抖阴社区

Chapitre 6

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C'estun cri qui me tira du sommeil. Je mis quelques secondes avant de merendre compte que c'était moi qui avais crié. Je me défis descouvertures et jetais un regard au siège conducteur. Florent ne s'ytrouvait pas. Il n'était pas sur le siège passager, ni àl'arrière. Et après un rapide coup d'œil à travers lepare-brise, je vis qu'il était debout dehors. Je me changeaisrapidement avant de le rejoindre. Je ne voulais pas l'approcher,mais j'avais besoin de le sentir à côté de moi.

-Salut.

Monton me surprit. Il était froid et cassant, et cela bien malgré moi.

-Salut.

Lesilence entre nous s'éternisa et devint pesant. Cependant, aucunde nous ne vint le briser. Finalement, je me décidais à parler.

-Désolée pour hier. Je n'aurais pas dû dire ça. En plus, je nele pensais pas vraiment.

-Bien sûr que si. Ça fait longtemps que je refoule ce genre desentiments. Et plusieurs personnes avant toi ont tenté de me fairecraquer avec des mots d'amour. Jamais personne n'a réussi à mefaire craquer. Tu es la première depuis bien longtemps. Et cela mefait peur.

-Mais tu m'as dit que nous deux, c'était une erreur.

-Oui, c'en est une. Si on continue dans cette relation, je risque dete mettre en danger lorsque je mute. J'ai peur de penser à toi etj'ai peur qu'il te retrouve. Mais ce dont j'ai le plus peur,c'est de te perdre.

Sansattendre que je lui réponde, il m'a embrassé avec tout l'amourdont il était capable. Et je lui rendis son baiser comme si ma vieen dépendait. Bientôt, notre baiser se fit plus pressant. Les mainsde Florent s'aventurèrent sous mon pull, et effleurèrent la peaude mon dos. Les miennes se glissèrent sous son tee-shirt, et je memis à les promener sur son torse. Florent se sépara de moi bientrop vite à mon goût.

-On ne peut pas.

Jedus reprendre mon souffle avant de lui répondre.

-Pourquoi ? Nous sommes deux adultes responsables et tout à faitconscients de ce que nous faisons.

-Ce n'est pas ça le problème. Et tu n'es pas une adulte, Ana.

-Alors quel est le problème ? Explique-moi.

-Je suis un loup. Et tu n'es qu'une humaine. Une superbe humaine,certes. Mais tu es bien trop fragile. Je suis... un peu trop bestialpour toi. J'ai peur de te faire souffrir.

-Mais tu ne me ferais jamais de mal. Tu me l'as déjà prouvé plusd'une fois.

-Ce que tu ne sais pas, c'est que certaines émotions fortes me fontmuter sans que je puisse le contrôler. Et je ne veux pas muter à cemoment-là.

Jeme collais contre lui, sagement, en signe d'acceptation. Il me pritdans ses bras et m'entraîna vers le van.

-On a roulé longtemps ?

-Quasiment 400 km. Tu dormais tellement bien que je n'ai pas osé teréveiller. Je me suis arrêté pour me détendre les jambes.

-Tu as muté et tu ne m'as pas prise avec toi ?

Jefis mine d'être vexée, avant d'ébaucher un sourire angélique.Il promit de me réveiller à sa prochaine mutation. Je lui fispromettre, et satisfaite, je montais dans le van.

-Dommage que tu n'aies pas le permis. On aurait pu arriver plusvite. Tant pis.

-Désolée. Si tu avais attendu quelques mois, j'aurais pu teremplacer au volant. Au fait, on est encore loin ?

-Encore 500 km et on devrait arriver. J'ai dû prendre uniquementdes petites routes pour pouvoir muter souvent, et sans condition.

-Aucun problème.

ExceptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant