce n'était le calmede ma vie d'avant.

Soudain,la voiture s'arrêta et j'ouvris les yeux. Nous étions arrêtéssur le parking désert d'une location de voitures. Florent me fitsigne de rester dans la voiture. Sans l'écouter, je sortis de lavoiture et le suivis. Il soupira quand je lui pris la main.

-Qu'est-ce qu'on fait là ?

-On change de voiture. On ne peut pas garder la mienne. Je suis sûrqu'ils savent déjà à quoi elle ressemble. On doit prendrequelque chose de plus discret.

Ilrentra dans le petit bâtiment abîmé et en ressortit quelquesminutes plus tard avec des clefs. Il me les tendit et je les pris ensouriant. Un énorme van servait de porte-clef. Il revint alors avectous mes sacs et s'approcha d'un van à l'opposé du parking.Je ne savais même pas s'il arriverait à le faire démarrer.

Ilmonta dans le van en même temps que moi, après avoir jeté mesaffaires à l'arrière. Il tourna la tête vers moi et sourit.

-Ce n'est pas du tout mon genre de voiture !

ExceptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant