Lesjours passèrent sans aucun signe des Chasseurs. Louise et moi avionsparlé aux autres loups de notre plan d'attaque. Pendant quej'attendrais dans la maison avec Florent, les autres se cacheraientdans les forêts. Si j'avais vu juste, chaque Chasseur seraitattaqué par deux loups. Nous aurions pu être plus nombreux, maisune dizaine de loups ne souhaitait pas se battre. Je respectais leurchoix, et, d'après Florent, les Archivistes étaient les pluspacifiques des loups. Cela leur allait bien. Sauf à Louise. Cesquelques jours avec elle m'avaient permis de mieux la connaître.Florent et elle étaient très attachés, rapport à leur enfance.Lorsqu'ils parlaient de cette dernière, leurs yeux s'illuminaientet des sourires sincères éclairaient leurs visages. Malgré cela,elle restait solitaire et active. Elle partait souvent seule en forêtet ne revenait qu'à la nuit tombée. J'avais tenté de laquestionner mais sa réponse était restée très évasive. Nouspassions beaucoup de temps ensemble dans la bibliothèque. Elledevait constamment mettre à jour les dossiers. Quant à moi,j'essayais de remonter l'arbre généalogique de Florent. Jesavais à présent qu'il existait cinq grandes familles de loups.Florent et Louise descendaient de la même famille, mais c'est moiqui leur avais appris. J'avais ensuite tenté de trouver la tracede la mère de Florent, mais sans succès. J'avais questionnéLouise à ce sujet.
-J'ai bien une hypothèse sur le sujet. Mais cela ne lui plairaitpas.
-Dis-moi.
-Je pense que sa mère est en réalité une humaine.
-C'est possible ?
-Oui. Bien sûr. Et cela expliquerait l'absence de dossier.
Cettehypothèse me semblait plausible, mais Florent le prendrait sûrementtrès mal. Je tenterais de lui en parler après le repas.
C'étaitle meilleur moment de la journée à mes yeux. Après quelques jourssans voir personne, nous avons été surpris de voir que certainsloups nous rejoignaient pour le repas. À présent, le dîner sefaisait à heures fixes, et tous les loups de la maison s'yprésentaient. Florent faisait souvent la cuisine, et dans desproportions impressionnantes. Quand tous les loups étaient présents,on devait préparer des kilos de pommes de terre, et des dizaines demorceaux de viande. Un matin, j'avais décidé de faire des crêpespour tout le manoir. J'avais abandonné à la centième, lorsque jem'étais rendue compte que cela avait nourri seulement trois loups.
Commesouvent, le repas se passa dans le rire et la bonne humeur. Chaqueloup racontait sa chasse de la journée ou de la nuit précédente.Certains détails me mettaient mal à l'aise, mais, comme jesemblais être la seule, je ne disais rien. Une fois le repasterminé, les loups sortirent de la cuisine au compte-goutte. Je meretrouvais vite seule avec Florent et Louise.
-Louise, on va monter. Je commence à être fatiguée.
-Oui, pas de souci. Bonne nuit les amoureux.
Notrerelation avait déplu à beaucoup de loups, mais la plupart avaitfini par m'adopter. Je pris la main de Florent et l'entraînais àl'étage.
-Tu es fatiguée ? Dommage, j'avais d'excellents plans pour nousce soir.
Ilme lança un sourire accompagné d'un clin d'œil. Bien quel'idée fut tentante, j'avais besoin de lui parler sans tarder.
-Euh... J'adorerais faire l'amour avec toi. Mais je dois te direquelque chose.
-Vas-y. Tu sais que tu peux tout me dire, mon amour. Il y a unproblème avec un loup ?
-Oui et non !
-Tu pourrais être plus claire ?
-Le problème, c'est toi. Tu sais que je cherche tes ancêtresdurant la journée ? Et je m'étonnais de ne pas trouver ta mère.J'ai pu remonter toute ta lignée jusqu'au départ. Mais je n'aitrouvé aucune trace de ta famille maternelle. Alors je me suisdécidée à en parler à Louise. Elle m'a dit qu'elle ne l'avaitjamais trouvé non plus.

VOUS LISEZ
Exception
ParanormalAna, jeune fille solitaire, voit sa vie bouleversée lorsqu'elle doit emménager avec son père. Elle tente alors de reprendre une vie normale. mais c'était sous-estimer le destin. Car un jeune homme mystérieux, Florent, va bient?t croiser son chemin...