抖阴社区

Chapitre 12

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Laroute dura plusieurs heures. Elle se fit en silence et dansl'angoisse permanente de voir ressurgir les Chasseurs. MêmeFlorent, d'ordinaire si confiant, semblait troublé par lesévènements des dernières heures. Quant à moi, je regardais laroute sans essayer de lui parler.

Nousarrivâmes dans une petite ville remplie d'Américains sanshistoire. De grands immeubles bordaient les routes, et de petitscommerces commençaient à ouvrir leurs portes. Pour la premièrefois depuis que je le connaissais, Florent prit la peine de rouler àune vitesse raisonnable. Il se gara bientôt devant un vieil immeublede quatre étages. La façade défraîchie commençait à sefissurer, et les fenêtres du troisième étage étaient toutescassées.

-C'est ici ?

-Oui.

Jepris une seconde pour respirer et sortis de la camionnette. Florentse dirigeait déjà vers la porte.

-On ne prend pas les sacs ?

-Non, on ne reste pas.

-D'accord.

Ilme tint la porte et me désigna l'escalier. Je montais lentementles marches. Florent me fit signe de m'arrêter au deuxième. Il meprit la main et me tira jusqu'à une porte, située au bout ducouloir. Il sonna deux fois, attendit la réponse puis se mit àfrapper sur la porte, lourdement et sans interruption. Je leregardais, surprise. Il semblait tellement impatient. La portes'ouvrit, et, sans que j'ai le temps de réagir, Florent frappal'homme qui venait de sortir. Ce dernier se redressa un peu sonné.

-Aïe.. Tu aurais pu frapper plus doucement !

-C'est bon, je suis sûr que tu n'as rien senti. Tu nous laissesrentrer ?

Ilse décala et nous laissa le champ libre. Florent me poussa doucementà l'intérieur, et me suivit. L'homme fermait la marche.Lorsqu'il nous dépassa dans l'entrée, je le dévisageais. Sonvisage était celui d'un adolescent, mais son regard semblait avoirdes millénaires. Florent m'avait prévenu qu'il savait tout,mais je ne pensais pas tomber sur un homme aussi jeune. Son corpsaussi le faisait paraître jeune, mais ses épaules voûtéestrahissaient le nombre de siècles qu'il avait traversé.

-Salut la louve !

Jemis plusieurs secondes avant de comprendre qu'il s'adressait àmoi. Je clignais des yeux et le regardais sans lui répondre. Puis ilajouta, à l'adresse de Florent :

-Elle est bonne, mais elle a l'air un peu abrutie.

-Mon coup de poing ne t'a pas suffi, tu veux goûter au deuxième ?

-Non, c'est bon. Alors qu'est-ce qui t'amène ?

-Elle !

-Oui, mais encore ?

Cettefois-ci, je fus la plus rapide :

-C'est possible de me transformer ?

-En louve ?

Etil se mit à rire. Son rire ressemblait davantage à une série degrognements. Ne le supportant plus, je m'énervais et lui attrapaisle col. Cela le surprit et il tenta de reculer contre le mur, mais jene le lâchais pas.

-Écoute moi bien. Je ne suis pas là pour rigoler. Si je pouvais mepasser de ton aide, je le ferais. Alors on va faire simple, tu vasrépondre à toutes mes questions, sans exception. Et si j'entendsencore ton rire idiot, je demande à Florent de t'arracher lescordes vocales. Est-ce que c'est assez clair pour toi ?

Ilhocha la tête et je relâchais ma prise. Je me retournais versFlorent, et d'un regard, il comprit ce que j'attendais de lui. Ilmuta, et son corps emplit toute l'entrée.

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